15 CENTIMES
LE GRELOT
15 CENTIMES
PRIME GRATUITE
A TOUS LES ABONNÉS DBS JOURNAUX PARISIENS
Toute personne de la Province ou de l'un des
Pays de l'Union postale qui s'abonue par l'entre-
mise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, à
l'un des journaux désignés ci-après, a droit à un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an : 6 mois au Grelot,
— — de six mois : 3 mois —
— — de 3 mois : 1 mois 1/2 —
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'abonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.
PRIX D'ABONNEMENT
Aux différents Journaux
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Les prix qui précèdent sont ceux de la province.
Pour 1 étranger, les demander par carte postale.
Pris par Ventremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.
Les demandes d'abonnements ainsi que les
mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.
ZIG-ZAGS
Le grand Ministère s'acharne à ne rien faire
de nature à lui mériter son qualificatif.
On prétend qu'il s'occupe d'un proiet de
loi sur la protection des enfiiats moralement
abandonnés.
Sans doute, ou élèvera ces enfants dans un
prytanée quelconque jusqu'à 17 ou 18 ans,
On leur apprendra cette encyclopédie su-
perficielle inscrite dans les programmes de
baccalauréat.
De plus, ils sauront faire :
L'exercice,
La charge de leurs professeurs,
L'absinthe, de 13 façons différentes,
La cour aux caboulottières, les jours de sor-
tie,
Et seront supérieurement ferrés sur le cu-
lottage des pipes, théorique et pratique.
Alors, après un certain stage, on les bombar-
dera sous-officiers ou officiers dans le 2u° corps
colonial, à la création duquel on travaillera
prochainement.
Et, au bout d'un temps variable, ils claque-
ront, laissant des veuves auxquelles on don-
nera des bureaux de tabac, et des enfants
qu'on emploiera comme leurs papas.
*
• *
Pour être justes, ajoutons que, depuis la
création de ce GTrana Ministère, qui devait
changer la face de la France en moins de
temps qu'il n'en faut à Trompette pour con-
fectionner une mayonnaise, la Chambre a :
1° Invalidé MM. Boscher-Delangle et de la
Yillegontier, ce qui est bien.
2° Voté l'urgence de la discussion sur l'alié-
nation des cailloux précieux de feue la cou-
tonne, — ce qui n'est pas mal.
3° Pris en considération le projet suppri-
mant les permis de chasse, —ce qui est abso-
lument superflu, les braconniers devant fata-
lement détruire, d'ici à quelques années, le
peu de gibier existant encore.
*
* *
Quant aux grandes questions politiques, on
se garde bien d'en souffler mot.
Nous l'avons du reste prédit, il y a trois
mois, avec une exactitude et une inutilité
renouvelées de Cassandre.
On va se proroger d'ici peu, probablement
pour six semaines.
13 jours pour laisser aux charcutiers confec-
tionner tranquillement leur boudin sans être
distraits de cette grave occupation par aucune
préoccupation politique.
18 jours pour ne point troubler la vente des
marrons glacés.
15 jours pour attendre les résultats de l'é-
lection des 73 sénateurs.
Alors on se mettra dare-dare, —
Mais là, d'arrache-pied, —
A la besogne :
On discutera le budget!
*
r * *
Fichtre I
Nous allions oublier un des travaux les plus
sérieux de la Chambre,
Et passer sous silence le rejet de la proposi-
tion Louis Legrand.
Ce naïf député n'avait-il pas eu l'idée stu-
pide d'interdire à ses confrères de recomman-
der qui que ce soit.
Comprend-on à quels épouvantables cata-
clysmes nous exposerait l'adoption de ce pro-
jet.
Quoi! les électeurs influents ne pourraient
plus venir faire annoter par leur député leurs
demandes de sursis pour leurs '28 ou kurs
13 jours?
Il serait impossible aux gros bonnets de la
circonscription d'obtenir, grâce au représen-
tant, un mot pour le ministre de la guerre, à
l'aide duquel leurs fils auront des permissions
de faveur ou d'interminables congés de con-
valescence ! f
Mais ce serait l'abomination de la désola-
tion.
Et, par dessus le marché, la désolation d'a-
bomination.
Aussi la Chambre actuelle, en vraie succé-
dante de celle des 363; a-t-elle éloigné de nous
ce calice.
Ilosannah !
