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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 8.1886

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: Les Ilim
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https://doi.org/10.11588/diglit.12255#0090
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84

Les Ilim.

LES ILIM

PAR

G. Maspeeo.

Le nom du peuple dont les chefs sont représentés à Déir-el-Baharî (Mabiette, pl. 6,

a valet"'

registre mutilé, en haut de la planche) en compagnie des chefs de Pount, est écrit 'C2:^J^1 I
La transcription n'en soulèverait aucune discussion, si, depuis quelques années, l'habitude »e
s'était introduite de rendre le signe <s>- dans un certain nombre de noms étrangers par ?»a>
mar, mal, et non plus par ari, iri, ili, comme on avait fait jusqu'alors. Chabas, le prenne1
si je ne me trompe, a désiré retrouver le mot chameau dans le groupe ik -<s>- (j i]
et ne pas retrouver le nom d'Ilion dans le groupe pX, : il a donné à 1

mar dans le premier cas, ma dans le second, et a obtenu de la sorte un chameau et ues
Méoniens dans les textes d'Egypte. M. Chabas partait de ce principe que «les Égyptien
qui ont de si bonne heure commercé et guerroyé en Syrie et en Arabie, ont dû connaîffl
le chameau, même dès les temps de l'Ancien Empire» (Études sur l'Antiquité historig^
2e édit., p. 411). 11 avait cru rencontrer, au Papyrus Anastasi n° I, «une forme syllabique
à voyelles pléonastiques du mot que le copte a conservé sous la forme (fis.M.èKwX, Kamawfk
C'est donc un simple raisonnement à priori qui lui a fait admettre que ""^^ "^jj" ^ fi
était une variante de ^Tk^Jbs? 0 ^ , qui du reste n'est pas un seul mot sig'111'

fiant chameau, et donner à l'œil la valeur ma, mar. Pour jj^, son motif princiP'

semble avoir été le désir de substituer une lecture nouvelle à celle à'Arouna, Hiouna qu'aura
découverte M. de Rougé. Le motif accessoire qui a été ajouté depuis, que ^s>- ne reÇ0''
jamais dans ce nom le complément <=>, qu'il devrait prendre s'il était lu iri, que par ci"1'
séquent il faut chercher une autre lecture et par suite lire Maa, Maouna, ne me semble paS
être valable. Le verbe faire se rencontre des milliers de fois dans les textes, sous la foi'h'6
^ss-, -=2>- 0 0 sans <=> complémentaire, et on ne lui conteste pas pour cela la p1'0
nonciation in, er, ar : la valeur du signe en ce sens était assez connue pour q11
n'eût pas besoin d'y joindre le complément <=> r. D'ailleurs la même objection s'appliquer8!
à la lecture Kamaliou du groupe ^^^ss- [j jj^ ^j? . pour laquelle aucun des exemples cités 5e
donne le complément <=^> derrière <s>-. L'opinion de Chabas a été adoptée sans discuSSlO?
par beaucoup d'égyptologues. Comme on voit, elle me paraît ne s'appuyer sur aucun liW'
Elle va même contre une des habitudes les plus générales du système graphique égyptien '
un signe polyphone n'est guères employé couramment sans complément phonétique que d*^
celle de ses valeurs qui est la plus fréquente, au moins sur les monuments antérieurs <
l'époque ptolémaïque. Dans les textes courants le syllabique -^s=- est toujours le verbe 11 j
faire, et non le verbe maa, voir : lorsqu'il a ce dernier sens, c'est comme idéogramme et
n'est jamais employé isolé à ma connaissance, mais le mot est écrit en toutes lettres ^ \s ç^'
autour de l'œil. Le groupe clans le sens des deux yeux, celui de ( avec la vai°
à'œil, sont des idéogrammes : la lecture miriti, miri-t, qui y est attachée est spéciale au Pl0
œil et n'a plus sa raison d'être, quand -cs>- ne signifie plus œil, mais est un syllalul"0
inséré dans le corps d'un mot. De même, pour le groupe " '<3S~, où l'œil a le
 
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