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Revue archéologique — N.S.18.1868

DOI issue:
Septembre
DOI article:
Longpérier, Adrien de: Recherches sur les insignes de la questure et sur les récipients monétaires, [3]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25490#0167

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RÉCIPIENTS MONÉTAIRES.

1S9

ment, affecter un nom antique à te! objet que nous avons sous tes yeux,
c'est une opération toujours délicate. On obtient, il est vrai, en
piusieurs cas, un piein succès, grâce à ia concordance du texte avec
certains détails qu'offre le monument. H en est d'autres aussi où le
texte laisse peu de prise, en sorte qu'on serait presque tenté de re-
noncer à trouver une solution. La discussion relative aux vcntaMes
ù&s vases gœecs a exercé la critique des hommes les plus savants,
et cependant n'a pu encore amener une conclusion de tous points
satisfaisante.
A cela, il y a deux raisons; la plupart des textes grecs et latins
auxquels nous devons avoir recours sont l'œuvre de poètes ou d'ora-
teurs que la forme de leurs écrits devait entraîner à éviter les expres-
sions techniques, les descriptions trop positives, et, à cet égard,
nous ne saurions leur demander plus qu'aux écrivains de nos
grandes époques littéraires modernes. Une autre raison, c'est que les
mêmes ustensiles varient de forme et d'usage, tout en portant le
même nom, ou en conservant une même forme et le même usage,
peuvent être affectés de noms différents.
Les anciens, comme les modernes, étaient obligés de renfermer
leur argent dans une série de vaisseaux, dont les uns étaient de
grande dimension, fixes et à demeure, les autres, de proportions
moindres et d'un transport facile. Le témoignage des anciens auteurs
se trouve d'accord avec ces notions.
J'ai montré que tous les caractères du précieux vase trouvé dans
le Rhône, aussi bien que ceux des récipients figurés sur les monnaies
macédoniennes, concourent à prouver que ceux-ci doivent être
classés parmi les vases transportables. Le nom d'arca, ainsi qu'on le
lira plus loin, ne saurait donc leur convenir. Le diminutif arca/a,
déjà employé parRatche(f), et dont MM. Millier (2) et Friedlæn-
der (3) se sont servis en décrivant les monnaies, semblerait natu-
rellement désigner une classe d'objets analogues à l'arca, mais avec
des proportions plus restreintes. Cependant l'afCMÙy doit, en général,
être prise dans une acception moins étendue, le plus souvent avec
un sens funéraire, quelquefois comme écrin ou boîte à parfums, et
aucun exemple antique ne nous permet jusqu'ici de conclure que
ce mot soit applicable à un genre de rcceptactUam mimoram.
Les noms de cisht et de /iscMS sont donnés aux récipients portatifs,

(1) LeæzcoM, t. I, p. 159 : K arcula luna comiculata cincta. R
(2) de /'a?zc. U/h<?Me, t. I, p. 161).
(3) BerJmertt/œlter, 1864, p. 143.
 
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