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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 8.1886

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: Notes sur différents points de grammaire et d'histoire, [3]
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Rochemonteix, Maxence de Chalvet de: Nummuli
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https://doi.org/10.11588/diglit.12255#0202
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192

NUMMDLI.

Aouï serait un doublet de aou, comme 01 est un doublet de o, et les formes
seraient des variétés dialectales, comme le bashruourique à côté du 01, o thébaiu et mem-
pbitique : 01 répond en effet à (j [V] (j (j Aouï de la même manière que o répond à (j

5° Le passage de ^ts- en o se retrouve, bien que rare, dans quelques mots appartenant
aux dialectes thébain et memphitique : ainsi dans gn^is-, çk&&v>, T. ouo, T. n, vas, instru-
mentum quodvis, cens- T. M. (en composition dans c.Ms-Hpn, T. n, vint potator, pc&is-Hpii, M.),
c<o, T. M., bibere. Si on compare le copte à la langue antique, on reconnaîtra aisément que
beaucoup des mots en o, to final qui n'ont plus de variante en -e^. répondent à des mots

terminés par qe, même

(a ^ww- gV saow ce^tr-, cco, eo? c. su/7.

@ x n -as x

(2
("=0)

n *?!! s x

' i -^ï^0' aqaou, [t]<mio, if. T., perdere.

j^l, îceoM, eiâou, £ia>, T. ia>, il/, asinus,

pour ne citer que ceux là. Le même phénomène se produisait dans l'intérieur des mots, car
efioR, M. m, milvus répond à JJ1 ^^j^ baoukou. Si d'autre part, on songe que o>, o copte

a été traité comme (2, de l'ancienne langue et passe aisément à e, ew, ce, ssuo, =slc, on
peut établir, comme il suit, l'histoire d'une partie des mots en û^,'%\~ final ou médial de

l'égyptien. D'abord le son diphthongue aou, -mt, puis o, a, enfin e : 11 (J © saou, c^u-,

cm, ce. Dans d'autres mots U (j> tourne vers

• /vWSAA

NUMMULI.

PAR

M. DE EOCHEMONTEIX.

§ 1. — Aegyptos et Danaos. — La lutte entre Set et H'or obsédait la pensée des Égyp*
tiens; dans tout l'univers ils retrouvaient les frères ennemis; elle symbolisait en particulier pour
eux l'opposition entre la région du Nord et la région du Midi; elle leur rappelait aussi les
compétitions entre les familles qui prirent le pouvoir; elle est venue se greffer sur une tradition
très vivace à l'époque grecque, dont Hérodote1 et Manétbon- nous ont conservé deux versions,
et dans laquelle je retrouve un écho des passions qui se déchaînèrent lorsque la famille de
Ramsès Ier, venue probablement du Nord, se substitua aux héritiers des Pharaons de lil
XVIIIe dynastie; ces passions, il semble, n'étaient pas encore calmées sous la XX0 dynastie-
Dans Hérodote, c'est Sesostris le Grand qui échappe aux embûches de son frère. D'api'eS
Manétbon, Setos-Eamsès à son retour des pays du Nord, étouffe une conspiration fomentée
par son frère Armais et l'exile; Armais, c'est H'or-me-hib; les noms de Setos et d'Anna"18
amènent immédiatement une assimilation avec Set révéré surtout au Nord, et H'armachi, gi"&n<*

1) Hist., II, 107. Cfr. Maspero, Hist. des peuples d'Orient, 4° cdit., p. 271.

2) Manëthon dans Joseph O. Appion, liv. I, § 15.
 
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