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journal des beaux - a rts.

O.

Umiiers le» coaiMUnications, les observations
et tes recalculions i/ne l'on voudra bien tions
envoyer. Le* iiinnnse.ris non insérés seront res-
tituas mu auteurs.

ALLEMAGNE.

Cologne, 10 Janvier 1859.

L'annonce de la publication du Journal .
des Ttmu.r-Jiii a été accueillit; ici avec une |
rive sympathie et cela n'aura point lieu de ■
tous surprendre, quand vous saurez que nous j
ne possédons aucun journal belge spéciale-
ment consacré à des questions d'art. Jl en
existe peut être, mais nous ne les connais-
sons pas. "Notre ardent désir de contribuer
par notre faible appui à resserer les liens qui
unissent l'école -belge à l'école allemande,
nous fait répondre à l'appel honorable que
vous nous adressez de nous placer dans les
rangs des collaborateurs du Journal des
Beaux-Arts ; nous le faisons avec une cer-
taine crainte parce qu'il nous semble que
l'on ne doit jamais parler d'art qu'avec un
religieux respect et une grande prudence ;
nous le faisons avec confiance, parce que le
but ([ne vous voulez atteindre est noble et
beau.

Permettez-nous de vous indiquer les su-
jets que nous comptons traiter prochaine-
ment dans notre correspondance.

Quand on parle de beaux-arts et que l'on
prononce le nom de Cologne, la première
idée qui s'éveille en nous est celle de sa ca-
thédrale, ce roi des monuments du style go-
thique. Nous donnerons d'abord le résumé
historique des efforts réalisés depuis 42 ans
pour achever l'œuvre de ce maître inconnu
qui a traeé au XIIIe siècle le plan du chef-
d'œuvre de notre architecture nationale ;
nous suivrons les progrès des travaux que
l'on admire aujourd'hui et nous tâcherons
de bien caractériser ce grand mouvement
artistique allemand, qui a pour point de dé-
part l'idée (Paehever la cathédrale de Colo-
gne. C'est dans les ateliers de cette cafté1-
draiequerartdumoyen-itgca repris naissance
et revit dans toutes ses branches ; c'est de
là, ou peut et on doit le dire, c'est delà
que part cet art rafraîchi qui chaque jour
devient, plus puissant, non seulement en
Allemagne , mais aussi en Angleterre,, en
l'Vsnce, etc., où il se répand et se géné-
ralise de manière à dérouter complètement
ceux qui out cru que ce n'était qu'une mode

passagère. Ce mouvement a de vigoureuses
racines dans notre nationalité et dans notre
religion, ces deux sentiments qui chez tous
les peuples civilisés sont, la source des arts.
Les artistes qui ont attaché leur nom à
cette renaissance de l'art, sont, (il est utile ■
de se le, rappeler,) les Zwirner, les Vincenz
Stats, les Schmidt, lesquels embélissent nos
villes et nos villages d'églises ogivales ; les
Pierre Fucus, les Molir et les Stephan qui
les ornent de sculptures comme losSchmittct
IesGrasslcsmeublentçdevitraux et les Over-
beck, les Michael Welter de peintures et d'or- ;
neinents. On sent dans leurs ouvrages qu'ils I
out compris l'art national et qu'ils sont véri-
tablement pénétrés de son esprit. Leurs tra-
vaux ne se sont pas seulement voués à l'édi-
fication des églises, mais ils se sont étendus à
des palais, à des châteaux et même à l'archi-
tecture civile où ils ont eu do grands succès.

Le nouveau minée de Cologne dont nous
aurons occasion de parler en détail, nous a
prouvé que le style gothique s'applique très
bien à des monuments de l'espèce, opinion
souvent combattue par d'ardents adversaires
de l'architecture ogivale. Ce musée qui de-
viendra un des plus beaux monuments de
Cologne, rappjllera à la postérité, la mugni-
ficenec et la libéralité d'un de nos concitoy-
ens, Mr. Jtichartz, qui, de son vivant, a
donné pour la construction de l'édifice, la
somme de 500,000 francs. Mr. Richartz-, a i
consacré en outre 120,000 fr. à la restaura-
tion d'uue, église contigue et 400,000 fr.
pour la fondation d'une école polytechnique.

Si de pareils actes attirent la gloire sili-
ceux qui les ont j'osés, ils leur valent aussi
d'unanimes bénédictions.

Tout, le monde, il est vrai, n'est pas à
même de se servir avec discernement du sty-
le gothique. L'architecte, de la ville, Mr.
Eascndorî, élève de l'Académie d'architec-
ture de Berlin, l'a prouvé dans la malheureu-
se métamorphose qu'il a fait subir à noire
salle du Gurzenich, monument du 15e siè-
cle, qui a perdu tout caractère et que le pu-
blic appelle maintenant avec beaucoup d'à-
propos « Eisenbaluilialle. « Nous croyons de
notre devoir de relever sévèrement les erreurs
de l'architecte Berlinois, d'autant plus que
jusqu'ici personne n'a osé signaler et con-
damner publiquement cette irréparable fau-
te.

Notre musée, dit : Walrajianum. du nom
de son fondateur , donnera ample matière à
nos Correspondances ainsi que notre expo-

sition permanente, dirigée par la Société dt
71 -/rir-arfs ; cette société languit depui»
qu'elle s'est départie du principe d'interna-
tionalité sur lequel elle s'est fondée en 1839.

L'école de Dusseldorf, son passé, son
présent, sou avenir, nous fourniront aussi
d::s sujets précieux ainsi que les coteries sou»
la domination desquelles gémissent actuel-
lement les belles-lettres en Allemagne.

Dans le développement ultérieur de ce pro-
gramme, nous déploierons toute yotrebonne
volonté, heureux de pouvoir contribuer à
l'accomplissement de la mission que vout
vous êtes imposée. E.

Correspondance particulière tln-
joursai, i)î:s beaux-arts.

EGnsnltotirg, 9 janvier 1859.

Il s'est formé ici, dans ces dernières semai-
nes, une société pour doter notre ville d'un
nouveau musée: En peu de jours on a réa-
lisé 250,000 fr. et l'on espère d'ici, à quel;
([lies mois, voir doubler cette somme. Non
négociants sont animés d'un goiit très vif
pour les beaux-arts et de sentiments très
patriotiques quand il s'agit de faire quelque
chose pour la ville. Notre petit musée est
composé de dons de citoyens ; il possède
entr'autres le tableau si populaire de Paul
Delaroche * Cronnveli au cercueil de Char-
les 1er. .

Notre exposition permanente offre aux
artistes de toutes les nations beaucoup de
chances. Avant la crise, dont les traces di-
minuent de jour en jour, on y vendait an-
nuellement pour 50 à 00,000 francs d'oeu-
vres modernes. . AV.S

REVENDICATIONS NATIONALES.

Il nous est très pénible! de rencontrer dans
beaucoup d'ouvrages publiés à. l'étranger et
même chez nous, des appréciations, des faits
ou des relations qui s'éloignent souvent de
la vérité ou blessent, sans justification appa-
rente, des traditions reeues. Que l'on parle
légèrement de choses légères, soit, maie
que l'histoire soit étourdiment falsifiée, tra-
vestie, méconnue ; que la vérité soit sacri-
fiée ou à des vues personnelles, ou à m
système, ou à des infirmités intellectuelle»
 
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