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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 3.1882

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Nr. 1-2
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Baillet, Auguste Théophile: Dialectes égyptiens: deux contrats ptolémaiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.11330#0043
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Dialectes égyptiens.

33

Pourquoi les uns écrivent-ils J w^J^ (Lieblein, Dict, 664); d'autres j^J^ft

(/fo"dv 547, 549, il70)? les uns ° r J, d'autres i ~ r^^fr? les uns jj 11 -J^L-
nome; d'autres

L'auteur du Voyage en Palestine et le poète Enna écvrivent i Pap. Anast.

L 28, 7) ou ^ (Pap. Sali. II, 4, 7) snuj, tandis qu'Amenemapt, à la même époque

aaaaaa iO _

^ aaaaaa f ]

orthographie ToToT ^ T«T»T 0 uj<m^uj (Pap. Auast. III, 5, 11). Ne pourrait-on soup-
çonner qu'ils ne sont pas nés dans la même province?

Le scribe du manuscrit des Maximes d'Ani a une tendance remarquable à remplacer
<^zz> par aaa/w\. Il écrit ll^^^ïr^ vyn^oTT au lieu de (j^^^Sr^ uj^p^ott « petit »; wÂ^a

[ ^] aaaaaa \ —ZI 'ÎC—> 1 / ? j/\

.uen au lien de nep etc. C'est-là une permutation fréquente dans bien des textes. On
peut y voir des doublons d'un même mot ; mais il pourrait bien se faire que cette ortho-
graphe indiquât une prononciation locale. Qu'un Romain lût sur un mur de Pompeii :

Aima vilumque cano Tlojae qui plimus ah olis ....
il reconnaissait la main d'un gamin de Campanie, descendant des Osques, comme nous recon-
naissons à cette même substitution de lettres le manuscrit d'un habitant au Delta (dialecte
baschmourique).

La même cause n'a-t-elle pas produit l'allongement en m., n, r etc. de bien des racines,
et vice versai

Xe pourrait-elle pas aussi expliquer l'introduction accidentelle du -www dans la série des
mots réunis par M. Chabas \ Voyage d'un Egyptien, p. 349 ' ?

Une table d'offrande à Eléphantine {penkmdler III, 43 e) écrit ^ .."^ tk tandis que
partout ailleurs on écrit .."^ TRp. X'est ce pas une trace de ce dialecte d'Abou que
l'habitant d'Athou avait peine à comprendre?

Quand on rencontre a/wwa 2J) snn pour ® S) r^r, n'est-ce pas parce que le scribe,

aaaaaa jj aaaaaa jj

par habitude de prononciation locale, déplaçait l'accent tonique de la première à la seconde
syllabe ?

, Mu, a tait otix puis GTnCO.
Enfin il faut considérer que le copte thébain n emploie pas toujours les mêmes mots
que le copte memphitique pour rendre les mêmes idées. Ainsi on trouve:

Memphitique Thébain

rcoé -eev£> fermentum:

c<\t Re2£ jacere, progicere;

totï £ wAvat ahlactare,'

rotp surdus, etc., etc.

De même on trouve dans les Rituels des mots remplacés dans d'autres exemplaires par
leurs synonymes. Xe serait-ce pas encore une fois que le scribe rencontrant dans le manus-
crit qu'il copiait un mot peu usité dans sa localité, le remplaçait par l'expression adoptée
chez lui par l'usage ?

Eh bien ! je crois qu'en étudiant tous ces faits avec prudence il ne sera pas impossible
de saisir en quoi différaient entre eux dans l'antiquité les principaux dialectes de l'Egypte.

M. Chabas tout en reconnaissant «qu'il est extrêmement vraisemblable que, dès les
temps pharaoniques, la langue égyptienne se divisait en dialectes plus ou moins tranchés »,
pensait que «jusqu'à présent, et assurément pour bien longtemps encore, nous manquerons
 
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