Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
176 Voyages d'An t * m .0 r
de leurs maisons , sous peine d'être passés art
iil de l'épée. Babylone est si vaste, que ceux
qui logeoient aux extrémités étoient déjà pris
pendant que ceux du centre ignoroient leur
destinée. Le jour venu ils se rendirent à
discrétion.

J'ai visité le tombeau de ce héros : j'y ai
versé des larmes de sensibilité et de dépit.
Les trophées de votre Miltiade troubloient
le repos de Thémistocle ; et moi la gloire du
grand Cyrus agite mes esprits, et me fait rougir
de mon obscurité. — Ah! jeune homme, m'é-
criai-je ! quel fantôme que la gloire ! Il en
est d'elle comme de la lumière qui est un plus
grand bien pour ceux qui voyent que pour
ceux qui sont vus. Ecoutezee qui m'est arrivé.
J'avois été choisi par tous les grecs pour la
taxe générale des impôts ; mission très-flatteuse
dont je m'acquittai assez bien : je revenois à
Athènes, croyant cette ville fort occupée de
moi et de ma renommée ; je trouvai à Alime,
bourg de l'Attique, des athéniens d'un certain
rang, retirés pour quelque-temps à la cam-
pagne ; l'un d'eux me demanda des nouvelles
d'Athènes : je fus étonné, et lui répondis que
j'en étois absent depuis long-temps, et que je
venois de remplir une mission importante. —
Ah ! oui , s'écria - t - il , vous revenez de

Lacédémono ?
 
Annotationen