CATALOGUES DES OBJETS
si elles étaient à moitié remplies. Les cruches des deux prêtres plus jeunes, au centre, serrées
contre leur poitrine, sont dans une position à peu près verticale, caractéristique pour une cruche
pleine de liquide.
Ce liquide, dans l’esprit d’un Palmyrénien, était-il du vin, comme le croyait Henri Seyrig16,
ou plutôt une boisson sacrée, préparée d’habitude pour les offrandes ? ou peut-être, au moins
dans ce cas, une boisson — symbole de vie ? Ne sommes nous pas à Palmyre en plein désert,
où chaque boisson, du vin ou de l’eau, est appréciée pareillement ? Dans ce cas la cruche vide
du vieux prêtre symboliserait peut-être sa vie écoulée (comme les nombreux vases renversés sur
les autels funéraires romains), celles des deux fils ainés — la durée de la vie qui leur reste et
les cruches des deux garçons auraient pu souligner leur jeunesse. C’est vrai que notre exégèse
est difficile à prouver car on manque d’exemples, mais nous sommes d’avis que sans un sens
symbolique, le fait que les fils tiennent des cruches tandis que le père se sert déjà d’une serait
difficile à comprendre.
31. Détail du banquet cat. 1 : femme assise
Une scène identique à la notre (quatre jeunes prêtres tenant des cruches et entourant un
vieux prêtre, aussi avec une cruche) n’existe point dans le répertoire de l’art palmyrénien,
mais elle est à rapprocher de scènes de deux types : un page qui verse une boisson à un
personnage masculin ou féminin étendu sur un lit, et les pages en pied rangés frontalement et
qui tiennent des ustensiles divers et des vases, dont les cruches.
. Le premier type est représenté surtout par des petits banquets en relief (cf. supra, note 12),
mais elle existe aussi sur le sarcophage du tombeau de Lisams, mentionné plus haut, avec le
banquet sculpté en relief sur sa face frontale (cf. supra, note 2).
16 H. Seyrig, Bêl de Palmyre, Syria XLVIII, 1971, p. 107.
si elles étaient à moitié remplies. Les cruches des deux prêtres plus jeunes, au centre, serrées
contre leur poitrine, sont dans une position à peu près verticale, caractéristique pour une cruche
pleine de liquide.
Ce liquide, dans l’esprit d’un Palmyrénien, était-il du vin, comme le croyait Henri Seyrig16,
ou plutôt une boisson sacrée, préparée d’habitude pour les offrandes ? ou peut-être, au moins
dans ce cas, une boisson — symbole de vie ? Ne sommes nous pas à Palmyre en plein désert,
où chaque boisson, du vin ou de l’eau, est appréciée pareillement ? Dans ce cas la cruche vide
du vieux prêtre symboliserait peut-être sa vie écoulée (comme les nombreux vases renversés sur
les autels funéraires romains), celles des deux fils ainés — la durée de la vie qui leur reste et
les cruches des deux garçons auraient pu souligner leur jeunesse. C’est vrai que notre exégèse
est difficile à prouver car on manque d’exemples, mais nous sommes d’avis que sans un sens
symbolique, le fait que les fils tiennent des cruches tandis que le père se sert déjà d’une serait
difficile à comprendre.
31. Détail du banquet cat. 1 : femme assise
Une scène identique à la notre (quatre jeunes prêtres tenant des cruches et entourant un
vieux prêtre, aussi avec une cruche) n’existe point dans le répertoire de l’art palmyrénien,
mais elle est à rapprocher de scènes de deux types : un page qui verse une boisson à un
personnage masculin ou féminin étendu sur un lit, et les pages en pied rangés frontalement et
qui tiennent des ustensiles divers et des vases, dont les cruches.
. Le premier type est représenté surtout par des petits banquets en relief (cf. supra, note 12),
mais elle existe aussi sur le sarcophage du tombeau de Lisams, mentionné plus haut, avec le
banquet sculpté en relief sur sa face frontale (cf. supra, note 2).
16 H. Seyrig, Bêl de Palmyre, Syria XLVIII, 1971, p. 107.