* *
Nous ne sommes pas exigeants.
Et nous nous déclarerons absolument satis-
faits, si ne se bornant pas à cette excellente
décision , la chambre voulait permettre de
nouveau aux viandes de porcs d'Amérique
d'entrer en France.
Elles n'ont jamais été trichiuées que dans
l'imagination de M. Tirard.
De plus elles entrent parfaitement en France
mais en faisant un petit détour par Liverpool
ou Anvers.
Or, si l'on ne se hâte de rendre do nouveau,
directement possible, cette concurrence à notre
charcuterie nationale, vous verrez si, 'dès le
lendemain du Réveillon, la livre de petit-salé
ne se hausse pas à des prix variant eritre
7 30 et 8 73?
Gjeungoire.
BLAGUES ET GNONS
Le conseil municipal a élu pour délégué aux
élections sénatoriales du 3 janvier M. Victor
Hugo.
Suppléant : M. Laurent Pichat.
On ignore encore sur quelles marquantes
personnalités s'est arrêtée la commune de Ba-
gnolet, aussi importante, sénatorialement par-
lant, que Paris.
X
La Préfecture a pincé une fabrique de
fausses truffes.
Enchantée de son habileté, elle s'en est
vantée à tous les journaux quotidiens, qui ont
indiqué à leurs lecteurs cette recette, daDS
laquelle, à notre grand étonnement, n'entre
pas la poudre de cantharide.
Résultat prochain : quinze jours do prison
et une petite amende au coupable.
Et, daus deux mois au plus, 23 fabriques
analogues qui s'empresseront de se créer,
maintenant qu'elles connaissent le procédé de
fabrication 1
X
Il parait que les indigènes de la Régence
préfèrent porter leurs contestations judiciaires
devant nos bureaux arabes plutôt que d'aller
chez leur khalifat.
Nous sommes irop sceptique pour nous baser
là-dessus et considérer les bureaux arabes
comme la plus belle incarnation de Thémis.
Mais quelle triste idée cela nous donne de
l'impartialité des khalifats 1
En conséquence les pauvres bougres n'ayant
pas les moyens de se loger dans le centre et
contraints d'arriver le matin à leur magasin
doivent se payer le plaisir d'une promenade à
pied dans la boue et la neige.
Voilà ce que c'est que d'envoyer au Conseil
municipal une majorité de médecins qui ont
la manie de prétendre la marche le plus salu-
taire des exercices.
X
x
L'archevêque d'Alger vient de poser, àïunis,
la première pierre d'une cathédrale française
calholique.
Qui paye ce théâtre futur des parades clé-
ricales? Si ce sont les fidèles eux-mêmes, rien
de mieux. Mais si le gouvernement les aide
d'un traître sou, je lui retire le peu de con-
fiance que j'ai encore en lui 1
X
Les débais du procès intenté par B. S. H.,
ses confrères et ses successeurs à Henri Ro-
chefort commencera le 13 décembre devant la
Cour d'assises de la Seine.
— Superstitieux, uue fois, en passant, me
disait Sulpice, je crois que cette date fatidi-
que portera malheur.
— A qui ?
— Ah par exemple, voilà qui est mon se-
cret !
X
Dimanche dernier, une tempête épouvan-
table s'est déchaînée,durant toute la nuit, sur
Parts.
Elle a fait perdre un pari à un radical, de nos
amis.
Il avait parié que la clôture provisoire de
l'église St-Germain-des-Prés enterrerait le mi-
nistère. Or le vent l'a renversée 1
X
Voyant la mollesse de la Chambre les calo-
tins reprennent courage.
— Allons, dit un de leurs organes, bien
qu'on prétende les curés malades, ils vivront
plus longtemps que leurs ennemis et il s'en
trouvera encore pour aller à l'enterrement du
dernier radical !
Pas vrai.
Car, même en admettant que le dernier dos
radicaux meure dans un avenir prochain, il se
ferait enterrer civilement !
X
Lors du vote pour l'électiondusuppléantau
délégué de Paris aux élections sénatoriales,
Trompette a obtenu un voix.
Gambetta, zéro.
Le fait est qu'il serait plus facile à Trom-
pette de suppléer Gambetta qu'à Gambetta de
suppléer Trompette.
