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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0131
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HAREM. 119

Assyriens un animal si respecté qu'il élail devenu symbolique, et les artistes, en le sculp-
tant, ne s'astreignaient pas à suivre servilement la nature; les ailes et la tête humaine qu'ils
y ajustent parfois sont significatives à cet égard, et ils ne craignent pas, comme les peintres
l'ont fait également ici, de se donner certaines libertés dans l'exécution des détails. Sur les
taureaux sculptés, le poil est bouclé par places comme une toison ou une crinière; sur le
taureau colorié, le peintre semble avoir voulu traduire la même idée par les touches de
fantaisie répandues à divers endroits du corps. Sous la réserve de ces remarques, ce mor-
ceau peint a un véritable mérite; les attaches des membres, du cou et de la tête sont d une
parfaite justesse, et en rapport avec le mouvement donné à l'animal; le taureau est bien
en marche pour suivre l'aigle et le lion, et, si l'on descend dans les détails, on est frappé
de l'esprit d'observation qui a dirigé l'artiste.

G" LE FIGUIER.

(Pl. 3..)

Nous ne devons pas chercher dans ce figuier une représentation fidèle de la nature;
les bas-rchefs ont déjà révélé l'inexpérience des Ninivites en ce qui concerne les lois de la
perspective, et particulièrement dans le paysage; les arbres y sont traités avec un sans-
façon prouvant que les sculpteurs n'y attachaient aucune importance. Ici, de plus, le
peintre était hé par les dimensions de son cadre, et il s'est plutôt arrêté à un arbre con-
ventionnel qu'à un véritable figuier; la grosseur des fruits est hors de proportion avec la
taille de la tige; les feuilles seules sont convenablement étudiées et rappellent assez des
feuilles de figuier pour nous avoir permis d'en déterminer l'espèce.

7° LA CHARRUE.

(Pl. 3ï.)

L'examen de cet objet nous a laissés dans une grande incertitude; aucun bas-relief ne
représente de scène où figure une charrue ninivite, et rien ne nous renseigne sur la lorme
de cet instrument en Assyrie. L'absence de roues vient compliquer la difficulté d interpré-
tation, la partie antérieure peut seule servir à nous guider; la tige, projetée en avant, a une
certaine ressemblance avec le timon des chariots assyriens où sont attelés des bœufs, et
le crochet terminal pouvait se fixer à un double joug ; la pointe aiguë placée sous ce timon
a beaucoup de rapport avec un soc de charrue. Ces indications, sans être concluantes,
ont cependant une certaine valeur, et l'on peut y ajouter les palettes de l'arrière, analo-
gues au manche dont les charrues modernes sont munies.

En faisant un retour sur 1 ensemble du tableau, on ne peut s'empêcher de rechercher
l'esprit qui a présidé à sa conception. L'association de sujets aussi disparates n'est pas due
 
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