obn, Grèce et en Asie. 3o9
songé ; je ne tarderai, pas à m'expiiquer. Mais
faites attention à la jeune Télésille, comme
elle franchit cet espace ; elle revient : je gage
qu'elle vous apporte des fleurs. En effet, cet
aimable enfant me présenta un bouquet de
jasmin et dé cassie ; après quoi, sans attendre
mes remercîmens, elle disparut. Sa sœur me
mena dans le berceau des Grâces, dont le
souvenir m'étoit si cher. Il me retraçoit l'heu-
reux moment où je1 retrouvai Lasthénie, que
je croyois avoir perdue, .et que j'accusois d'in-
gratitude. Je m'assis auprès d'elle;, je pris sa
main qu'elle me céda ; mon cœur étoit si
plein,-si «mu, que mon esprit étoit sans idées.
Lasthénie jaaroissolt aussi profondément oc-
cupée., Noiis npus abandonnions l'un et l'autre
à la plus tendre rêverie, lorsque toui-à-coiip
je fus éveillé par le son charmant d'une cithare.
Je ne voyoi* pas le musicien caché derrière le
berceau ; et peut - être ce prestige et la situa-
tion de mon ame , ajoutèrent au charme et à
l'illusion de la musique. Après-l'exécution
de plusieurs airs agréables, une jeune voix de
femme chanta ces paroles. j
Amour , que je crains ton empire ,
Et tes charmes et tes bienfaits ;
• Epargne un cœur qui ne respire
Que l'innqcence.et rjue la paix.
Y S
songé ; je ne tarderai, pas à m'expiiquer. Mais
faites attention à la jeune Télésille, comme
elle franchit cet espace ; elle revient : je gage
qu'elle vous apporte des fleurs. En effet, cet
aimable enfant me présenta un bouquet de
jasmin et dé cassie ; après quoi, sans attendre
mes remercîmens, elle disparut. Sa sœur me
mena dans le berceau des Grâces, dont le
souvenir m'étoit si cher. Il me retraçoit l'heu-
reux moment où je1 retrouvai Lasthénie, que
je croyois avoir perdue, .et que j'accusois d'in-
gratitude. Je m'assis auprès d'elle;, je pris sa
main qu'elle me céda ; mon cœur étoit si
plein,-si «mu, que mon esprit étoit sans idées.
Lasthénie jaaroissolt aussi profondément oc-
cupée., Noiis npus abandonnions l'un et l'autre
à la plus tendre rêverie, lorsque toui-à-coiip
je fus éveillé par le son charmant d'une cithare.
Je ne voyoi* pas le musicien caché derrière le
berceau ; et peut - être ce prestige et la situa-
tion de mon ame , ajoutèrent au charme et à
l'illusion de la musique. Après-l'exécution
de plusieurs airs agréables, une jeune voix de
femme chanta ces paroles. j
Amour , que je crains ton empire ,
Et tes charmes et tes bienfaits ;
• Epargne un cœur qui ne respire
Que l'innqcence.et rjue la paix.
Y S