X
Tirmau est nommé gouverneur civil d'Al-
gérie.-
Nous aimons à croire qu'il est au courant des
affaires de notre grande colonie, et que,
lorsqu'on lui parlera du Tell, il ne demandera
pas si c'est bien du même qu'il connaît,—pré-
nommé Guillaume.
■ ^ x Çyié
On parlait, devant Parre, des travaux entre-
pris dans le Salon Carré, au Louvre, et on
émettait la.crainte de Voir les ouvrier» dété-
riorer les peintures.
— Parbleu! dit Farre, haussant les épaules,
belle affaire. Il n'y a qu'à rendre les entrepre-
neurs responsables des détériorations. On leur
dit: Vous voyez ces Rubens, ces Prud'hon,
ces Géricault. Eh bien! saerebleul si vous
les endommagez, vous les ferez refaire à vos
frais! Soyez sûrs qu'ils se le tiendraient pour
dit et qu'ils en prendraient soin. Pas plus
malin que ça, parbleu!
X
M. Charles Mésouvel vient de publier un
nouvel ouvrage chez Dentu .
Titre: Jenny Feyelle.
M. Charles Mésouvel est l'auteur du roman
si apprécié: La Maîtresse du ministre. Il n'a
pas nommé l'Excellenco sur laquelle roule le
roman, et au cours duquel elle est, du reste,
roulée sans cesse.
C'est dommage. Ce pauvre ministre, oublié
depuis longlemps avait ainsi - une providen-
tielle et unique occasion dépasser à la posté-
rité:
BP* *''ï.'-'' X
Après avoir déploré le nombre des réfrac-
taires au service obligatoire, un journal du
matin conclut ainsi:
Faut-il ajouter que la gendarmerie a raison
de quatre cinquièmes de l'insoumission, et
que le réfractaire endurci qui parvient à se
soustraire à toutes les recherches, Tit comme
un malfaiteur, ne peut se marier, et se con-
damne lui-même à une existence fort doulou-
reuse.
Le dernier argument « ne peut se marier »
me semble déplorablement choisi. Cette pri-
vation forcée de belle-mère paraîtra, à tous les
esprits lucides, un avantage compensant bien
des désagréments.
X
Les omnibus et'tramways ont inauguré na-
guère leur service d'hiver.
Les premiers départs ont lieu-le matin une
demi-heure plus tard.
Passant hier place Vendôme, j'ai fait obser-
ver au sergent Hoff que lorsqu'il servait, son
escouade était la plus distinguée de l'armée
1 française.
| Dam i tous les soldats étaient sous-hoff.
En dépit de sa modestie, le vieux brave a
, été forcé d'en convenir.
X
Pensée profonde :
— Si les misanthropes recherchent tant l'i-
i solement, c'est parce qu'ils sont plus habitués
, a leurs défauts qu'à ceux des autres.
! x
i Un riche paysan, venu à Paris pour la pre-
mière fois de sa vie, entre, pressé par le be-
soin, dans un vvaler-closet.
Quand il en ressort, soulagé, il jette avec une
certaine inquiétude cent sous sur le bureau de
la buraliste.
Celle-ci lui rend la monnaie.
Il compte ce qu'on lui rend, et, soudain sa
figure s'épanouit .
— Comment, ce n'est que trois sous !...
Il hésite un instant.
Puis, il se décide :
— Ma fois tant pis, j'y retourne l
Et il rentre.
Buridax.
GAZETTE DE MQNTRETOUT
Infortunés l'réfeta
Pas contents, les Préfets ! oh ! mais là, pas
contents du tout !
' Fallait voir les nez d'Hyacinthe qu'ils nous
i faisaient l'autre jour, place Beauveau.
L'organe olfactif du préfet de la Loire-Su-
\ périeure avait atteint des dimensions obélis-
| cales...
I Pensez donc! pour la première fois depuis
que le monde est monde l'entrée de la Grande
Préfecture avait été interdite aux habits bro-
: des de Province !
! Ils étaient tous là dans l'antichambre en
train de préparer leur petit compliment de
! bienvenue. Ils étudiaient devant les glaces
j leurs courbettes les plus gracieuses et crac !
| le farouche Margue apparaît, et d'une voix de
' Stentor:
i — Qu'est-ce que vous f...ichez là, nom de
| Dieu!
) — Nous venons présenter nos respectueux
; hommages à notre jeune et intelligent minis-
tre M. Waldeck-lïousseau.
