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Essai
Ces diverses expressions de Dizaines, de Sosses; de Ners et de Sars n'étaient pas em-
ployées seules, par les anciens peuples asiatiques, dans leur numération parlée, et les Assyrio-
logues enseignent, au contraire, que ces peuples comptaient aussi très souvent, non seulement
par centaines, mais encore par douzaines et même de plusieurs autres manières différentes,
notamment par demi-douzaines ou groupes de six unités, en d'autres termes par sixains. On
rencontre, en effet, très souvent, dans le système métrique assyrien, à côté des Sosses, groupes
de six dizaines, des Ners, groupes de six centaines et des Sars; groupes de six Ners, d'autres
groupes formés par la réunion de six Sosses et correspondant ainsi à 360 unités. Exemples :
Le Stade composé de 360 coudées, la Mine dont le poids était de 60 drachmes et par con-
séquent de 360 oboles, puisque l'obole était contenue elle-même six fois dans la drachme;
et il résulte de ce long exposé que les errements suivis par les peuples asiatiques, à l'origine
de leur civilisation, sont identiques à ceux que l'on rencontre chez tous les autres peuples
de la terre et consistent à compter d'abord, sur les doigts, par quines et par dizaines ou, en
d'autres termes, de cinq en cinq unités et à adopter ensuite le sixain et la douzaine pour
modifier et améliorer la numération primitive dont l'élément principal, la dizaine, ne peut
être divisé ni en trois, ni en quatre parties égales.
C'est ainsi qu'on trouve, chez les Romains, dont la numération était essentiellement
décimale, toutes les unités métriques systémativement divisées en 12 onces, et qu'en France
même, où la numération décimale a toujours prévalu, l'ancien pied était divisé en 12 pouces,
le pouce en 12 lignes et la ligne en 12 points, quand, en même temps, la grande majorité
des fabricants avait contracté l'habitude de compter les produits industriels par douzaines et
par grosses de 12 douzaines.
En résumé donc les deux séries suivantes :
5 . 10 . 15 . 20 . 25 . 30.....60.....90 . 100 . 110 . 120.....240.....360..... 600, etc.
et 6 . 12 . 18 . 24 . 30..... 60..... 90 . 96 .102 .108 .120.....240.....360..... 600, etc.
réglées, la première de cinq en cinq unités et la seconde de six eu six, doivent être parti-
culièrement remarquées dans la numération chaldéenne et leurs termes les plus usuels étaient
naturellement ceux qui se trouvent, à la fois, dans l'une et dans l'autre série, tels, par
exemple, que 60 ou un Sosse, que l'on peut considérer comme égal à 5 douzaines aussi bien
qu'à 6 dizaines, et 600 ou un Xer, qui peut être considéré, à son tour, comme égal à 6 cen-
taines ou à un Sosse de dizaines aussi bien qu'à une dizaine de Sosses ou à cinquante
douzaines.
Tous les assyriologues reconnaissent, en second lieu, que les principaux nombres de
ces deux séries étaient habituellement exprimés, en caractères cunéiformes, dans la numé-
ration écrite, de la manière que je vais indiquer :
I représentait toutes les unités,
TTV- IL ^ et correspondaient aux réunions de cinq, de six, de dix et de douze
unités, c'est-à-dire, au quine, au sixain, à la dizaine et à la douzaine que l'on pouvait exprimer
aussi par {JJ = une dizaine plus deux unités.
Les nombres compris entre 1 et 10 étaient écrits ensuite, en fonction de l'unité, de la
manière suivante :
T TT TTT XX on TIT TTT ttt TTTT mi tttt nil ^ TTTTT mi ^.
!; M? 111; TT 011 Y' TT- TTT? TTT 011 xr> TTTT 011 W> TTTT 011 ttt>
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9;
Essai
Ces diverses expressions de Dizaines, de Sosses; de Ners et de Sars n'étaient pas em-
ployées seules, par les anciens peuples asiatiques, dans leur numération parlée, et les Assyrio-
logues enseignent, au contraire, que ces peuples comptaient aussi très souvent, non seulement
par centaines, mais encore par douzaines et même de plusieurs autres manières différentes,
notamment par demi-douzaines ou groupes de six unités, en d'autres termes par sixains. On
rencontre, en effet, très souvent, dans le système métrique assyrien, à côté des Sosses, groupes
de six dizaines, des Ners, groupes de six centaines et des Sars; groupes de six Ners, d'autres
groupes formés par la réunion de six Sosses et correspondant ainsi à 360 unités. Exemples :
Le Stade composé de 360 coudées, la Mine dont le poids était de 60 drachmes et par con-
séquent de 360 oboles, puisque l'obole était contenue elle-même six fois dans la drachme;
et il résulte de ce long exposé que les errements suivis par les peuples asiatiques, à l'origine
de leur civilisation, sont identiques à ceux que l'on rencontre chez tous les autres peuples
de la terre et consistent à compter d'abord, sur les doigts, par quines et par dizaines ou, en
d'autres termes, de cinq en cinq unités et à adopter ensuite le sixain et la douzaine pour
modifier et améliorer la numération primitive dont l'élément principal, la dizaine, ne peut
être divisé ni en trois, ni en quatre parties égales.
C'est ainsi qu'on trouve, chez les Romains, dont la numération était essentiellement
décimale, toutes les unités métriques systémativement divisées en 12 onces, et qu'en France
même, où la numération décimale a toujours prévalu, l'ancien pied était divisé en 12 pouces,
le pouce en 12 lignes et la ligne en 12 points, quand, en même temps, la grande majorité
des fabricants avait contracté l'habitude de compter les produits industriels par douzaines et
par grosses de 12 douzaines.
En résumé donc les deux séries suivantes :
5 . 10 . 15 . 20 . 25 . 30.....60.....90 . 100 . 110 . 120.....240.....360..... 600, etc.
et 6 . 12 . 18 . 24 . 30..... 60..... 90 . 96 .102 .108 .120.....240.....360..... 600, etc.
réglées, la première de cinq en cinq unités et la seconde de six eu six, doivent être parti-
culièrement remarquées dans la numération chaldéenne et leurs termes les plus usuels étaient
naturellement ceux qui se trouvent, à la fois, dans l'une et dans l'autre série, tels, par
exemple, que 60 ou un Sosse, que l'on peut considérer comme égal à 5 douzaines aussi bien
qu'à 6 dizaines, et 600 ou un Xer, qui peut être considéré, à son tour, comme égal à 6 cen-
taines ou à un Sosse de dizaines aussi bien qu'à une dizaine de Sosses ou à cinquante
douzaines.
Tous les assyriologues reconnaissent, en second lieu, que les principaux nombres de
ces deux séries étaient habituellement exprimés, en caractères cunéiformes, dans la numé-
ration écrite, de la manière que je vais indiquer :
I représentait toutes les unités,
TTV- IL ^ et correspondaient aux réunions de cinq, de six, de dix et de douze
unités, c'est-à-dire, au quine, au sixain, à la dizaine et à la douzaine que l'on pouvait exprimer
aussi par {JJ = une dizaine plus deux unités.
Les nombres compris entre 1 et 10 étaient écrits ensuite, en fonction de l'unité, de la
manière suivante :
T TT TTT XX on TIT TTT ttt TTTT mi tttt nil ^ TTTTT mi ^.
!; M? 111; TT 011 Y' TT- TTT? TTT 011 xr> TTTT 011 W> TTTT 011 ttt>
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9;