CHAPITRE XXXII
ANGLETERRE.
HONITON.
Il n’est pas douteux que les réfugiés flamands et brabançons (1)
n’aient apporté, dans le Devon, comme dans plusieurs autres comtés,
l’art de faire la dentelle aux fuseaux; mais il est probable qu’avant leur
arrivée, on faisait déjà diverses sortes de dentelles avec de la soie et
de gros fil. Quoi qu’il en puisse être, au temps de Jacques Ier, cette
industrie était florissante sur différents points du comté. 11 ne reste
aucun spécimen authentique des premières dentelles qu’on y ait faites.
L’évêque Stasford, mort en 1398, porte sur son tombeau, dans la
cathédrale d’Exeter, un collet qui semble être de silet brodé et dont
le dessin est très gracieux (sig. 140). On voit dans la même église
l’effigie de lady Doddridge, morte en 1614 : ses manchettes et sa
berthe sont ornées d’une dentelle à dessins symétriques très simples
(fig. 141). Lafig. 142 est prise de l’effigie de lady Pôle, morte en 1623,
et dont le tombeau est dans l’église de Colyton : cette dentelle forme
la triple garniture de la berthe et celle du bonnet.
La dentelle d’Honiton (comté de Devon) a longtemps conservé le
caractère slamand. L’auteur en possède de nombreux spécimens, tous
rappelant les anciennes dentelles de Flandre, à grands dessins cou-
rants, unis par un fond de bride, auquel plus tard on mêla le fond
de Bruxelles. Dans la sig. 143 se retrouve le vase de sseurs ssamand
qu’ont imité les vieilles dentelles d’Angleterre à fond de bride. Sous
le rapport de l’exécution, ce spécimen peut soutenir la comparaison
(1) De nos jours encore, beaucoup de fabricants de dentelle du Devonshire attestent, par
leurs noms, leur origine ssamande.
LA DESTELLE.
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ANGLETERRE.
HONITON.
Il n’est pas douteux que les réfugiés flamands et brabançons (1)
n’aient apporté, dans le Devon, comme dans plusieurs autres comtés,
l’art de faire la dentelle aux fuseaux; mais il est probable qu’avant leur
arrivée, on faisait déjà diverses sortes de dentelles avec de la soie et
de gros fil. Quoi qu’il en puisse être, au temps de Jacques Ier, cette
industrie était florissante sur différents points du comté. 11 ne reste
aucun spécimen authentique des premières dentelles qu’on y ait faites.
L’évêque Stasford, mort en 1398, porte sur son tombeau, dans la
cathédrale d’Exeter, un collet qui semble être de silet brodé et dont
le dessin est très gracieux (sig. 140). On voit dans la même église
l’effigie de lady Doddridge, morte en 1614 : ses manchettes et sa
berthe sont ornées d’une dentelle à dessins symétriques très simples
(fig. 141). Lafig. 142 est prise de l’effigie de lady Pôle, morte en 1623,
et dont le tombeau est dans l’église de Colyton : cette dentelle forme
la triple garniture de la berthe et celle du bonnet.
La dentelle d’Honiton (comté de Devon) a longtemps conservé le
caractère slamand. L’auteur en possède de nombreux spécimens, tous
rappelant les anciennes dentelles de Flandre, à grands dessins cou-
rants, unis par un fond de bride, auquel plus tard on mêla le fond
de Bruxelles. Dans la sig. 143 se retrouve le vase de sseurs ssamand
qu’ont imité les vieilles dentelles d’Angleterre à fond de bride. Sous
le rapport de l’exécution, ce spécimen peut soutenir la comparaison
(1) De nos jours encore, beaucoup de fabricants de dentelle du Devonshire attestent, par
leurs noms, leur origine ssamande.
LA DESTELLE.
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