— Ouste ! le patron travaille, décanillez
1 vite.
— Maïs c'est que nous sont les préfets.
— Je le vois f...ichtre bien que vous sont les
préfets I II y a assez 1 ongtemps que vous
gueulez dans l'antichambre.
Faut qu'un bon préfet s'incline
Fet s'incline
. Fet s'incline
Et qu'il courbe son échine
Autant qu'il la peut courber 1
— Eh bien, mes petits agneaux, nous avons
changé tout cela. Désormais, vous resterez
dans vos préfectures à vous occuper des af-
faires de vos départements. Allons à c'tte
niche.
— Mon bon monsieur Margue?
— Je ne suis pas votre bon monsieur Mar-
i gue, filez au chemin de fer on je cogne !
— Quoi, sans même aller voir 'Odette au
vaudeville ?
— Et moi qui ai donné rendez-vous à la
petite Bastringuette des Folies diplomati-
ques ! •..
— Vous nous donnerez bien au moins le
temps d'aller renouveler nos abonnements au
OU Blas et à la Vie Parisienne!
— Flûte ! un bon préfet ne doit s'occuper
j que des intérêts locaux.En dehors de lA'beille-
Çauckoise, du Vélocipède Breton, de VIrriqateur,
du Ventre et autres feuilles destinées a vous
tenir au courant des besoins des populations
rurales et vmicolos, le seul journal littéraire
que nous permette son excellence c'estle Jour-
nal Officiel.
— Le Journal Officiel I Mais...
i Assez ! J'ai dit, dixi. F...ichez-moi le
, camp !
— Cependant...
— Si vous insistez, je n'ajouterai plus qu'un
mol, que je garde pour la bonne bouche...
— Grâce ! nous le connaissons, adieu.
Messieurs, vile en voiture,
Adieux au boulevard,
Pour notre préfecture,
Repartons sans retard !
La circulaire <1© Itumoclès
Ce fut bien autre chose, quand au débotté,
ces hommes trouvèrent sur la table de leur
bureau un grand pli aux armes ministé-
ritlles..
C'était la circulaire, la fameuse circulaire
que de pleurs! que de grincements de dents
— Le métier se gâte," s'écria le petit Bouma-
las, je vais me mettre en grève.
LE GRELOT
15 CENTIMES
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Pays de l'Union postale qui s'abonue par l'entre-
mise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, à
l'un des journaux désignés ci-après, a droit à un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an : 6 mois au Grelot,
— — de six mois : 3 mois —
— — de 3 mois : 1 mois 1/2 —
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'abonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.
PRIX D'ABONNEMENT
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Les prix qui précèdent sont ceux de la province.
Pour 1 étranger, les demander par carte postale.
Pris par Ventremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.
Les demandes d'abonnements ainsi que les
mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.
ZIG-ZAGS
Le grand Ministère s'acharne à ne rien faire
de nature à lui mériter son qualificatif.
On prétend qu'il s'occupe d'un proiet de
loi sur la protection des enfiiats moralement
abandonnés.
Sans doute, ou élèvera ces enfants dans un
prytanée quelconque jusqu'à 17 ou 18 ans,
On leur apprendra cette encyclopédie su-
perficielle inscrite dans les programmes de
baccalauréat.
De plus, ils sauront faire :
L'exercice,
La charge de leurs professeurs,
L'absinthe, de 13 façons différentes,
La cour aux caboulottières, les jours de sor-
tie,
Et seront supérieurement ferrés sur le cu-
lottage des pipes, théorique et pratique.
Alors, après un certain stage, on les bombar-
dera sous-officiers ou officiers dans le 2u° corps
colonial, à la création duquel on travaillera
prochainement.
Et, au bout d'un temps variable, ils claque-
ront, laissant des veuves auxquelles on don-
nera des bureaux de tabac, et des enfants
qu'on emploiera comme leurs papas.
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• *
Pour être justes, ajoutons que, depuis la
création de ce GTrana Ministère, qui devait
changer la face de la France en moins de
temps qu'il n'en faut à Trompette pour con-
fectionner une mayonnaise, la Chambre a :
1° Invalidé MM. Boscher-Delangle et de la
Yillegontier, ce qui est bien.
2° Voté l'urgence de la discussion sur l'alié-
nation des cailloux précieux de feue la cou-
tonne, — ce qui n'est pas mal.
