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https://doi.org/10.11588/diglit.1080#0215
2icr Voyages d'An ténor
qu'on est arrivé au pont du Géphise , des fem-
mes montées sur des charriots s'attaquent par
des railleries piquantes. Pendant la durée de
cette fête , le peuple et les prêtres se répan-
dent dans la campagne avec des torches ar-
dentes , pour imiter les courses de Gérés lors-
qu'elle cherchoit Proserpine. Le septième jour
, on célèbre les jeux et les combats gymniques:
une mesure d'orge est l'unique récompense du
vainqueur. Des cérémonies peu remarquables ,
remplissent les deux derniers jours. J'ajoute-
rai que le temple de Cérès , à Eleusis , est
magnifique, et si sacré, qu'on étend des peaux
de bêtes sur le sol, pour empêcher qu'il ne
soit souillé par le contact des pieds des pro-
fanes , qui sont obligés de se tenir sur le pied
gauche jusqu'à ce qu'ils soient purifiés. Le
sixième jour de cette fête , Phryné parut à
notre procession , rayonnante par l'éclat des
habits et des pierreries. Elle attiroit les re-
gards et les hommages de la belle jeunesse.
Des essences exquises exhaloient autour d'elle
les odeurs les plus suaves. Théano , plus exas-
pérée par le triomphe de sa rivale , ordonne à
un de ses eunuques de jeter des ordures sur
«es superbes vêtemens. Furieuse d'un tel af-
front , Phryné , à son tour, ne respira que la
vengeance. Quels volcans que le cœur de deux
qu'on est arrivé au pont du Géphise , des fem-
mes montées sur des charriots s'attaquent par
des railleries piquantes. Pendant la durée de
cette fête , le peuple et les prêtres se répan-
dent dans la campagne avec des torches ar-
dentes , pour imiter les courses de Gérés lors-
qu'elle cherchoit Proserpine. Le septième jour
, on célèbre les jeux et les combats gymniques:
une mesure d'orge est l'unique récompense du
vainqueur. Des cérémonies peu remarquables ,
remplissent les deux derniers jours. J'ajoute-
rai que le temple de Cérès , à Eleusis , est
magnifique, et si sacré, qu'on étend des peaux
de bêtes sur le sol, pour empêcher qu'il ne
soit souillé par le contact des pieds des pro-
fanes , qui sont obligés de se tenir sur le pied
gauche jusqu'à ce qu'ils soient purifiés. Le
sixième jour de cette fête , Phryné parut à
notre procession , rayonnante par l'éclat des
habits et des pierreries. Elle attiroit les re-
gards et les hommages de la belle jeunesse.
Des essences exquises exhaloient autour d'elle
les odeurs les plus suaves. Théano , plus exas-
pérée par le triomphe de sa rivale , ordonne à
un de ses eunuques de jeter des ordures sur
«es superbes vêtemens. Furieuse d'un tel af-
front , Phryné , à son tour, ne respira que la
vengeance. Quels volcans que le cœur de deux