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Palliser, Bury ; Clermont-Tonnerre, Gédeon de [Übers.]
Histoire de la dentelle — Paris: Firmin-Didot, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.61747#0252

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CHAPITRE XXV.

ANGLETERRE. — DE CHARLES II A LA MAISON DE HANOVRE.
CHARLES II (1660-1685).
Le luxe n’attendait que le retour des Stuarts pour réapparaître dans
toute sa force. Charles II renouvela les prohibitions de son père
contre l’importation des articles étrangers, mais il ne s’y conforma
pas pour son compte, et à l’occasion du couronnement, il fit venir
de Flandre de la dentelle pour garnir un surplis, en usage pendant
la cérémonie de Fonction.
Un nouvel édit de prohibition n’eut pour esfet que d’augmenter la
contrebande de la dentelle des Pays-Bas, le point d’Angleterre n’ayant
jamais atteint la beauté de celui de Bruxelles. Le roi était de cet avis,
car l’année même de l’édit, il accorda à John Eaton, l’autorisation
de faire entrer la quantité de dentelles d’outre-mer nécessaire pour
toute la famille royale; et, afin de rendre cette autorisation moins
choquante, on y ajouta que « les dessins de ces dentelles serviraient
comme modèles pour la fabrication indigène ». Charles avait évidem-
ment pris des leçons à l’école de Mazarin qui faisait venir d’Italie
des objets d’art, y compris des dentelles, pour qu’ils servissent de
modèles en France. Le roi eut donc des taies d’oreiller, des cravates
richement ornées de point de Venise et de Flandre à raison de 600 liv.
st. par an, dans le but d’améliorer la fabrication en Angleterre.
La mode de porter les cheveux longs, ssottant en boucles sur les
épaules, donna le dernier coup aux cols rabattus, dont on ne voyait
plus que les coins de devant. On les remplaça par la cravate qui fut
en usage jusqu’en 1735. Les pans des cravates étaient garnis de la
plus large dentelle; les mouchoirs, les gants, les tabliers en étaient
 
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