124 Voyages d'Aktenoe
CHAPITRE XIII.
Souper d'Aristide. Anecdotes*
XX R i s t i n e nous attendoit : il avoit fait
dresser la taille auprès du puits, pour être
plus au frais. Il nous demanda si la chaleur
ne nous avoit pas incommodés dans notre
course. — Non, du tout r nous y sommes
habitués.— «Voyez combien vous êtes heureux
de pouvoir supporter l'inclémence des saisons ;
combien vous vous évitez de sensations dou-
loureuses, et combien de plaisirs vous vous
procurez » ! Les jeunes personnes nous ser-
virent un repas frugal, mais assaisonné par
la propreté. Nous nous assîmes sur des sièges
de bois, et le plaisir et la gaité s'y assirent
avec nous. Je contai la triste aventure dont
nous venions d'être les témoins. « Voilà, s'écria
Aristide, où conduit la mauvaise éducation,
la licence des mœurs. Les moeurs ou la société,
et la civilisation , au lieu d'élever l'homme
le dégradent, et renversent son bonheur au
lieu de l'affermir ».
Au milieu du repas on apporta à Aristide
CHAPITRE XIII.
Souper d'Aristide. Anecdotes*
XX R i s t i n e nous attendoit : il avoit fait
dresser la taille auprès du puits, pour être
plus au frais. Il nous demanda si la chaleur
ne nous avoit pas incommodés dans notre
course. — Non, du tout r nous y sommes
habitués.— «Voyez combien vous êtes heureux
de pouvoir supporter l'inclémence des saisons ;
combien vous vous évitez de sensations dou-
loureuses, et combien de plaisirs vous vous
procurez » ! Les jeunes personnes nous ser-
virent un repas frugal, mais assaisonné par
la propreté. Nous nous assîmes sur des sièges
de bois, et le plaisir et la gaité s'y assirent
avec nous. Je contai la triste aventure dont
nous venions d'être les témoins. « Voilà, s'écria
Aristide, où conduit la mauvaise éducation,
la licence des mœurs. Les moeurs ou la société,
et la civilisation , au lieu d'élever l'homme
le dégradent, et renversent son bonheur au
lieu de l'affermir ».
Au milieu du repas on apporta à Aristide