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S2>8 Voyages eAn ténor
vpus presse. Vous avez raison de me plaindre^
je suis bien malheureuse ! J'ai aimé Alcibiade
h..^'idolâtrie ; j'ai été un moment l'objet de
ses attentions ou plutôt de son caprice. L'in-
fidèle ! après deux mois d'hyménée, portait
déjà son cœur et ses hommages à d'autres
objets^ à des courtisannes. Aujourd'hui une
certaine Lasthénie , qui se croit philosophe,
d'autant plus dangereuse, qu'elle affecte de
la décence et des vertus qhi sont loin de son

Cœur......— Eh bien, cette Lasthénie ? —

A enveloppé mon époux dans ses filets ; elle
me l'enlève, nourrit sa froideur, et lui inspire
du mépris pour moi. — Je vous crois très-
prévenue contre cette femme : j'en ai ouï parler
avec plus de justice. Elle ne se croit pas phi-
losophe ; mais elle s'attache à la philosophie-
morale ; elle. s'étudie à régler ses passions, à
maîtriser les mouvemens de son ame, à les
diriger vers le bon et l'honnête ; et j'ose assurer
qu'il n'existe entr'elle et Alcibiade qu'une liai-
son d'amitié, et que loin de partager ses éga-
remens, elle se croiroit heureuse de rétablir
entre vous ce calme, cette douce union qui font
du mariage un état de félicité. Mais laissons-la
les torts réels ou apparens de cette femme.
Veuillez nie confier vos intérêts, et me dire
se que vous exigez, d'Alcibiade. — Hélas ! qu'il
 
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