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L'ÉBÈNE CHEZ LES ANCIENS EGYPTIENS.
ses transports sont chargés d'ivoire, d'êbene et de peaux de panthères1. Bien des objets qu'il
prit aux chefs syriens sont en ébène : ^Jj °s^, P Pt v'^T^lfC'1ooo ^ ^^îinn"2' ^ s™9es
m ivoire, ébene et acacia, ornés d'or, f^j. ^ 0 0 J^e?*L=__3' MWe ^a^"e d'êbene
ornée d'or, représentant un chef, etc. etc.
Un tombeau du règne d'Aménopliis II4 offre la représentation de statues du roi, blanches
et noires, accompagnées de bijoux, d'armes, etc. La légende est ^^j^j Jj^^Jjl ' Hlljj xv
^î)^^o statues en ivoire et en ébene, colliers en toute* pierres 'précieuses, etc.5
Bamsès III, dans la longue liste des biens dont il enrichit les temples d'Egypte, men-
tionne ^fjfjÇni!^JT^O^^Hennnniii' 467 (<mms m amda et m ébène(i-
Dans les textes de l'époque ptolémaïque l'ébène est plusieurs fois citée. Le tabernacle
dans lequel on enfermait le moule de Sokari, pendant les fêtes d'Osiris à Tentyris, devait
être en ébène ornée d'or : ^J^^T j[ " ^ a fj JJ £> 0°° ;
['Nv^A/5NorÎS^ "f^^ ° 'fh 7- Ses dimensions étaient assez grandes,
sa longueur étant de trois coudées U.58), sa largeur de deux (1.05) et sa hauteur de trois
et demie (1.80).
Dans le roman démotique de Satni8, l'un des coffres qui, emboîtés l'un dans l'autre,
renferment le livre magique, est en ébène et ivoire : "j^J^, Jj (| (] f Jj1J ^
Enfin, Ptolémée Philadelphe V fit paraître, à Alexandrie, au milieu d'un gigantesque
cortège triomphal, une foule d'Ethiopiens dont les uns portaient six cents défenses d'ivoire,
d'autres deux mille troncs d'êbene, et d'autres soixante cratères en or et en argent, emplis de
poudre d'or9.
La plupart de ces objets d'ébène cités dans les inscriptions se retrouvent représentés
sur les monuments. La liste complète en serait trop longue à dresser et ne vaudrait pas le
travail. Il me suffira d'indiquer que l'on trouve figurés dans tous les tombeaux des gouver-
neurs égyptiens d'Ethiopie qui nous sont conservés, ceux de Houi, de Merimes, d'AiiENnoTEP,
par exemple, des bateaux venant du Haut-Nil chargés de poutres d'ébène et d'autres bois, de
défenses d'ivoire, de peaux de panthères, de singes vivants, etc. Des coffres d'ébène incrustée
d'ivoire, des statues, des sièges d'ébène se rencontrent fréquemment, peints sur les murs des
tombes10.
Il sera plus curieux d'énumérer les objets d'ébène que l'on peut voir aujourd'hui dans
1) Louvre, C, 51, col. 10 et col. 20. Cf. un passade de la même inscription, cité clans le Dictionnaire
de Brugsch, p. 896 : ^ ' ^ I ^ , S==>.
2) Eec, II, p. 148.
3) Ibidem.
4) Champ., Not. descr., I, 500.
JAAAAAA n ftA/WW
w , la copie de Champollion porte m vx , ce qui a fait regarder les signes
|~[] w *>r*f comme un seul mot signifiant colliers. L'erreur de copie est évidente; il faut remplacer
par et retrancher désormais des dictionnaires égyptiens le groupe hahnir.
G) Gr. Pap. Harris, XXXIV «, 13, LXXI a, 5.
7) Bec, IV, p. 26, § 67.
8) Page I, 1. 18.
9) Athénée, Deipnosoph., V, 32.
10) Le tombeau de l'Am-yent Ainen-hotep (Mission franç. du Caire, p. 28—29).