3° Pris en considération le projet suppri-
mant les permis de chasse, —ce qui est abso-
lument superflu, les braconniers devant fata-
lement détruire, d'ici à quelques années, le
peu de gibier existant encore.
*
* *
Quant aux grandes questions politiques, on
se garde bien d'en souffler mot.
Nous l'avons du reste prédit, il y a trois
mois, avec une exactitude et une inutilité
renouvelées de Cassandre.
On va se proroger d'ici peu, probablement
pour six semaines.
13 jours pour laisser aux charcutiers confec-
tionner tranquillement leur boudin sans être
distraits de cette grave occupation par aucune
préoccupation politique.
18 jours pour ne point troubler la vente des
marrons glacés.
15 jours pour attendre les résultats de l'é-
lection des 73 sénateurs.
Alors on se mettra dare-dare, —
Mais là, d'arrache-pied, —
A la besogne :
On discutera le budget!
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Fichtre I
Nous allions oublier un des travaux les plus
sérieux de la Chambre,
Et passer sous silence le rejet de la proposi-
tion Louis Legrand.
Ce naïf député n'avait-il pas eu l'idée stu-
pide d'interdire à ses confrères de recomman-
der qui que ce soit.
Comprend-on à quels épouvantables cata-
clysmes nous exposerait l'adoption de ce pro-
jet.
Quoi! les électeurs influents ne pourraient
plus venir faire annoter par leur député leurs
demandes de sursis pour leurs '28 ou kurs
13 jours?
Il serait impossible aux gros bonnets de la
circonscription d'obtenir, grâce au représen-
tant, un mot pour le ministre de la guerre, à
l'aide duquel leurs fils auront des permissions
de faveur ou d'interminables congés de con-
valescence ! f
Mais ce serait l'abomination de la désola-
tion.
Et, par dessus le marché, la désolation d'a-
bomination.
Aussi la Chambre actuelle, en vraie succé-
dante de celle des 363; a-t-elle éloigné de nous
ce calice.
Ilosannah !
* *
Nous ne sommes pas exigeants.
Et nous nous déclarerons absolument satis-
faits, si ne se bornant pas à cette excellente
décision , la chambre voulait permettre de
nouveau aux viandes de porcs d'Amérique
d'entrer en France.
Elles n'ont jamais été trichiuées que dans
l'imagination de M. Tirard.
De plus elles entrent parfaitement en France
mais en faisant un petit détour par Liverpool
ou Anvers.
Or, si l'on ne se hâte de rendre do nouveau,
directement possible, cette concurrence à notre
charcuterie nationale, vous verrez si, 'dès le
lendemain du Réveillon, la livre de petit-salé
ne se hausse pas à des prix variant eritre
7 30 et 8 73?
Gjeungoire.
BLAGUES ET GNONS
Le conseil municipal a élu pour délégué aux
élections sénatoriales du 3 janvier M. Victor
Hugo.
Suppléant : M. Laurent Pichat.
On ignore encore sur quelles marquantes
personnalités s'est arrêtée la commune de Ba-
gnolet, aussi importante, sénatorialement par-
lant, que Paris.
X
La Préfecture a pincé une fabrique de
fausses truffes.
Enchantée de son habileté, elle s'en est
vantée à tous les journaux quotidiens, qui ont
indiqué à leurs lecteurs cette recette, daDS
laquelle, à notre grand étonnement, n'entre
pas la poudre de cantharide.
Résultat prochain : quinze jours do prison
et une petite amende au coupable.
Et, daus deux mois au plus, 23 fabriques
analogues qui s'empresseront de se créer,
maintenant qu'elles connaissent le procédé de
fabrication 1
X
Il parait que les indigènes de la Régence
préfèrent porter leurs contestations judiciaires
devant nos bureaux arabes plutôt que d'aller
chez leur khalifat.
Nous sommes irop sceptique pour nous baser
là-dessus et considérer les bureaux arabes
comme la plus belle incarnation de Thémis.
Mais quelle triste idée cela nous donne de
l'impartialité des khalifats 1
En conséquence les pauvres bougres n'ayant
pas les moyens de se loger dans le centre et
contraints d'arriver le matin à leur magasin
doivent se payer le plaisir d'une promenade à
pied dans la boue et la neige.
