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XN GaiCE ET F» ASIB. f$0

opiner. — « Cette intrusion des éphores , dit
Aristide , renversera tôt ou tard la constitu-
tion de Lycurgue. Le» rois n'ont plus que le
simulacre de la royauté : les sénateurs trem-.
blent devant ces nouveaux magistrats. Le
peuple, en opposant une autorité illimitée aux
rois et aux vingt-huit vieillards, a cru donner
plus de latitude à sa liberté ; mais- il n'est que
plus enchaîné et plus soumis à l'arbitraire.
Cependant, ce qui précipitera encore plutôt
la chute de cette hère Sparte, c'est la disso-
lution des mœurs. Il me souvient que dans la
première guerre de la Messénie , où l'armée
de Lacédémone resta dix ans devant Mes-
séné, la plupart des vierges devinrent mères,
sans hymen, sans époux. On vit paroitre au
sein de l'état une nouvelle génération, qui ne
reconnoissoit aucun père. On nommoit ce»
cnfansîes partheniens. On prétend qu'on avoit
envoyé de l'armée les jeunes gens les mieux
faits, les plus robustes pour réparer les perte»:
de la guerre. Cependant l'état ne voulut
jamais reconnoître ces enfans , et ils furent
obligés d'aller fonder une colonie à Tarente ».
Je lui demandai alors s'il préféroit le gouver-
nement d'Athènes. — « Oui , si on ne kissoit
pas au peuple trop d'autorité ; car cette ville
périra par la lieeace de ses assemblées. Les


 
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