Quoi qu'il eu soit, les gens qui ont pénétré dans la pyramide d'Ounas n'en étaient pas
à leur première ouverture de pyramide, et savaient parfaitement comment s'y prendre pour
se glisser jusque dans la chambre du sarcophage au prix du moins d'efforts possible. Le
couloir K, haut de l,30m; s'enfonce sur une longueur de 5,74m entre des parois de beau
calcaire,, puis passe entre quatre murs de granit de syène poli sur une longueur de 8,26™,
après quoi le calcaire reparaît, mais cette fois chargé d'hiéroglyphes, sur une longueur de
1,45 m, et le couloir débouche dans une chambre B. Là partie construite en granit est inter-
rompue trois fois par trois blocs énormes de granit formant herse : la première fois à 1,29™
de l'endroit où cesse le calcaire dans le couloir K et le bloc /" a 0,62 d'épaisseur, une
seconde fois à 0,88m du bloc I" et la seconde herse T" a également 0,62 d'épaisseur, une
troisième fois à 0,88 du bloc et la troisième herse 1"" n'a que 0,59e d'épaisseur. Les
voleurs se sont bien gardés d'attaquer de front les trois herses, comme ils l'avaient fait dans
la pyramide de Titi par exemple. L'expérience leur avait appris qu'au-dessus de chaque herse
se trouvait un Aide, dans lequel, avant l'introduction de la momie, le lourd bloc de granit
était maintenu par des supports qui laissaient le passage libre : la momie une fois dans la
chambre, les derniers ouvriers en se retirant enlevaient successivement tous les supports et
les trois herses, tombant en place, fermaient le couloir. Les voleurs ont pratiqué un trou h,
de 0,50 environ de large, à la partie supérieure du couloir K, dans l'angle formé par la paroi
de droite, le plafond et la surface de la herse, et se sont glissés par là dans la cavité i,
ont percé successivement les deux parois en calcaire qui séparaient % de i" et i" de ï", puis
arrivés en ï"} ils ont creusé à l'endroit correspondant un trou h de même largeur que le
trou k et se sont introduits dans le couloir H. C'est le chemin que nous avons suivi pour
pénétrer dans l'intérieur, et il n'est pas des plus faciles.
La chambre B a les quatre parois couvertes d'hiéroglyphes peints en vert et disposés
eu lignes verticales. Celle qui fait face à l'entrée du corridor est pleine : les deux autres à
droite et à gauche, sont percées chacune d'une porte de l,34m de haut sur 1,36 de large.
La porte de gauche conduit, par un couloir de l,51m de long, à une pièce basse, sorte de
serdab à trois niches, encombré d'éclats de pierre amassés à la hâte par les ouvriers, au
moment où ils nettoyèrent les deux chambres pour y recevoir la momie : serdab et couloir
sont à toit plat et sans inscriptions. La porte et le couloir de droite sont obstrués par un
énorme bloc de. calcaire qui s'est détaché du plafond du couloir : les deux parois sont recou-
vertes d'hiéroglyphes. La chambre A, dans laquelle débouche le couloir, est la chambre du
sarcophage. Elle est revêtue de calcaire sur trois côtés; mais le fond, qui forme niche pour
recevoir le sarcophage, est en albâtre et décoré d'ornements tracés à la pointe et peints
en vert et en noir. Le sarcophage en basalte noir était plaqué contre la muraille et scellé
au moyen de deux queues d'aronde engagées dans le sol et dans la partie inférieure du
sarcophage. Le couvercle arraché violemment est allé tomber en 67, près de l'entrée. Un
grand trou creusé dans le dallage montre que les voleurs avaient cherché un trésor qu'ils
n'ont pas trouvé. La momie avait été brisée et il ne restait plus du corps que le bras droit,
un tibia, des fragments du crâne, des côtes : une partie du linge était encore éparse en
paquets sur le sol. Des recherches postérieures ont amené la découverte d'ossements de bœuf
provenant du dernier sacrifice, d'un pot à couleur rempli de noir et d'un fil à plomb de peintre
oublié par les ouvriers. Le plafond des deux grandes chambres est en forme de toit aigu.