L'ÉBÈNE CHEZ LES ANCIENS EGYPTIENS.
ses transports sont chargés d'ivoire, d'êbene et de peaux de panthères1. Bien des objets qu'il
prit aux chefs syriens sont en ébène : ^Jj °s^, P Pt v'^T^lfC'1ooo ^ ^^îinn"2' ^ s™9es
m ivoire, ébene et acacia, ornés d'or, f^j. ^ 0 0 J^e?*L=__3' MWe ^a^"e d'êbene
ornée d'or, représentant un chef, etc. etc.
Un tombeau du règne d'Aménopliis II4 offre la représentation de statues du roi, blanches
et noires, accompagnées de bijoux, d'armes, etc. La légende est ^^j^j Jj^^Jjl ' Hlljj xv
^î)^^o statues en ivoire et en ébene, colliers en toute* pierres 'précieuses, etc.5
Bamsès III, dans la longue liste des biens dont il enrichit les temples d'Egypte, men-
tionne ^fjfjÇni!^JT^O^^Hennnniii' 467 (<mms m amda et m ébène(i-
Dans les textes de l'époque ptolémaïque l'ébène est plusieurs fois citée. Le tabernacle
dans lequel on enfermait le moule de Sokari, pendant les fêtes d'Osiris à Tentyris, devait
être en ébène ornée d'or : ^J^^T j[ " ^ a fj JJ £> 0°° ;
['Nv^A/5NorÎS^ "f^^ ° 'fh 7- Ses dimensions étaient assez grandes,
sa longueur étant de trois coudées U.58), sa largeur de deux (1.05) et sa hauteur de trois
et demie (1.80).
Dans le roman démotique de Satni8, l'un des coffres qui, emboîtés l'un dans l'autre,
renferment le livre magique, est en ébène et ivoire : "j^J^, Jj (| (] f Jj1J ^
Enfin, Ptolémée Philadelphe V fit paraître, à Alexandrie, au milieu d'un gigantesque
cortège triomphal, une foule d'Ethiopiens dont les uns portaient six cents défenses d'ivoire,
d'autres deux mille troncs d'êbene, et d'autres soixante cratères en or et en argent, emplis de
poudre d'or9.
La plupart de ces objets d'ébène cités dans les inscriptions se retrouvent représentés
sur les monuments. La liste complète en serait trop longue à dresser et ne vaudrait pas le
travail. Il me suffira d'indiquer que l'on trouve figurés dans tous les tombeaux des gouver-
neurs égyptiens d'Ethiopie qui nous sont conservés, ceux de Houi, de Merimes, d'AiiENnoTEP,
par exemple, des bateaux venant du Haut-Nil chargés de poutres d'ébène et d'autres bois, de
défenses d'ivoire, de peaux de panthères, de singes vivants, etc. Des coffres d'ébène incrustée
d'ivoire, des statues, des sièges d'ébène se rencontrent fréquemment, peints sur les murs des
tombes10.
Il sera plus curieux d'énumérer les objets d'ébène que l'on peut voir aujourd'hui dans
1) Louvre, C, 51, col. 10 et col. 20. Cf. un passade de la même inscription, cité clans le Dictionnaire
de Brugsch, p. 896 : ^ ' ^ I ^ , S==>.
2) Eec, II, p. 148.
3) Ibidem.
4) Champ., Not. descr., I, 500.
JAAAAAA n ftA/WW
w , la copie de Champollion porte m vx , ce qui a fait regarder les signes
|~[] w *>r*f comme un seul mot signifiant colliers. L'erreur de copie est évidente; il faut remplacer
par et retrancher désormais des dictionnaires égyptiens le groupe hahnir.
G) Gr. Pap. Harris, XXXIV «, 13, LXXI a, 5.
7) Bec, IV, p. 26, § 67.
8) Page I, 1. 18.
9) Athénée, Deipnosoph., V, 32.
10) Le tombeau de l'Am-yent Ainen-hotep (Mission franç. du Caire, p. 28—29).