Lantier, Étienne François de [Transl.]: Voyages d'Antenor en Grèce et en Asie, aves des notions sur l'Égypte: manuscrit grec trouvé a Herculanum (Band 3) (Paris, 1797)

oeridue dans son ame, alors la timidité, la
réserve , la sagesse, les réflexions sont venues
» son secours, et lui ont fait prendre une
contenance plus grave et pins imposante. Une
jeune fille douce et craintive joue avec un
moineau; maie le plus petit tiercelet, malgré
l'éclat de son plumage, l'étonné et l'effraie.
Je suis le moineau, vous êtes le tiercelet».

Un petit accident survenu à table, me dé-
voila encore mieux l'ame d'Athénaïs. Aristide
lui demanda de l'eau plus fraîche : Phanor
6e hâte , pour lui éviter la peine d'en aller
puiser , mais si étourdiment, que son pied
accroche la table : il tombe, et, ' dans sa
chute , il faillit à l'entraîner. Athénaïs jette
un grand cri, et pâlit. Phaloé éclata de rire.
Aristide voyant que Phanor n'était point
blessé, dit en souriant à Athénaïs : « Après
avoir-, comme Ulysse , essuyé"tant de travaux
et de dangers , et sur terre et sur mer, je te
croyois plus aguerrie. Voilà comme le sort sa
joue des foibles mortels. Dans le moment de
notre plus grande sécurité , Phanor tombe , la
table est ébranlée : c'est ainsi que les villes ,
les empires s/é©Foulent du faite de la gloire.
Un jour le sable et les ronces couvriront les
édifices et le faste de l'orgueilleuse Persépolis ;
Sparte , Athènes pérâaroiit. Qui sait quel peu-»