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240 Voyages d'A htîso*.
Polémon avouèrent que les rayons du bonheur*
n'avoient réfléchi sur leur existence que depuis
qu'ils étoient sortis du bourbier d'un faux épi-
curéisme.y pour entrer dans la route de la
vertu et de la philosophie.

Protagore nous parla de la mort du philo-
sophe Ghrysippe. — « Il est mort, dit Lasthé-
nie, d'un excès de vin , digne fin d'un pré-
tendu sage qui a osé dire : « Si je savois quel-
qu'un qui me surpassât en science, j'irois dès
ce moment étudier à son école ». Je crois que
la postérité se moquera bien de la forfanterie
de nos philosophes. — « Je vous abandonne
ses jactances , reprit Protagore ; mais je parle
de sa mort, qui n'a pas été causée par un
excès de vin, comme on le prétend , mais
bien par un excès de rire , en voyant un
âne manger des figues dans un bassin d'ar-
gent ».

Polémon qui , depuis sa réforme , avoit re-
noncé au vin , dit alors : « Si Ghrysippe n'est
pas mort d'un excès de vin, au moins le grand
usage qu'd enfesoit a dû détruire, sa santé. En
effet , je ne sais rien de si nuisible , de si ri-
dicule même, que de s'abreuver tous les jours
de cette liqueur fermentée. La nature nous a
donné l'eau pour boisson ; tous les animaux
n'en connoissent pas d'autre, et jouissent d'une

santé
 
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