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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 3.1882

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Pleyte, Willem: Sur un papyrus inédit du British Museum
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.11330#0074
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64

Sur un Papyeus inédit du Beitish Muséum.

dans l'hypothèse que l'histoire de ce temps, telle que nous la rapportent les auteurs grecs,
est exactement racontée. Toutefois M. Brugsch a signalé déjà une stèle de Tan 7 de ce
prince 1 et M. Eevillout a publié, dans la Revue égyptologique, différentes pièces dont l'une
est datée de l'an 13. Si l'on admet qu'il faille rattacher au règne d'Alexandre II quelques
mois de l'an Ier de Soter, cette différence s'expliquera aisément. M. Eevillout a démontré
en effet que Ptolémée Soter succéda immédiatement à Alexandre II2.

Je me bornerai à ajouter quelques mots au sujet du nom de Tebha qui se rencontre
ici auprès de celui de Set, et dont le membre viril surtout est signalé.

Dans les textes du temps des Ptolémées, le nom est dérivé de Teb, ainsi que celui de
la ville d'Edfou, Atbo, le lieu particulièrement dédié au dieu Horus. Je regarde l'explication
linguistique des prêtres d'Edfou pour impossible et M. Brugsch lui-même n'en paraît pas
être non plus très satisfait ; autant du moins qu'on peut en juger d'après l'article qu'il a écrit
sur Teb, dans son Dictionnaire géographique. Le nom de Teb ou Edfou, paraît dériver plutôt
du nom du temple lui-même. Teb est une caisse, un étui, un petit sanctuaire. Si cependant
ce n'est pas l'origine réelle, Tebha pourrait bien être une combinaison de teb et de ha,
percer le malin. Il faut remarquer toutefois que le nom de Tebha, synonyme de Set, ne s'est
rencontré jusqu'à présent dans aucun texte plus ancien que le nôtre. Notre papyrus date de
l'an o05 et les exemples si intéressants que M. Brugsch a transcrits à Edfou sont du temps
des derniers Ptolémées. Je crois donc que le nom du dieu est d'origine étrangère, mais, cela
admis, à quelle influence doit-on le rapporter? Ce n'est pas, je pense, à l'influence directe
de la Pliénicie ou de l'Asie, car les dieux phéniciens Sydyk, Baal, Astarte, et Anaïtis étaient
connus depuis le temps des Eamessides. Je tiens pour certain au contraire que nous avons
à voir dans Tebha le Typhon grec, introduit, soit après les conquêtes d'Alexandre, soit un
peu auparavant par suite des rapports perpétuels qui s'établirent entre l'Egypte et la Grèce
au temps de la XXVI'' dynastie.

Le premier livre de notre recueil appartient à la catégorie des Lamentations d'Isis et
de Nephthys que M. de Horrack a traitées, et dont il a publié le texte. Quelques autres
documents du même genre existent encore et M. Brugsch le premier en a signalé un dans
la première livraison de la Bévue égyptologiqm, celui-ci tiré d'un manuscrit du Louvre ', où
il termine, avec d'autres traités, un exemplaire du Livre des morts aussi complet que celui
de Turin. Il en cite trois lignes dans son étude sur le lac Maréotis, dont nous avons tiré
déjà des notes précieuses, et ces trois lignes correspondent à un passage du manuscrit de
Berlin, publié par M. de Horrack et se retrouvent encore à deux reprises dans un autre
texte, conservé au Musée de Leyde. Ce recueil qui contient plusieurs livres ou chapitres
supplémentaires au Livre des morts, nous montre que le canon officiel des textes funéraires
n'a été clos qu'avec les dernières preuves d'activité de l'esprit antique égyptien.

W. Pleyte.

1) Zeitschrift, 1871, p. 1 sqq. — 2) Bévue égyptolorjique, p. 8, 15. — 3) Catalogue de Devéria, III, 99.
 
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