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Palliser, Bury ; Clermont-Tonnerre, Gédeon de [Transl.]
Histoire de la dentelle — Paris: Firmin-Didot, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.61747#0265

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CHAPITRE XXVIII.

GEORGE III.
(1760-1820).
George III, rempli de bonnes intentions, fit ce qu’il put pour en-
courager l’industrie nationale. Les édits suivirent les édits, les droits
sur les dentelles étrangères furent encore augmentés. Mais les Anglais
des hautes classes se souciaient fort peu des anti français et, quoi
qu’on fit, ils préféraient la malines et le point de Bruxelles aux plus
belles dentelles du Devonshire. La reine Charlotte, en débarquant en
Angleterre, portait un bonnet à barbes richement garni de dentelle
anglaise pour être agréable aux sujets du roi, son époux; elle se sit
faire aussi une robe en point de Lyme Regis (Dorsetshire) (sig. 121).
Depuis longtemps déjà, les hommes avaient cessé de porter de la
dentelle à leurs souliers et à leurs bottes et, croyons-nous, à leurs
bonnets de nuit. Cependant, selon la mode du beau monde et de
Saint-James, les manchettes étaient toujours très longues et il était
bien difficile, à table, de ne les pas tremper dans la sauce.
Un homme se reconnaît à ses points, disait-on alors; on faisait des
collections de dentelles dont on était fier comme un gentleman l’est
aujourd’hui de ses chevaux et de ses chiens. Les employés de la Cité
rivalisaient avec les gentilshommes; leurs mains étaient aussi cou-
vertes de point de Bruxelles.
Si l’Angleterre avait longtemps recherché les produits français et
constamment suivi les modes de France, en 1788, l’anglomanie ré-
gnait à Paris. En ce qui concerne notre sujet, il y avait un petit
bonnet fort à la mode composé de dentelles anglaises et françaises
appelé Y Union de la France et de VAngleterre,
 
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