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aBz V o y'a sis d'As tsitoi

» Aristote et d'autres ont cru voir l'origine de
ce compliment dans le respect religieux qu'on
avoit anciennement pour la -tête , comme la
partie la plus distinguée du corps, le domicile
et le laboratoire de lame. Les égyptiens et les
grecs pensent que l'êternument est un aver-
tissement divin pour nous conduire dételle ou
telle manière dans différentes circonstances ,
ou bien le présage de quelque événement heu-
reux ou malheureux. Xénophon, haranguant
ses soldats, un- d'entr'eux éternua ; toute l'ar-.
niée crut que c'étoit un signe favorable des
dieux , et le général offrit un sacrifice en ac-
tions de grâces. Un jour que la fidèle Pénélope
prioit pour le retour d'Ulysse , le jeune Télé-
maque éternua si fort que tout le palais, dit-on,
en fut ébranlé ; et cette tendre épouse ne douta
plus de l'accomplissement de ses vœux.

«Vous savez que nos poètes croyent enchan-
ter les belles quand ils leur annoncent que les
amours ont éternué à leur naissance. Je con-
nois une jeune personne qui éternua en écri--
vant à son amant ; cet incident lui parut si fa-
vorable , qu'elle ne douta plus de son amour.
Nous autres grecs nous disons vivez aux per-
sonnes qui éternuent ; mais beaucoup de gens,
en pareil cas, se font ce vœu à eux-mêmes.

» Il faut considérer le temps et l'heure à la-
 
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