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HISTOIRE DE LA DENTELLE.
variété de jours se mêlent aux dessins. Vers la fin du règne de Louis XV,
le goût changea (PL X). Lorsque les lignes souples et arrondies com-
mencèrent à se raidir dans les meubles et dans l’ornementation, les
dessins devinrent plus compacts et plus uniformes dans les dentelles.
Avec Louis XVI apparurent les semés de petits bouquets, de rosettes,
de feuilles, de fleurons (fig. 83), entremêlés de pois et de larmes, en-
jolivement qui, au déclin du siècle, finit par usurper même la place
des bouquets (fig. 84.) Ce style continua sous le premier empire.
Quelle que fût la beauté de son travail, le point d’Alençon, sous un
rapport capital, ne put, pendant bien longtemps, lutter avec le point de
Bruxelles : ses dessins n’étaient pas empruntés à la nature, tandis que
dans le travail du Brabant on voit des roses et du chèvrefeuille rendus
avec une exactitude qui ferait honneur à un peintre hollandais. Ce
défaut a maintenant disparu; la plupart des dessins d’Alençon sont
d’admirables copies de fleurs naturelles entremêlées d’herbes et de
fougères produisant un effet aussi riche que varié.
HISTOIRE DE LA DENTELLE.
variété de jours se mêlent aux dessins. Vers la fin du règne de Louis XV,
le goût changea (PL X). Lorsque les lignes souples et arrondies com-
mencèrent à se raidir dans les meubles et dans l’ornementation, les
dessins devinrent plus compacts et plus uniformes dans les dentelles.
Avec Louis XVI apparurent les semés de petits bouquets, de rosettes,
de feuilles, de fleurons (fig. 83), entremêlés de pois et de larmes, en-
jolivement qui, au déclin du siècle, finit par usurper même la place
des bouquets (fig. 84.) Ce style continua sous le premier empire.
Quelle que fût la beauté de son travail, le point d’Alençon, sous un
rapport capital, ne put, pendant bien longtemps, lutter avec le point de
Bruxelles : ses dessins n’étaient pas empruntés à la nature, tandis que
dans le travail du Brabant on voit des roses et du chèvrefeuille rendus
avec une exactitude qui ferait honneur à un peintre hollandais. Ce
défaut a maintenant disparu; la plupart des dessins d’Alençon sont
d’admirables copies de fleurs naturelles entremêlées d’herbes et de
fougères produisant un effet aussi riche que varié.