Voilà ce que c'est que d'envoyer au Conseil
municipal une majorité de médecins qui ont
la manie de prétendre la marche le plus salu-
taire des exercices.
X
x
L'archevêque d'Alger vient de poser, àïunis,
la première pierre d'une cathédrale française
calholique.
Qui paye ce théâtre futur des parades clé-
ricales? Si ce sont les fidèles eux-mêmes, rien
de mieux. Mais si le gouvernement les aide
d'un traître sou, je lui retire le peu de con-
fiance que j'ai encore en lui 1
X
Les débais du procès intenté par B. S. H.,
ses confrères et ses successeurs à Henri Ro-
chefort commencera le 13 décembre devant la
Cour d'assises de la Seine.
— Superstitieux, uue fois, en passant, me
disait Sulpice, je crois que cette date fatidi-
que portera malheur.
— A qui ?
— Ah par exemple, voilà qui est mon se-
cret !
X
Dimanche dernier, une tempête épouvan-
table s'est déchaînée,durant toute la nuit, sur
Parts.
Elle a fait perdre un pari à un radical, de nos
amis.
Il avait parié que la clôture provisoire de
l'église St-Germain-des-Prés enterrerait le mi-
nistère. Or le vent l'a renversée 1
X
Voyant la mollesse de la Chambre les calo-
tins reprennent courage.
— Allons, dit un de leurs organes, bien
qu'on prétende les curés malades, ils vivront
plus longtemps que leurs ennemis et il s'en
trouvera encore pour aller à l'enterrement du
dernier radical !
Pas vrai.
Car, même en admettant que le dernier dos
radicaux meure dans un avenir prochain, il se
ferait enterrer civilement !
X
Lors du vote pour l'électiondusuppléantau
délégué de Paris aux élections sénatoriales,
Trompette a obtenu un voix.
Gambetta, zéro.
Le fait est qu'il serait plus facile à Trom-
pette de suppléer Gambetta qu'à Gambetta de
suppléer Trompette.
X
Tirmau est nommé gouverneur civil d'Al-
gérie.-
Nous aimons à croire qu'il est au courant des
affaires de notre grande colonie, et que,
lorsqu'on lui parlera du Tell, il ne demandera
pas si c'est bien du même qu'il connaît,—pré-
nommé Guillaume.
■ ^ x Çyié
On parlait, devant Parre, des travaux entre-
pris dans le Salon Carré, au Louvre, et on
émettait la.crainte de Voir les ouvrier» dété-
riorer les peintures.
— Parbleu! dit Farre, haussant les épaules,
belle affaire. Il n'y a qu'à rendre les entrepre-
neurs responsables des détériorations. On leur
dit: Vous voyez ces Rubens, ces Prud'hon,
ces Géricault. Eh bien! saerebleul si vous
les endommagez, vous les ferez refaire à vos
frais! Soyez sûrs qu'ils se le tiendraient pour
dit et qu'ils en prendraient soin. Pas plus
malin que ça, parbleu!
X
M. Charles Mésouvel vient de publier un
nouvel ouvrage chez Dentu .
Titre: Jenny Feyelle.
M. Charles Mésouvel est l'auteur du roman
si apprécié: La Maîtresse du ministre. Il n'a
pas nommé l'Excellenco sur laquelle roule le
roman, et au cours duquel elle est, du reste,
roulée sans cesse.
C'est dommage. Ce pauvre ministre, oublié
depuis longlemps avait ainsi - une providen-
tielle et unique occasion dépasser à la posté-
rité:
BP* *''ï.'-'' X
Après avoir déploré le nombre des réfrac-
taires au service obligatoire, un journal du
matin conclut ainsi:
Faut-il ajouter que la gendarmerie a raison
de quatre cinquièmes de l'insoumission, et
que le réfractaire endurci qui parvient à se
soustraire à toutes les recherches, Tit comme
un malfaiteur, ne peut se marier, et se con-
damne lui-même à une existence fort doulou-
reuse.
Le dernier argument « ne peut se marier »
me semble déplorablement choisi. Cette pri-
vation forcée de belle-mère paraîtra, à tous les
esprits lucides, un avantage compensant bien
des désagréments.
X
Les omnibus et'tramways ont inauguré na-
guère leur service d'hiver.
Les premiers départs ont lieu-le matin une
demi-heure plus tard.