à leur première ouverture de pyramide, et savaient parfaitement comment s'y prendre pour
se glisser jusque dans la chambre du sarcophage au prix du moins d'efforts possible. Le
couloir K, haut de l,30m; s'enfonce sur une longueur de 5,74m entre des parois de beau
calcaire,, puis passe entre quatre murs de granit de syène poli sur une longueur de 8,26™,
après quoi le calcaire reparaît, mais cette fois chargé d'hiéroglyphes, sur une longueur de
1,45 m, et le couloir débouche dans une chambre B. Là partie construite en granit est inter-
rompue trois fois par trois blocs énormes de granit formant herse : la première fois à 1,29™
de l'endroit où cesse le calcaire dans le couloir K et le bloc /" a 0,62 d'épaisseur, une
seconde fois à 0,88m du bloc I" et la seconde herse T" a également 0,62 d'épaisseur, une
troisième fois à 0,88 du bloc et la troisième herse 1"" n'a que 0,59e d'épaisseur. Les
voleurs se sont bien gardés d'attaquer de front les trois herses, comme ils l'avaient fait dans
la pyramide de Titi par exemple. L'expérience leur avait appris qu'au-dessus de chaque herse
se trouvait un Aide, dans lequel, avant l'introduction de la momie, le lourd bloc de granit
était maintenu par des supports qui laissaient le passage libre : la momie une fois dans la
chambre, les derniers ouvriers en se retirant enlevaient successivement tous les supports et
les trois herses, tombant en place, fermaient le couloir. Les voleurs ont pratiqué un trou h,
de 0,50 environ de large, à la partie supérieure du couloir K, dans l'angle formé par la paroi
de droite, le plafond et la surface de la herse, et se sont glissés par là dans la cavité i,
ont percé successivement les deux parois en calcaire qui séparaient % de i" et i" de ï", puis
arrivés en ï"} ils ont creusé à l'endroit correspondant un trou h de même largeur que le
trou k et se sont introduits dans le couloir H. C'est le chemin que nous avons suivi pour
pénétrer dans l'intérieur, et il n'est pas des plus faciles.
La chambre B a les quatre parois couvertes d'hiéroglyphes peints en vert et disposés
eu lignes verticales. Celle qui fait face à l'entrée du corridor est pleine : les deux autres à
droite et à gauche, sont percées chacune d'une porte de l,34m de haut sur 1,36 de large.
La porte de gauche conduit, par un couloir de l,51m de long, à une pièce basse, sorte de
serdab à trois niches, encombré d'éclats de pierre amassés à la hâte par les ouvriers, au
moment où ils nettoyèrent les deux chambres pour y recevoir la momie : serdab et couloir
sont à toit plat et sans inscriptions. La porte et le couloir de droite sont obstrués par un
énorme bloc de. calcaire qui s'est détaché du plafond du couloir : les deux parois sont recou-
vertes d'hiéroglyphes. La chambre A, dans laquelle débouche le couloir, est la chambre du
sarcophage. Elle est revêtue de calcaire sur trois côtés; mais le fond, qui forme niche pour
recevoir le sarcophage, est en albâtre et décoré d'ornements tracés à la pointe et peints
en vert et en noir. Le sarcophage en basalte noir était plaqué contre la muraille et scellé
au moyen de deux queues d'aronde engagées dans le sol et dans la partie inférieure du
sarcophage. Le couvercle arraché violemment est allé tomber en 67, près de l'entrée. Un
grand trou creusé dans le dallage montre que les voleurs avaient cherché un trésor qu'ils
n'ont pas trouvé. La momie avait été brisée et il ne restait plus du corps que le bras droit,
un tibia, des fragments du crâne, des côtes : une partie du linge était encore éparse en
paquets sur le sol. Des recherches postérieures ont amené la découverte d'ossements de bœuf
provenant du dernier sacrifice, d'un pot à couleur rempli de noir et d'un fil à plomb de peintre
oublié par les ouvriers. Le plafond des deux grandes chambres est en forme de toit aigu.