148 LIVRE ï, PARTIE I, SECTION [J, CHAPITRE VIII.
soit une superficie de à i 5o mètres. Une telle plate-forme était considérable, et si
le terre-plein supportait seulement les deux autels dont il a été parlé, larges chacun d'un
mètre à peine de diamètre, il restait aux prêtres un espace bien suffisant pour effectuer
leurs observations. Dans cette hypothèse, j'admets d'ailleurs qu'il n'y avait sur la plate-
forme ni temple ni salle dont le toit aurait entravé les opérations des astronomes. La
pierre des autels est très-dure, de qualité ordinaire, et n'avait pas besoin d'être protégée
par une couverture fixée à demeure.
Malgré la splendeur des nuits d'été, si favorable aux études astronomiques, il y a aussi
en Assyrie une saison d'hiver, pendant laquelle les pluies sont singulièrement abondantes.
L'eau reçue par une rampe découverte, large de deux mètres et longue d'un millier de
mètres, aurait dû se précipiter sur la rampe et arriver au bas de la pyramide avec la
rapidité d'une cataracte. Il aurait même été possible qu'en certaines parties, aux angles
par exemple, le mur du parapet n'eût pu résister au choc de ce torrent. Le système de
pilastres et de redans décorant les parois des façades venait parer à ce danger; les enfonce-
ments en forme de créneaux présentent entre les pilastres de véritables conduits très-rap-
prochés les uns des autres et servant à l'écoulement des eaux sur tout le parcours de
l'escalier. Nous sommes d'autant plus autorisés à le croire que, dans leur partie la plus
creuse, ces enfoncements dépassaient intérieurement l'épaisseur du parapet, et offraient,
sur le développement de la rampe, une succession de petits orifices béants. Enfin, au fond
des redans, nous avons remarqué, au lieu du simple stucage ordinaire, une double couche
de chaux et de plâtre, épaisse d'un doigt, très-consistante, et parfaitement à sa place
dans une conduite d'eau.
Je ne dis rien des coupes appartenant au deux planches 36 et 37; elles s'expliquent
suffisamment d'elles-mêmes.
Sur l'Essai de restauration de 1 Observatoire, les créneaux ont été placés au sommet du
parapet dans leur position primitive et telle qu'elle a été constatée par l'exploration.
soit une superficie de à i 5o mètres. Une telle plate-forme était considérable, et si
le terre-plein supportait seulement les deux autels dont il a été parlé, larges chacun d'un
mètre à peine de diamètre, il restait aux prêtres un espace bien suffisant pour effectuer
leurs observations. Dans cette hypothèse, j'admets d'ailleurs qu'il n'y avait sur la plate-
forme ni temple ni salle dont le toit aurait entravé les opérations des astronomes. La
pierre des autels est très-dure, de qualité ordinaire, et n'avait pas besoin d'être protégée
par une couverture fixée à demeure.
Malgré la splendeur des nuits d'été, si favorable aux études astronomiques, il y a aussi
en Assyrie une saison d'hiver, pendant laquelle les pluies sont singulièrement abondantes.
L'eau reçue par une rampe découverte, large de deux mètres et longue d'un millier de
mètres, aurait dû se précipiter sur la rampe et arriver au bas de la pyramide avec la
rapidité d'une cataracte. Il aurait même été possible qu'en certaines parties, aux angles
par exemple, le mur du parapet n'eût pu résister au choc de ce torrent. Le système de
pilastres et de redans décorant les parois des façades venait parer à ce danger; les enfonce-
ments en forme de créneaux présentent entre les pilastres de véritables conduits très-rap-
prochés les uns des autres et servant à l'écoulement des eaux sur tout le parcours de
l'escalier. Nous sommes d'autant plus autorisés à le croire que, dans leur partie la plus
creuse, ces enfoncements dépassaient intérieurement l'épaisseur du parapet, et offraient,
sur le développement de la rampe, une succession de petits orifices béants. Enfin, au fond
des redans, nous avons remarqué, au lieu du simple stucage ordinaire, une double couche
de chaux et de plâtre, épaisse d'un doigt, très-consistante, et parfaitement à sa place
dans une conduite d'eau.
Je ne dis rien des coupes appartenant au deux planches 36 et 37; elles s'expliquent
suffisamment d'elles-mêmes.
Sur l'Essai de restauration de 1 Observatoire, les créneaux ont été placés au sommet du
parapet dans leur position primitive et telle qu'elle a été constatée par l'exploration.