55o Notes.
d'argent, comme un symbole de leur antiquité, dans
la pensée que cet insecte étoit engendré de la terre.
(10) Il semble que la nature avoit réuni toutes ses
Ru-ces pourle former ; c'étoit un vrai prothée ; toujours
divers , il étoit ce qu'exigeoit sa situation ; comblé de
tous les dons de la nature , il abusa de ce ricbe partage,
et l'on peut lui appliquer ce que l'on a dit des grecs :
il fut le père des vices.
( 11 ) Quand le peuple étoit assemblé, un héraut
crioit : « 'Quelqu'un au - dessus de cinquante ans
veut-il parler» ? Après celu'-ci, il crioit: « Et qui
encore» ? Ainsi chacun à son tour, après quoi selon la
loi de Solon , c'étoit aux plus anciens à parler les pre-
miers ; mais du temps de Déinosthene cette loi ne
s'observoit plus à la rigueur.
(12) Voici ce que disent les rabbins sur î'éternu-
mcnt. Dieu d'abord , après la création , établit pour
règle que l'homme n'éternuroit qu'une fois dans sa vie,
et que ce seroit l'époque de sa mort. Ce fut le seul genre
demortconnujusqu'au temps de Jacob : ce sage patriar-
che s'humilia devant Dieu , et le supplia de le dispen-
ser de mourir de la sorte. Sa prière fut exaucée , il éter-
nua,et ne mourut point ; ce qui étonna singulière-
ment tous ceux qui étqient présens. Jacob tomba
malade , autre surprise , parce qu'on ne connoissoit
encore d'autre maladie que celle du mortel éternument.
On ne douta plus alors que la nature n'eût changé ses.
loix , et l'on trouva à propos , par la suite , de dire à
ceux qui éternuoicnt, bien vous fasse.
Presque tous ie$ peuples de la terre ont cet usage. Les
d'argent, comme un symbole de leur antiquité, dans
la pensée que cet insecte étoit engendré de la terre.
(10) Il semble que la nature avoit réuni toutes ses
Ru-ces pourle former ; c'étoit un vrai prothée ; toujours
divers , il étoit ce qu'exigeoit sa situation ; comblé de
tous les dons de la nature , il abusa de ce ricbe partage,
et l'on peut lui appliquer ce que l'on a dit des grecs :
il fut le père des vices.
( 11 ) Quand le peuple étoit assemblé, un héraut
crioit : « 'Quelqu'un au - dessus de cinquante ans
veut-il parler» ? Après celu'-ci, il crioit: « Et qui
encore» ? Ainsi chacun à son tour, après quoi selon la
loi de Solon , c'étoit aux plus anciens à parler les pre-
miers ; mais du temps de Déinosthene cette loi ne
s'observoit plus à la rigueur.
(12) Voici ce que disent les rabbins sur î'éternu-
mcnt. Dieu d'abord , après la création , établit pour
règle que l'homme n'éternuroit qu'une fois dans sa vie,
et que ce seroit l'époque de sa mort. Ce fut le seul genre
demortconnujusqu'au temps de Jacob : ce sage patriar-
che s'humilia devant Dieu , et le supplia de le dispen-
ser de mourir de la sorte. Sa prière fut exaucée , il éter-
nua,et ne mourut point ; ce qui étonna singulière-
ment tous ceux qui étqient présens. Jacob tomba
malade , autre surprise , parce qu'on ne connoissoit
encore d'autre maladie que celle du mortel éternument.
On ne douta plus alors que la nature n'eût changé ses.
loix , et l'on trouva à propos , par la suite , de dire à
ceux qui éternuoicnt, bien vous fasse.
Presque tous ie$ peuples de la terre ont cet usage. Les