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te *j GtiicË et te » Asie. it)5

peut-être elle l'aime, car je n'en sais rien ;
elle est si réservée s si discrète » ! Cette exj
clamation lit rougir Athénaïs, sa contenance
et la nôtre étoit embarrassée. Heureusement
Phaloé nous quitta, et je fis signe à Phanor
de s'éloigner. Resté seul avec Athénaïs, je lui
dis : — « Vous ayez entendu le propos de votre
sœur ? — Elle a des idées folles. — Non, ses
idées sont justes ; elle voit au mieux. îlien
de si vrai crue Phanor est tourmenté d'une
passion violente et malheureuse : près du
désespoir il vous a écrit ; vous avez refusé sa
lettre : soudain sa tète s'est troublée, son ima-*
gination n'a plus entrevu qu'une perspective
affreuse. Je l'ai trouvé sur les bords du Pac-
tole , prêt à s'y précipiter : ayez pitié de lui,
de son égarement » ! Pendant ce discours,
Athénaïs, les yeux fixés à terre, silencieuse,
attentive, revoit profondément ; je crus le
moment décisif. —. Permettez-moi, lui dis-je,
de vous lire cette lettre fatale. Aussi-tôt,
sans attendre sa réponse, je lis : .< Un ami
cruel veut m'arracher de ces lieux, c'est-à-
dire à la vie ! je ne puis me résoudre à vivre,
ni h mourir ! le fardeau de l'existence m'ac-
cable, et l'idée de ne plus vous voir, de nie
séparer de vous à jamais me rend' la mort
horrible»! —■ Vous voyez sa situation? Elle

Na
 
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