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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0122
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110

LIVRE I, PARTIE I, SECTION II, CHAPITRE VII.

S 2.

CONTOURS EXTÉRIEURS.

Les façades des murs qui enveloppent cet ensemble de bâtiments sont ornées dune
décoration spéciale dont l'examen est important, car elle nous fournit le premier exemple,
en place, d'une représentation architectonique souvent figurée sur les bas-reliefs et si diffi-
cile à expliquer avant la présente découverte. Le motif commence au point N, près de la
petite chambre ï94, où s'ouvrent les communications du Harem avec l'esplanade XXIV,
et se compose, sur cette façade (voir pl. 6), d'un pilastre après lequel viennent sept
demi-coionnes formant un faisceau ou assemblage de cylindres accolés, engagés dans le
mur par plus de la moitié de leur diamètre, et montant verticalement; à la suite, s'offre
un autre pilastre, semblable au premier, et tous deux constituent un encadrement à 1 as-
semblage des colonnes. Le même motif, consistant en deux pilastres et sept colonnes,
recommence immédiatement après, et se répète sept fois sur toute la longueur de cette
façade, qui a trente-six mètres de développement. Chaque motif étant complet, cette dispo-
sition amène, près de chaque assemblage de cylindres, deux pilastres, dont l'un encadre
le faisceau de droite et l'autre le faisceau de gauche; entre les deux, est un petit enfon-
cement faisant lui-même deux ressauts et servant à séparer les pilastres; et nous le ver-
rons répété dans toutes les occasions où nous trouverons encore des pilastres juxtaposés,
notamment alentour des étages de l'Observatoire. Cet accident, destiné uniquement à
couper la monotonie des grandes lignes d'architecture, formait, à cause de son excessive
simplicité, une décoration très-affectionnée par les constructeurs ninivites; il a encore
ceci de remarquable que son dessin en plan est la figure exacte des créneaux placés au
sommet de la plupart des murailles.

A l'endroit où nous indiquons la présence du motif architectonique, les terres d'en-
fouissement avaient une hauteur assez considérable. La longue chambre 1 93 est fort étroite,
et son coté droit est flanqué d'un mur d'une épaisseur de cinq à six mètres; aussi olfrait-
elle un vide facilement comblé par les éboulements, et les portions de mur encore intactes
s'élevaient-elles à près de sept mètres. Nous avons donc pu reconnaître la direction verti-
cale des denii-coloimes jusqu'à une hauteur de sept mètres; mais, parvenus au niveau supé-
rieur du monticule, nous n'avons trouvé aucun renseignement sur la ligne qui terminait le
motif. Était-ce une série de petits chapiteaux pour chaque cylindre, ou une plate-bande
générale? Nous n'avions à cet égard aucun fait positif à présenter; nous avons dû alors
recourir à une autre source d'informations. La plus sure était, sans contredit, dans les
bas-reliefs sculptés par les Assyriens eux-mêmes et sur lesquels existaient des représenta-
tions de monuments. Or, dans toutes les sculptures 011 ce motif est figuré, il est complété
 
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