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November 29, 1890.] PUNCH, OR THE LONDON CHARIVARI.

253

MR. PUNCH'S PRIZE NOVELS.

No. VIIL-JONNIE.

(Par Dick Dody, Auteur de "Le Nabob Boffin-Newcome," "Madame
de Marncfe jeune et Bawdon Crawley Commergant," " Trente Ans
a prendre mon lien partout," "La Lie de mon Enerier," " Baelure
des Petiis Journaux," de., <kc.)

I.—Le HlGLIFE SCOLASTIQTJE.

Le . recteur regardait avec nil air egrillard le museau ehiffonne
delajolie Madame Coppebfield, qui desirait lui confier son petit
garcon comme eleve dans l'institution la plus distinguee de tout Paris,
une maison ou ehaque enfant devait apporter dans sa petite malle trois
converts en vermeille, et un trousseau de six douzaines de chemises
en batiste fine ; une maison ou les extras, les vin d'oporto, les beef-
tea, les sandwich, sonvent depassaient la pension.

"Yoyons, ma belle dame," dit le recteur, " comment s'appelle-
t'il—ce petit mome—pardon— ee cher enfant ? "

"Dombey, Monsieur, Jonnie Dombey. Jonnie sans l'h."

"II est noble?"

" Mais, non. Monsieur. Son pere etait banquier, financier, que

boys le Smike etait blanc, et s'attachait a. Nicholas, le pion; a
Clichy le Shike etait noir, mais c'etait toujours bien Smike, quientrait
dans la pension bien vetu, ses frais payes ponctuellement, et qui tom-
bait bien bas, jusqu'a balayer le plancher, et a servir a table. Et
plustard le Smike noir devait mourir aceable de cruautes, d'unemort
encore plus larmoyante et plus terrible que la douce phthisie du
Smike blanc. II est mort dans la seconde maniere de Dickens, plus
travaillee, plus tendue que le style jeune et fort de Nickleby.

III.—Ce qo'on appelle tjn Beatj-Pere.

Il n'y a pas loin du premier chapitre dans la vie de Jonnie
jusqu'a l'entree de Mtjbdstone—le Mtjbdstone francais, dur, mais
poete, ainsi plus frivole que le Mtjbdstone anglais. Mais, puisque
pour le petit Abkie tout ce qn'il y a de penible dans l'histoire de
son petit cousin anglais doit s'augmenter, le Mtjbdstone francais a
des traits des Neron et des Caligula. Naturellement le jeune Dombey,
se souvenant des escapades du cousin, fait son petit voyage d'enfant
—une fuite de la pension jusqu'a la maison maternelle ou la petite
dame s'est installee en secondes noces avec Mtjbdstone d'Aegenton,
le poete. Alors commencent l'education de 1'enfant par le beau-pere,
les larmes de la mere, le martyre du petit. Clue de gifl.es; que de
- dietionnairei lances a la t6te du ehotif bambin!

sais-je! II faisait des affaires / ,_, , "Faut qu'il aille quelque part

enormes — gigantesqnes! II re- r <2J^SSa\ ^ ^ gagner sa vie," dit Mtjbdstone,

gardait les Rothschild comme , (_n y> f^|l£riP.--- =——=~=^-^-t--z> qui s'enrageait de plus en plus, a

de nouveaux venus—il-" et la £3 / ) -:3fj^^lJltPitf>^ - x ' "7 cause de deux incommodites dans

gentille petite Coppebfield ce ,/L J ~%}\ \\\ HwMm^^^^^ V W lellr

vie de famille, la premiere

perdait dans un labyrinthe de jf/jh l!h <g? ^py ! 1 i1 : . 'O^. que lui, Mtjbdstone, n'avait pas

phrases, et se refugiait dans une %A Vf -jCi [ l| P! ft y \^ ^ -......... L^.^ , ^' le genie d'alebed de Musset, la

enorme houppe a poudre-Sarah, </4 w| V^sL JjlL. <m 0 ^ seconde que l'enfant avait un

qu'elle portait tonjours dans son g. ^# «bSs\ ~mi \ ml' \ ^l/Pi^P^ Xf rhume de cerveau incurable,

manchon. JBjSf.'y !'\\ xjjfrs—Yi£\fi* '{ ~" < t " Envoyez-le kver les bouteilles

"Mais il n'etait pas noble," dit y JHSSm^ | !j L\ l^sg" ' ^^^SJp. chez un marchand de yins," pro-

le recteur, avec durete; "jere- 2 7/^jfi\3 *M I iJH'wyL S- posait un ami de la maison.

grette fort, Madame, de ne pou- '^mPiSWBSSk %f WmP-\, '-Ci- ( "Mais, non, cela no serait pas

voir accepter votre petit gosse— '(Awmmr ^^^k ,2' ^&^£&&r)h \* \ assez dur," repondit le poete.

votre fils—comme eleve; mais wffigfl^*! *imEkl~riM& f ' '~z^m~~'$$> " Je suis fache qu'il n'y ait plus

cette institution scolastique est MgS^^MmiM\\ ^PBBiBS^^ AW ) ^j||2^/J|fc a Londres ce bon systeme de

des plus fashionables de Paris. , ^Cm'.^ ^^^w^SSI'I^'It > V / ramoneurs-gargons qu'on faisait

