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Palliser, Bury ; Clermont-Tonnerre, Gédeon de [Übers.]
Histoire de la dentelle — Paris: Firmin-Didot, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.61747#0151

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CHAPITRE XIII.

FRANCE.
DES MANUFACTURES DE DENTELLES.
On a toujours aimé la dentelle en France, et c’était naturel, puisque
la dentelle est de ces choses qui flattent le goût. La France devait
donc de bonne heure faire de la dentelle et devenir par excellence
un pays de production dentellière. Sur un demi-million d’ouvrières
en dentelles que compte l’Europe, près de la moitié de ce nombre
appartient à la France.
Chaque nation imprime à ses produits un caractère particulier; il
en est ainsi de la dentelle. L’Italie produit des points de Venise et
de Gênes; les Pays-Bas, la malines et les points de Bruxelles; l’Es-
pagne, des blondes; l’Angleterre, le point d’Honiton; la France doit
sa renommée, en fait de dentelles, à son point d’Alençon, à ses blondes
blanches de Caen, à ses dentelles noires de Chantilly. Aujourd’hui,
toutes les nations s’imitent les unes les autres; cependant, tandis que
la France ne peut lutter avec la Belgique pour les points de Bruxelles
et la Valenciennes d’Ypres, elle reste sans rivale pour son point
d’Alençon, ses blondes blanches et ses dentelles de soie noire.
Nous commencerons par l’alençon, la seule dentelle de France qui
soit faite à l’aiguille.
POINT D’ALENÇON.
Nous avons rapporté comment la manufacture de ce point fut établie
par Colbert. L’introduction de cette nouvelle industrie, dans une
contrée où jamais on n’avait fait de dentelle à l’aiguille, suscita des
 
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