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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0037
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FORME PARTICULIÈRE DU MONTICULE DE KHORSABAD. 25

déens se conformaient simplement à cet ordre d'idées. Les Assyriens de Ninive, originaires
de la Chaldée, tinrent évidemment à ne pas s'écarter des traditions de leurs ancêtres; on
en aura plus dune preuve dans le cours de cet ouvrage.

Ils devaient s'y rattacher d'autant plus, dans l'application du système dont il est ques-
tion, qu'ils y trouvaient un moyen de faire de leur Palais une citadelle. La terrasse de
Khorsabad atteignait une hauteur considérable, et elle était entourée d'un mur de pierres,
flanqué lui-même de contre-forts, d'où résultait pour elle une véritable fortification. Dans
une pareille redoute, il devenait possible de soutenir un siège, témoin le récit de la chute
de Sardanapale; car, même dépouillé de son caractère légendaire, cet épisode prouve que
la résidence d'un roi d'Assyrie était en état d'opposer une longue résistance.

L'aspect du monticule de Khorsabad vient corroborer les motifs présentés pour expli-
quer son érection. Si le roi d'Assyrie avait eu seulement en vue d'occuper une situation
dominante, il aurait facilement trouvé dans la plaine une colline naturelle; mais les pentes
du terrain en eussent rendu l'accès praticable, et il a évidemment cherché à éviter ce dan-
ger. Les flancs de la terrasse étaient taillés à pic, et il fallait un siège en règle afin de
pénétrer de vive force dans le palais.



S 2.

DISPOSITION ET DIMENSIOÏVS.

Notre première préoccupation, relativement au monticule, a été de reconnaître les formes
et les dimensions exactes de l'énorme cube d'argile ainsi accumulée. Il se divisait en deux
sections d'inégale grandeur : l'une, la plus étendue, supportait les Dépendances, le Harem
et l'Observatoire; l'autre, le Temple et la majeure partie du Sérail. Ces deux portions cons-
tituent les deux parallélogrammes unis sur un de leurs côtés, et dont il a été question
plus haut. Malgré les éboulements occasionnés par les siècles dans cette vaste construc-
tion, les lignes générales des contours s'étaient conservées et donnaient une image exacte
de l'état primitif.

Le grand parallélogramme, les mesures étant prises sur les faces extérieures du mur
de soutènement, avait 3 î /j mètres dans sa plus grande longueur, de l'Est à l'Ouest,
et 19/1 mètres de largeur, du Nord au Sud. Sa superficie était, en conséquence, de
60,916 mètres.

Le petit parallélogramme présentait, mesuré dans les mêmes directions, 287 mètres
en longueur, i 5o mètres en largeur, et 35,55o mètres de superficie.

La plus grande largeur du monticule était donc de 314 mètres, et sa plus grande
longueur, obtenue en additionnant l une à l'autre les largeurs des deux parallélogrammes,

atteignait 344 mètres. La superficie générale était de 96,466 mètres, et nous pouvons

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