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126 V 0 Y A G E S D'À NTESOK

la fatigue, la soif et la faim. — Je vous ferai,
lui dis-je, la même réponse que Timotliée fit
à Platon. « Votre table, non-seulement, est
très-agréable au moment du repas, mais elle
l'est encore le lendemain quoiqu'on n'y soit
plus ».

Nous restâmes avec les deux sœurs ; mais
Phaloé nous quitta plusieurs fois,pendant la
narration, disant qu'elle savoit cette anecdote
depuis dix ans, et qu'elle la conteroit aussi
bien que sa sœur. Celle-ci répondit qu'elle
lui céderoit volontiers le plaisir de cette nar-
ration ; mais elle refusa.

Phanor se rapprocha le plus près qu'il pût
de la belle Athénaïs, et lui prêta des jeux
et une oreille attentive.

«Mon aïeul avoit un cousin-germain, nom-
mé Callias , citoyen très-riche, porte-torche
des mystères (a), qui fut poursuivi en justice
par ses ennemis qui vouloient sa mort. Le
jour du jugement ils passèrent rapidement
sur les prétendus chefs d'accusation, mais
s'étendirent beaucoup sur un fait étranger au
procès. «Vous connoissez, dirent-ils aux jnges,
Aristide , fds de Lysimachus, dont chacun

[a) Le porte - torrlie est admis aux mystères le»
plus secrets , la tète ceinte d'un bandeau.
 
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