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Restait la photographie; mais sa durée
éphémère soulevait une autre objection. La
découverte de procédés qui assurent à la re-
production photographique la même inaltéra-
bilité qu’à l’impression où à la gravure ont
permis de résoudre le problème. Il est possible
aujourd’hui de joindre au texte une image
aussi exacte qu’ineffaçable.

Si la riche collection de tapisseries, formée
en 1876 au palais des Champs-Elysées, par
les soins de l'Union Centrale, a été le point
de départ de la publication que nous annon-
çons, il était indispensable d’élargir le cadre
que la nécessité avait imposé aux organisateurs
de cette exposition. En effet, alors que les
ateliers français et anglais s’y trouvaient lar-
gement représentés, certaines fabriques très-
importantes n’y paraissaient qu’en échantillons
tout à fait insuffisants.

De ce nombre étaient les manufactures
flamandes qui, pendant le moyen âge et à
l’époque de la Renaissance, ont occupé le
premier rang, et auxquelles on attribue avec
toute probabilité les plus anciennes pièces
connues. Les fabriques italiennes, si floris-
santes au quinzième et au seizième siècle,
ainsi que nous l’apprennent des recherches
récentes, se trouvaient dans le même cas. Il
était également indispensable de combler
cette lacune en ce qui concerne l’Espagne,
l’Allemagne, la Russie et les autres pays où
des ateliers de haute et de basse lisse, plus
ou moins intéressants, ont fonctionné à diver-
ses époques.

Il est à peine nécessaire d’insister sur l’im-
portance de la Tapisserie au point de vue de
l’histoire générale? Les scènes les plus variées,
batailles, sièges, entrées triomphales, tour-
nois, mariages princiers, fournissent tour à
tour au tapissier le thème le plus brillant.
Les moralités ou les mystères, les romans de
chevalerie et les fabliaux, tout le vaste champ
de la légende sacrée ou profane, rentrent
aussi dans le domaine de cet art, si justement
appelé la peinture en matières textiles. Où
trouverait-on un tableau plus fidèle et plus
complet des luttes, des mœnrs, des costumes,
des tendances et des goûts de chaque époque ?

Au point de vue de l’ornementation, les
bordures des Tapisseries fabriquées du quin-
zième au dix-huitième siècle fourniront à
l’industrie moderne une série de modèles d’un
goût toujours pur, d’une richesse extrême et
d’une infinie variété.

Aujourd’hui que le monde des amateurs
étudie avec tant de passion les arts décoratifs
des siècles passés, que les moindres notes
sur l’art céramique sont accueillies avec le
plus vif intérêt, le moment a semblé propice
pour réclamer en faveur de la Tapisserie, jus-
qu’ici trop délaissée, le rang auquel elle a
droit dans l’histoire des industries somptuaires.

Résumer les travaux publiés jusqu’à ce
jour, en y joignant les résultats nouveaux,
acquis au prix de longues recherches dans les

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musées et archives de la Flandre, de l’Italie
etde la France, tel est l’objet de la publication
(pie nous annonçons. On y trouvera une his-
toire détaillée de tous les grands centres de
fabrication, appuyée sur les documents
authentiques et les monuments figurés.

Une série de plus de 100 planches inaltéra
blés obtenues par la photoglyplie ou la
photochromie, de nombreuses gravures sur
bois, des motifs d’ornement empruntés aux
Tapisseries, des marques et des monogrammes
intercalés dans le texte formeront le commen-
taire en quelque sorte vivant de ce livre qui
s’adresse aussi bien à l’antiquaire et à l’ama-
teur qu’à l’artiste ou à l’industriel.

Rien n’a été négligé, pour satisfaire, dans
cette publication de luxe, les bibliophiles les
plus exigeants.

VHistoire de la Tapisserie dans les différents
pays de l'Europe depuis le moyen âge jusqu’à
nos jours lormera trois parties distinctes. La
première, consacrée aux Pays-Ras, contiendra
l’histoire des fabriques d’Arras, Lille, Tournai,
Audenarde, Rruxelles, Enghien, Mons, Valen-
ciennes, Middlebourg, Délit, Amsterdam,
Diest, etc.

La seconde, réservée a la France, traitera
des fabriques d’Amiens, Fontainebleau, Paris,
Moulins, Orléans, Cadillac, Tours, Rouen,
Beauvais, Aubusson, Felletin, Charleville,
Lyon, Gisors, etc.

