Anhang zum »Prix d'expression«
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Randnotizen:
La peinture a quelques expressions dans lesquelles elle se suffit mais elles sont rares d'ail-
leurs. Elle est mime et pantomime. Les gestes, les entours, les accessoires produisent des plus
grands effets.
Coypel s'est persuadé [?], l'idée simple ne s'etant point présenté [?] à lui.Il a trop dit d'où
il falloit parer [?].I1 s'est arreté en route à tous les cabarets et je ne crois pas qu'il soit encore
arrivé. Ce n'est pas qu'il ne sailla [?] present les 27 [?] lettres pour faire sentir ce que c'est un
mot. Mais [.?. die übrigen entzifferbaren Worte ergeben keinen Sinnzusammenhang.]
Il faut craindre de s'échauffer la tête. Il faut l'avoir prompte pour saisir par les lumieres de
l'esprit, mais il ne faut prendre qu'une fleur, qu'une superficie etc.
Le sommeil me paroit une charpente pour établir le plus grand nombre des passions.
(Bibliothèque de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris, Ms 522, S. 93. Das
Manuskript ist in einer schwer lesbaren Schrift abgefaßt und nicht an allen Stellen eindeutig
identifizierbar. Besonders bei den seitlichen Notizen wurde in nicht lösbaren Zweifelsfällen
eine dem Text möglichst nahe Wiedergabe vorgezogen, auch wenn sie in Grammatik und
Satzkonstruktion offensichtlich falsch ist. Damit soll jedoch ein zumindest sinngemäßes
Erfassen der Aussagen ermöglicht werden. Nicht entschlüsselbare Lücken sind mit [.?.]
gekennzeichnet.)
11. COMTE DE CAYLUS, DE L'ÉTUDE DE LA TÊTE EN PARTICULIER
[69] La position de la tête et le caractere du visage sont les parties dominantes de la nature
de l'homme, elles doivent par conséquent être le principal objet des arts, dont le but est l'imi-
tation. L'expression du visage est en effet le tableau de toutes les passions et de tous les senti-
mens dont l'homme est affecté; les nuances de ses mouvemens, quelquefois delicates et pour
ainsi dire imperseptibles, sont une augmentation de raison pour se mettre en état de les sentir
et de les saisir par une étude profonde et repettée. Cette obligation est d'autant plus néces-
saire que le visage porte non seulement le caractere de toutes les passions de l'ame, comme je
l'ai déjà dit, mais de tous les mouvemens du corps, et que son expression prévient le specta-
teur, attire l'œil, le fixe; elle fait plus, elle parle à l'esprit avec un si grand empire, qu'elle est
capable de faire des illusions et des supplées en reparant pour ainsi dire les mouvemens d'un
corps representé avec trop peu de justesse et de précision; tant il est vrai que cette belle partie
du corps indique et constate la vérité de toutes les actions.
Il est donc étonnant que les études établies dans l'école françoise par la magnificence de
nos rois, réunissant toutes parties nécessaires pour le progrès et la solide instruction de vos
arts, permettent de regretter l'étude des têtes. Si l'on m'oppose que les écoles de tous les pays
méritent un reproche pareil, je repondrai que cette verité n'est point une raison, mais une
excuse, fondée sur un malheur général.
Le Brun a senti la nécessité d'une pareille étude, il voulu suppléer à son deffaut par les
traits des passions et des caractères héroiques qu'il a fait graver. C'est un mediocre secours; et
vous scavés, Mrs., de quelle utilité peuvent être ces traits; quand ils ne seroient pas aussi for-
tement soumis à une maniere, que sont-ils en comparaison de la nature?
Je témoignai il y a quelques années dans une de vos conférences, le regret que me causoit la
négligence d'une pareille étude; depuis ce tems, et souvent malgré moi, j'ai observé la pein-
ture et la sculpture sous ce point de vue, et j'ai [70] remarqué trop souvent que les têtes ne
sont presque jamais rendues que par les artistes consommés, encore le plus grand nombre
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Randnotizen:
La peinture a quelques expressions dans lesquelles elle se suffit mais elles sont rares d'ail-
leurs. Elle est mime et pantomime. Les gestes, les entours, les accessoires produisent des plus
grands effets.