Passant hier place Vendôme, j'ai fait obser-
ver au sergent Hoff que lorsqu'il servait, son
escouade était la plus distinguée de l'armée
1 française.
| Dam i tous les soldats étaient sous-hoff.
En dépit de sa modestie, le vieux brave a
, été forcé d'en convenir.
X
Pensée profonde :
— Si les misanthropes recherchent tant l'i-
i solement, c'est parce qu'ils sont plus habitués
, a leurs défauts qu'à ceux des autres.
! x
i Un riche paysan, venu à Paris pour la pre-
mière fois de sa vie, entre, pressé par le be-
soin, dans un vvaler-closet.
Quand il en ressort, soulagé, il jette avec une
certaine inquiétude cent sous sur le bureau de
la buraliste.
Celle-ci lui rend la monnaie.
Il compte ce qu'on lui rend, et, soudain sa
figure s'épanouit .
— Comment, ce n'est que trois sous !...
Il hésite un instant.
Puis, il se décide :
— Ma fois tant pis, j'y retourne l
Et il rentre.
Buridax.
GAZETTE DE MQNTRETOUT
Infortunés l'réfeta
Pas contents, les Préfets ! oh ! mais là, pas
contents du tout !
' Fallait voir les nez d'Hyacinthe qu'ils nous
i faisaient l'autre jour, place Beauveau.
L'organe olfactif du préfet de la Loire-Su-
\ périeure avait atteint des dimensions obélis-
| cales...
I Pensez donc! pour la première fois depuis
que le monde est monde l'entrée de la Grande
Préfecture avait été interdite aux habits bro-
: des de Province !
! Ils étaient tous là dans l'antichambre en
train de préparer leur petit compliment de
! bienvenue. Ils étudiaient devant les glaces
j leurs courbettes les plus gracieuses et crac !
| le farouche Margue apparaît, et d'une voix de
' Stentor:
i — Qu'est-ce que vous f...ichez là, nom de
| Dieu!
) — Nous venons présenter nos respectueux
; hommages à notre jeune et intelligent minis-
tre M. Waldeck-lïousseau.
— Ouste ! le patron travaille, décanillez
1 vite.
— Maïs c'est que nous sont les préfets.
— Je le vois f...ichtre bien que vous sont les
préfets I II y a assez 1 ongtemps que vous
gueulez dans l'antichambre.
Faut qu'un bon préfet s'incline
Fet s'incline
. Fet s'incline
Et qu'il courbe son échine
Autant qu'il la peut courber 1
— Eh bien, mes petits agneaux, nous avons
changé tout cela. Désormais, vous resterez
dans vos préfectures à vous occuper des af-
faires de vos départements. Allons à c'tte
niche.
— Mon bon monsieur Margue?
— Je ne suis pas votre bon monsieur Mar-
i gue, filez au chemin de fer on je cogne !
— Quoi, sans même aller voir 'Odette au
vaudeville ?
— Et moi qui ai donné rendez-vous à la
petite Bastringuette des Folies diplomati-
ques ! •..
— Vous nous donnerez bien au moins le
temps d'aller renouveler nos abonnements au
OU Blas et à la Vie Parisienne!
— Flûte ! un bon préfet ne doit s'occuper
j que des intérêts locaux.En dehors de lA'beille-
Çauckoise, du Vélocipède Breton, de VIrriqateur,
du Ventre et autres feuilles destinées a vous
tenir au courant des besoins des populations
rurales et vmicolos, le seul journal littéraire
que nous permette son excellence c'estle Jour-
nal Officiel.
— Le Journal Officiel I Mais...
i Assez ! J'ai dit, dixi. F...ichez-moi le
, camp !
— Cependant...
— Si vous insistez, je n'ajouterai plus qu'un
mol, que je garde pour la bonne bouche...
— Grâce ! nous le connaissons, adieu.
Messieurs, vile en voiture,
Adieux au boulevard,
Pour notre préfecture,
Repartons sans retard !
La circulaire <1© Itumoclès
Ce fut bien autre chose, quand au débotté,
ces hommes trouvèrent sur la table de leur
bureau un grand pli aux armes ministé-
ritlles..
C'était la circulaire, la fameuse circulaire
que de pleurs! que de grincements de dents
— Le métier se gâte," s'écria le petit Bouma-
las, je vais me mettre en grève.