Dans la troisième enfin, on trouvera des
renseignements sur les ateliers de l’Italie
(Ferrare, Florence, Sienne, Pérouse, Rome,
Correggio, Vigcvano, Gênes, Naples, Turin,
etc.); sur ceux de l’Allemage, de l’Autriche,
de l’Espagne, de l’Angleterre, du Danemark,
de la Russie, etc., etc.

L’ouvrage sera publié en vingt-cinq livrai-
sons grand in-folio, au prix de 6 francs la
livraison. Après l’achèvement de la publica-
tion, le prix de l’ouvrage sera porté à 200 frs.

Il paraîtra une livraison par mois.

Chaque livraison comprendra :

1° Quatre feuilles ou seize pages de texte
imprimées avec luxe sur beau papier vélin en
caractères neufs spécialement fondus pour
cette publication.

2° Des reproductions totales ou partielles
d’ornement empruntés à des Tapisseries, des
marques ou monogrammes, des bandes, fleu-
rons, culs-de-lampe, également tirés des
Tapisseries, le tout intercalé dans le texte.

5° Quatre reproductions photoglyptiques
des Tapisseries les plus précieuses ou les plus
caractéristiques.

Un certain nombre de reproductions en
couleur, obtenues par le procédé nouveau de
la photochromie, seront en outre jointes à
l’ouvrage.

La première livraison paraîtra le 1er juillet
1877.

Les auteurs seront très-reconnaissants aux
amateurs et aux érudits qui voudront bien
leur faire parvenir au bureau de la publication,

15, quai Voltaire, leurs observations ou leurs
découvertes. Ils se feront un devoir de signa-
ler ans leur ouvrage la source des renseigne-
ments dont ils auront fait usage.

N’oublions pas de mentionner ici que ce
grand travail sera entrepris et conduit à bonne
fin par la Société anonyme des publications
périodiques, 15, quai Voltaire, à Paris.

EXPOSITION UNIVERSELLE DES ARTS
APPLIQUÉS A L'INDUSTRIE D’AMSTERDAM.

Le Comité d’organisation de l’Exposition
des Arts appliqués à l’Industrie vient au
terme de l’article 15 du règlement de nommer
membres du Jury international.

Pour la Belgique :

MM. A. Schoy, Professeur d’architecture
comparée à l’Académie Royale d’Anvers
à Bruxelles.—J. J. Winders, Arch.
à Anvers.

Pour la France :

MM. Edouard André, Pfc de l’Union Cent,
raie à Paris.—de Lajolais, membre Id.
Pour lItalie :

MM. Nicola Barozzi, Président de l’Ecole
Vénitienne à Venise. — J. H. Feixena
de Mattos, Consul des Pays-Bas.

Pour F Autriche :

MM. Dr J. D. Bruno Bûcher,du musée d’art
Indust. à Vienne. F. Lautberger,prof.Id.
Pour la Suède et la Norvège :

MM. F. L. Dardel, du musée de Stockholm.
F. H. Schrôder, id. de Christiania.
Pour le Danemarck :

MM. V. Klein, Architecte à Copenhague.

H. Olrik, Artiste peintre.

Pour la Prusse :

MM. von Grünow, Direct.du musée national
à Berlin. —Raschdorf, Arch. à Cologne.
Pour le Royaume de Saxe :

MM. Cari Graff, Prof., Dr de l’Ecole d’art
Indust. à Dresde. — Hanschild, Arch.
Pour VAllemagne méridionale :

MM. A. Gnauth, Prof. Dr de l’Académie d’art
Industriel de Nurenberg. — F. Lange,
Dr de l’Acad. d’Art Indust. à Munich.
Pour les Pays-Bas :

MM. P. J. H. Cuypers, Arch., Amsterdam.
— C. Muysken, Architecte à La Haye.
La réunion des membres du Jury interna-
tional aura lieu le 23 juillet au Palais Volks-
vlijt à Amsterdam.

France.

(Correspondance particulière).

LE MUSÉE DU LOUVRE, par Félix IIermet.

N’est-ce pas Jules Janin qui a posé cet
axiome.

« Il faut écrire lentement le titre d’une
étude ou d’un poème afin de laisser à l’es-
prit toute liberté de concevoir le plan du
travail. »

Les écrivains d’art n’ont pas même la
préoccupation de chercher un plan lorsqu’ils
prennent la plume. Le beau sollicite leur
activité, c’est vers lui qu’ils s’orientent; ils
se sentent vivre dans une atmosphère ra-
 
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