Si yous aviez une petite couronne %&k|a|§fr. I l]|p Mm$1-~\ ^g^a V "vaH Vf^L^isA bruler vifs quelquefois dans les
de Marquise sur votre carte de ^^^^p \\ ffl \ jH^KV^ \1'^^' } cfie™.inees. Faute de cela je le
visite, si vous etiez descendue 1 |M /MBot^. }.J^^^9h W^^iHH yt}\ mettrtd sur la voie ferree, a

d'une voiture blasonnee aux •^gms^0^mKB/M'' J 3m\h\\\ JnBfflEHlPvi- T\' gra^sser les roues avec son petit
chevaux fringants, avec cocher '/^^^P?^'JHBHHffl\^^w^| ;l jxXi^Wwmm^i-- pot de pommade jaune—et si par
en perruque spun-glass, mes bras j^MHrl? wWfi|WHWB|l WyW^W^^. WiHM&iM nasar(i ^ 8e faisait ccraser par un

de pere spirituel se seraient ^gfSggafe^ ^HWIHB^i|WijE^^ train—tant pis pour lui."

ou verts avec effusion pour accu- ^^^^f*> MBflBlfiMBlfil nM^MmlilTT'^PfTn^y IvW^W^ ^'a^ ?ran<^ RaTcon main-

eillir cet enfant. Mais vousportez fliHKHHH^W^^wliiii^ffil/l/li^^ ItwI tenant, ce joli petit Jonnie du

sur votre carte un nom suspect, ^^nHH BJ^!^_^-^^* jHBjBP ^^jz&^s^tj, premier chapitre, et avant de

et vous etes arrivee en voiture de jSgjsZr^i J^mH^BI mm z=E^zl^ ^fflW ^~*^Ssmlt^z' Partir P°ur se perdre entre les
place, Ainsi avec la plus haute "W®B&M$0MW^MKW! BB ^W.^ W^M ^-&?^&$£x^ Parias du pot a graisse sur la
consideration je dois vous prier de ^^^^fe fflBffirelffl f*^ ~% ' ligne d'Est, il s'enhardit jusqu'a

prendre la peine de debarrasser le 11 C^^^^^^^' 1ues^olmer.sa mere sur un sujet

bonhomme. Tuasl'airscrofuleux -—v^^R^^^V V ^tsM&zt^, en *enlP3 gentillement du bout

mais charmant." ~^^J " ^^KtK 4^ Sr '^^^^^"> ^es Sevres, en lui soufflant des

Madame Coppebfield, qui etait ^_^=—=s=='~~ ^ "g "feTL^SL^^^^^ idees romaneEques, des visions de

entree comme Zephire partit g fc^^^ft^gS ^^^^^* dues espagnols et de millionnaires

comme Boree. Sa robe de soie -^=s2|b^«|jl|g' anglais.

faisait un frou-frou prodigieux T „ __' ^ " Dis done, p'tite Maman,

dans le vestibule. Elle monta Jack Cuivbechamp se fait bkconnaitiie par Mlle. Elisabeth commeDlt B'appelait - il, mon
dans la voiture au cheval etique, Iboitebois. pere?"

" Mais, mon cheri, naturellement, il s'appelait Coppebfield."
"Mais, Maman, tu me disais autrefois qu'il etait Dombey, un
grand financier, riche a millions. Se peut-il que de Dombey je sois
devenu Coppebfield ? "

La pauvre inoonsequente sanglotait avec vehemence—■" Mon
Jonnle, je te trompais. Dombey, le financier raide et hautain,
n'a jamais existe dans la vie reelle. C'etait un mannequin en bois.
Ton pere etait Dickens, le grand romancier anglais. II est mort
avant ta naissanee. Sans lui tu ne serais pas."

aux coussins moisis, tirant le petit Jonnie avec une violence hys
terique.

" Parceque tu n'est pas fils de Marquis on m'outrage," elle dit,
fondant en larmes. " Et pourquoi n'est-tu pas fils de Marquis, petite
brute ? Moi, je ne sais pas."

Le petit Dombey sautait sur les genoux de sa mere; il la consolait,
etquelques instants plus tard mere et fils sugaient ensemble un grand
morceau de butter-scotch, pendant que la petite ecervelee consi-
derait le costume qu'elle devait porter le soir au Bal Bullier.

IL—ltn GrYMNASE 1 TOUTES LES CoTJLEUES.

Madame Coppebfield ne se tenait pas pour vaincue sur cette ques-
tion d'une pension pour le petit._ Sa cuisiniere lui soufnait le nom
d'un Monsieur Sqtjeees, qui habitait dans les environs de Clichy, et
cette fois c'etait la cuisiniere qui conduisait le petit Jonnie chez son
alumnus; et la cuisiniere ne faisait pas de facons; c'etait a prendre
ou a laisser.

Le bon Sqtjeees, qui avait habite auparavant le Yorkshire, avait
developpe une goutte de sang negre, et s'etait etabli avec la seconde
Madame Sqtjeees (scour eadette de la respectable Madame Micawbee)
dans les environs de Clichy. Malheureusement il n'avait pas oublie
son systeme anglais, et quoiqu'il faisait bien des raffinements sur les
rudes et tranche is pratiques de Dotheboys, le systeme etaitaau fond
le meme. 11 lui iallait toujours sa victime—son Smee. A Dolhe-

To a Coeeespondent.—"We do not think you are wise to have
asked a large circle of distinguished French sporting friends to
bring their rods over with a view to salmon-fishing in the Serpentine.
Trout, there may be; no doubt, there are, but we have some doubts
about salmon. Your suggestion that if you can't get a rise you might
perhaps " bang away " at the waterfowl, certainly has a more pro-
mising sound, but we would advise you to commence your sport
early, for fear of hitting the bathers. You will require the permis-
sion of the Duke of Cambeldge. This you will get through any
Park-keeper.

Me. Mantaxini on the Lincoln Case.—"And both were right, and
neither wrong, upon my life and soul, 0 dejnmit! "—Nicholas NuMeby.
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Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Punch
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Punch
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
H 634-3 Folio

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1890
Entstehungsdatum (normiert)
1880 - 1900
Entstehungsort (GND)
London

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Punch, 99.1890, November 29, 1890, S. 253

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