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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0161
CHAPITRE IX
TE M PLE.
L'angle occidental de l'esplanade 1 supportait une construction distincte de tout le mo-
nument par la position quelle occupe et par la nature de ses matériaux; M. Botta l'a
appelée le Temple, et nous ferons comme lui. Le plancher, au lieu d'être au niveau
de l'esplanade et seulement à la hauteur des planchers du Sérail, est, au contraire,
surélevé de plusieurs mètres; il repose sur un soubassement revêtu de pierres de taille
analogues à celles du mur de soutènement. De la plate-forme où il était posé, cet édifice
dominait l'esplanade; mais, à cause même de sa situation élevée, il a plus souffert que les
constructions environnantes. Aucune des puissantes murailles en argile qui, ailleurs, ont
servi a combler les vides, ne se trouvait dans son voisinage, et, a l'époque où les écoule-
ments ont eu lieu, il n'a pu être assez promptement recouvert et protégé par les remblais.
D'ailleurs ni M. Botta ni moi nous n'avons recueilli d'indices suffisants sur la nature des
murailles de ce Temple, tant elles avaient été arrasées; nous ne savons donc point si elles
étaient en briques crues, et si elles avaient ces épaisseurs de plusieurs mètres, capables de
fournir une abondante matière aux enfouissements. Nous ne savons même pas si elles ont
été terminées ; la couche de terre superposée aux débris du Temple était à peine épaisse1
de om,6o à om,8o, et nous ignorons si elle provenait des propres murs de l'édifice ou bien
des murs avoisinants; de toute manière le Temple a dû rester longtemps exposé aux injures
de l'atmosphère et aux dilapidations des hommes.
La pierre basaltique, employée dans la construction de ce monument, offrait aux habi-
tants du pays plus d'utilité que le gypse ou le calcaire contenus dans les autres parties du
monticule. Le basalte est lourd et résistant, et, quoique difficile à travailler, il a l'avantage
i 3. .
TE M PLE.
L'angle occidental de l'esplanade 1 supportait une construction distincte de tout le mo-
nument par la position quelle occupe et par la nature de ses matériaux; M. Botta l'a
appelée le Temple, et nous ferons comme lui. Le plancher, au lieu d'être au niveau
de l'esplanade et seulement à la hauteur des planchers du Sérail, est, au contraire,
surélevé de plusieurs mètres; il repose sur un soubassement revêtu de pierres de taille
analogues à celles du mur de soutènement. De la plate-forme où il était posé, cet édifice
dominait l'esplanade; mais, à cause même de sa situation élevée, il a plus souffert que les
constructions environnantes. Aucune des puissantes murailles en argile qui, ailleurs, ont
servi a combler les vides, ne se trouvait dans son voisinage, et, a l'époque où les écoule-
ments ont eu lieu, il n'a pu être assez promptement recouvert et protégé par les remblais.
D'ailleurs ni M. Botta ni moi nous n'avons recueilli d'indices suffisants sur la nature des
murailles de ce Temple, tant elles avaient été arrasées; nous ne savons donc point si elles
étaient en briques crues, et si elles avaient ces épaisseurs de plusieurs mètres, capables de
fournir une abondante matière aux enfouissements. Nous ne savons même pas si elles ont
été terminées ; la couche de terre superposée aux débris du Temple était à peine épaisse1
de om,6o à om,8o, et nous ignorons si elle provenait des propres murs de l'édifice ou bien
des murs avoisinants; de toute manière le Temple a dû rester longtemps exposé aux injures
de l'atmosphère et aux dilapidations des hommes.
La pierre basaltique, employée dans la construction de ce monument, offrait aux habi-
tants du pays plus d'utilité que le gypse ou le calcaire contenus dans les autres parties du
monticule. Le basalte est lourd et résistant, et, quoique difficile à travailler, il a l'avantage
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