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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0130
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118 LIVRE I, PARTIE I, SECTION II, CHAPITRE VII.

l'aspect d une houlette. L'attitude du vizir confirme plutôt qu'elle ne combat cette interpré-
tation ; les bergers portent souvent ainsi leur houlette, et elle serait à sa place entre les
mains d'un ministre qui semble chargé, dans le tableau, de pousser en avant et de fermer la
procession, ouverte par le roi. Les ornements de la robe sont très-simples, sauf la partie
inférieure du vêtement, où le peintre a heureusement combiné ses deux teintes; les san-
dales sont unies et fixées par une seule lanière, au lieu du double cordon de la chaussure
royale.

3° LE LION.

(Pl. 29.)

Le lion, qui précède les autres animaux, est un morceau d une grande beauté; les lignes
en sont heureuses, les contours fermement arrêtés et les proportions d'une scrupuleuse
exactitude. Les membres, bien attachés, ont un mouvement plein de naturel; on voit l'ani-
mal en marche; la tête a un grand caractère de vérité, et la gueule, ouverte, répond exacte-
ment au mouvement général que l'artiste a cherché à rendre. Parmi les morceaux que l'an-
tiquité nous a légués, il en est peu où se révèle un sentiment de l'art mieux traduit, et ce
lion suffirait à lui seul pour nous donner une haute idée du goût des Assyriens.

H° L'AIGLE.

(Pl. 3o.)

L'association des teintes jaune et bleue donne, au premier abord, un aspect étrange à
cet oiseau ; cependant cette impression ne tarde pas à disparaître devant un examen plus
minutieux. Les serres sont puissantes, la tête est bien proportionnée avec l'ensemble du
corps et a une expression vivante qui répond parfaitement à la flexion du cou; l'attitude
générale n'a rien de roide, et cet aigle semble naturellement suivre le lion.

5° LE TAURE AL.

(Pl. 3o.)

Dans la représentation du taureau, le peintre a plus obéi à des exigences hiératiques con-
sacrées par l'usage. L'unique corne dressée sur le front de l'animal a une forme singulière;
elle cache complètement la seconde corne, et cette faute de perspective est la répétition des
erreurs du même genre invariablement commises sur tous les bas-reliefs ; il y a là l'observa-
tion d'une loi à laquelle l'artiste assyrien devait évidemment se soumettre. En outre, la
robe du taureau est parsemée d'ornements en dehors de la nature; le pointillé bleu indiqué
au cou, au poitrail, sur le dos, sur les flancs et à l'extrémité de la queue, est purement con-
ventionnel. Mais, en rapprochant ces détails de ceux qui existent sur les taureaux ailés à
tête humaine, on retrouve de part et d'autre la même intention. Le taureau était chez les
 
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