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soo Voyages d'Astehoï

aimé jusqu'à-présent : des goûts passagers, des
clos irs , voilà ce qui , souvent, a trompé son
cceur, et ce qu'il a pris pour de l'amour. Il
n'avoit pas encore rencontré l'objet qui devoit
lui inspirer'une passion véritable, née de la
réunion des grâces, de la" beauté, de l'esprit
et de la vertu, et qui devoit, en assurant sa
félicité,fixeràjamais son inconstance.—J'aime
à vous croire, puisque j'aime Phanor. Je vais
rendre compte de cette conversation à mon
aïeul, et plaider la cause de votre ami et la
mienne ».

Athénaïs,en sortant, rencontra Phanor qui
aecusoit déjà l'excessive longueur de notre
entretien. Elle lui dit d'un son de voix char-
mant : « Ne nous plaignons pas des nuages qui
de temps en temps nous cachent le soleil ; sa
lumière , quand il les a dissipés , nous paroit
plus vive et plus pure ». J'élevai Phanor au faîte
du bonheur en lui apprenant qu'il étoit aimé.
Une demi-heure après Phaloé vint me dire que
son aïeul me demandoit ; j'y courus. —: « Eh
bien, s'écria ce respectable vieillard, que pré-
tend ce jeune homme avec cet amour immo-
déré! il veut épouser ma petite fdle»? — C'est
à quoi tous ses vœux aspirent ; si vous vous
offensez de ses sentimens, si vous le refusez ,
vous le mettez au désespoir. —■ «-Je vous ferai
 
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