Coypel s'est persuadé [?], l'idée simple ne s'etant point présenté [?] à lui.Il a trop dit d'où
il falloit parer [?].I1 s'est arreté en route à tous les cabarets et je ne crois pas qu'il soit encore
arrivé. Ce n'est pas qu'il ne sailla [?] present les 27 [?] lettres pour faire sentir ce que c'est un
mot. Mais [.?. die übrigen entzifferbaren Worte ergeben keinen Sinnzusammenhang.]
Il faut craindre de s'échauffer la tête. Il faut l'avoir prompte pour saisir par les lumieres de
l'esprit, mais il ne faut prendre qu'une fleur, qu'une superficie etc.
Le sommeil me paroit une charpente pour établir le plus grand nombre des passions.
(Bibliothèque de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris, Ms 522, S. 93. Das
Manuskript ist in einer schwer lesbaren Schrift abgefaßt und nicht an allen Stellen eindeutig
identifizierbar. Besonders bei den seitlichen Notizen wurde in nicht lösbaren Zweifelsfällen
eine dem Text möglichst nahe Wiedergabe vorgezogen, auch wenn sie in Grammatik und
Satzkonstruktion offensichtlich falsch ist. Damit soll jedoch ein zumindest sinngemäßes
Erfassen der Aussagen ermöglicht werden. Nicht entschlüsselbare Lücken sind mit [.?.]
gekennzeichnet.)
11. COMTE DE CAYLUS, DE L'ÉTUDE DE LA TÊTE EN PARTICULIER
[69] La position de la tête et le caractere du visage sont les parties dominantes de la nature
de l'homme, elles doivent par conséquent être le principal objet des arts, dont le but est l'imi-
tation. L'expression du visage est en effet le tableau de toutes les passions et de tous les senti-
mens dont l'homme est affecté; les nuances de ses mouvemens, quelquefois delicates et pour
ainsi dire imperseptibles, sont une augmentation de raison pour se mettre en état de les sentir
et de les saisir par une étude profonde et repettée. Cette obligation est d'autant plus néces-
saire que le visage porte non seulement le caractere de toutes les passions de l'ame, comme je
l'ai déjà dit, mais de tous les mouvemens du corps, et que son expression prévient le specta-
teur, attire l'œil, le fixe; elle fait plus, elle parle à l'esprit avec un si grand empire, qu'elle est
capable de faire des illusions et des supplées en reparant pour ainsi dire les mouvemens d'un
corps representé avec trop peu de justesse et de précision; tant il est vrai que cette belle partie
du corps indique et constate la vérité de toutes les actions.
Il est donc étonnant que les études établies dans l'école françoise par la magnificence de
nos rois, réunissant toutes parties nécessaires pour le progrès et la solide instruction de vos
arts, permettent de regretter l'étude des têtes. Si l'on m'oppose que les écoles de tous les pays
méritent un reproche pareil, je repondrai que cette verité n'est point une raison, mais une
excuse, fondée sur un malheur général.
Le Brun a senti la nécessité d'une pareille étude, il voulu suppléer à son deffaut par les
traits des passions et des caractères héroiques qu'il a fait graver. C'est un mediocre secours; et
vous scavés, Mrs., de quelle utilité peuvent être ces traits; quand ils ne seroient pas aussi for-
tement soumis à une maniere, que sont-ils en comparaison de la nature?
Je témoignai il y a quelques années dans une de vos conférences, le regret que me causoit la
négligence d'une pareille étude; depuis ce tems, et souvent malgré moi, j'ai observé la pein-
ture et la sculpture sous ce point de vue, et j'ai [70] remarqué trop souvent que les têtes ne
sont presque jamais rendues que par les artistes consommés, encore le plus grand nombre