su- Grèce et ew Asie. 3i
reconnoissance a été si vive, si tendre; on
voyoit sur sa physionomie un expression si
touchante, une sérénité si douce, que mou
ame s'est pénétrée de la joie la plus pure ;
je n'ai jamais senti aussi vivement le plaisir
d'une bonne action ; et quoique, cette jeune
personne soit douée des attraits les plus sédui-
sans, qui d'abord, je l'avouerai, m'avoient un
peu tenté , j'ai joui de plus de volupté, de
délices en l'obligeant, que je n'en aurois
trouvé dans sa possession.
Lorsque sa mère est rentrée, je lui ai fait
part des vœux de sa fille ; je lui ai représenté
l'indécence et la cruauté de sa conduite, le
respect qu'elle devoit à la vertu et à l'inno-
cence d'une enfant si aimable. Je l'ai fait rou-
gir ; elle s'est excusée sur son indigence, sur
la nécessité de vivre. Je lui ai donné quelque
argent. Je me suis rendu aussi-tôt chez le père
du jeune Mesabatés : cent dariqùes ont brillé
à ses yeux, et applani toutes les difficultés.
Le mariage arrêté, nous avons été tous en-
semble chez Ariaspe, où j'ai joui des remer-
cîmens, des transports et du bonheur de ces
heureux amans. Cette affaire m'a occupé toute
la journée ; mais je ne la troquerois pas contre
la plus brillante de ma vie et les faveurs de
la belle Atossa. Ma bourse est plus légère,
reconnoissance a été si vive, si tendre; on
voyoit sur sa physionomie un expression si
touchante, une sérénité si douce, que mou
ame s'est pénétrée de la joie la plus pure ;
je n'ai jamais senti aussi vivement le plaisir
d'une bonne action ; et quoique, cette jeune
personne soit douée des attraits les plus sédui-
sans, qui d'abord, je l'avouerai, m'avoient un
peu tenté , j'ai joui de plus de volupté, de
délices en l'obligeant, que je n'en aurois
trouvé dans sa possession.
Lorsque sa mère est rentrée, je lui ai fait
part des vœux de sa fille ; je lui ai représenté
l'indécence et la cruauté de sa conduite, le
respect qu'elle devoit à la vertu et à l'inno-
cence d'une enfant si aimable. Je l'ai fait rou-
gir ; elle s'est excusée sur son indigence, sur
la nécessité de vivre. Je lui ai donné quelque
argent. Je me suis rendu aussi-tôt chez le père
du jeune Mesabatés : cent dariqùes ont brillé
à ses yeux, et applani toutes les difficultés.
Le mariage arrêté, nous avons été tous en-
semble chez Ariaspe, où j'ai joui des remer-
cîmens, des transports et du bonheur de ces
heureux amans. Cette affaire m'a occupé toute
la journée ; mais je ne la troquerois pas contre
la plus brillante de ma vie et les faveurs de
la belle Atossa. Ma bourse est plus légère,