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NUMMULI.
Kvrfîiaq v.cà 'HpoooToç. Aicowpoç xaî Aîwv,
Ka; KaXXiaôsvYjç cuv aî/roîç, Ztjj.cy.paTsp y.a'. «aXoc, 1 ....
déclare que toute l'histoire d'Osumanduas tient dans ces trois vers :
'Oaup.avo6aç (âaciXeoç ô pdyzq b -wv Zûpwv2
Gïjpîov eî/e Aéovra, woXsp.otç îcapaaroétifjv,
Av8' wv ê^éÔpsis, jçocptTOç p.siJ.v^iuvov.3
Leteonne rapproche, il est vrai, son nom de celui du Pharaon Smendes (wfMÊv8ï)ç) men-
tionné par Strabon comme enseveli dans la pyramide du Labyrinthe; mais M. Tardieu, le
traducteur de Strabon, adopte comme lecture Imandes; on trouve aussi la variante MaivSï;;;
et, étant donnée la prononciation mal assurée de IV égyptien, je suis très tenté de reconnaître
dans ce nom celui d'Amenemha III, Mâ'-n-re, ^Oaww,^J.4 Toutefois, Strabon frappé de l'asso-
nance dTmandès avec un second nom de Memnon, « comme quelques-uns l'affirment, le même
prince que les Égyptiens appellent Ismandès dans leur langue», émet cette hypothèse que le
labyrinthe « ne serait lui aussi qu'un memnonium, œuvre de la même main qui a élevé les
monuments d'Abydos et de Thèbes ».5 Eamsès II était donc appelé par le vulgaire Ismandès ;
et de fait, rien n'empêche que nous n'ayons là une notation grecque de la prononciation de
0"| ^jj Osurmârë, le héros des contes populaires.fi 'Oou(*«v8uaç ou 'Ocu[xavBâvv;ç,7 comme écrivent
les auteurs grecs, suivant les dialectes qu'ils parlent, est de la même famille; mais le nom
est conservé sous une forme moins contractée qu'Ismandès et avec un élément final eu plus dont
il faut tenir compte. Ce nom, il se lit sur tous les murs de Medinet-Abou JQ~j yj Q&gg|^|o
« la demeure de usu(r)mâ(re x)nwmte heh (vulg. en grec osumdndue ou usumdnden-è-) »,8 avec
les variantes du type ( o~j ^ ^ ' GJ ^ *| ^ qui attirent la terminaison uns, oës d"Oau[ji,avSu<xç, et
c'est celui du temple de Kamses III.9
1) Tzetzes QhU., III, 99.
2) Tzetzes qui avait la passion du Syrien, fait d'Osumanduas et de Sesostris des rois assyriens ou
syriens, cfr. Ohil, III, 83.
3) Tzetzes, Ohil., III, 892 et sqq.
4) Cfr. dans Diodore I, 61 le Pharaon MévSrjç nommé aussi Mappo;, constructeur du labyrinthe. —
Le prof. Lauth (1. 1.) a fait le même rapprochement, Mendes-Marros-Mara-Amenemhc III.
5) Strabon, tr. Tardieu, t. III, p. 445.
6) Maspero, Contes égypt., le conte de Satni Xamoïs, p. 47.
7) Tzetzes, Ohil., III, 892.
8) Les aspirées disparaissent pour le grec, et dans la prononciation usée du groupe par les Égyptiens,
tombe, t au voisinage de n devient o, les voyelles colorées des syllabes faibles passent, aux syllabes
accentuées.
9) Au moment do corriger les épreuves de cet article, je reçois communication d'un mémoire du
professeur Lauth, Busiris et Osymandyas, que je n'avais pu me procurer. Ce savant auquel on doit tant de
vues ingénieuses, en identifiant Osymandyas à Kamses II, compare le groupe Osyma-ndyas k i
(SâJ-Vesu-Mà nuti aa, avec rejet du mot Kâ qu'il prononce au commencement du cartouche, et addition
de l'épithéte «dieu grand».
NUMMULI.
Kvrfîiaq v.cà 'HpoooToç. Aicowpoç xaî Aîwv,
Ka; KaXXiaôsvYjç cuv aî/roîç, Ztjj.cy.paTsp y.a'. «aXoc, 1 ....
déclare que toute l'histoire d'Osumanduas tient dans ces trois vers :
'Oaup.avo6aç (âaciXeoç ô pdyzq b -wv Zûpwv2
Gïjpîov eî/e Aéovra, woXsp.otç îcapaaroétifjv,
Av8' wv ê^éÔpsis, jçocptTOç p.siJ.v^iuvov.3
Leteonne rapproche, il est vrai, son nom de celui du Pharaon Smendes (wfMÊv8ï)ç) men-
tionné par Strabon comme enseveli dans la pyramide du Labyrinthe; mais M. Tardieu, le
traducteur de Strabon, adopte comme lecture Imandes; on trouve aussi la variante MaivSï;;;
et, étant donnée la prononciation mal assurée de IV égyptien, je suis très tenté de reconnaître
dans ce nom celui d'Amenemha III, Mâ'-n-re, ^Oaww,^J.4 Toutefois, Strabon frappé de l'asso-
nance dTmandès avec un second nom de Memnon, « comme quelques-uns l'affirment, le même
prince que les Égyptiens appellent Ismandès dans leur langue», émet cette hypothèse que le
labyrinthe « ne serait lui aussi qu'un memnonium, œuvre de la même main qui a élevé les
monuments d'Abydos et de Thèbes ».5 Eamsès II était donc appelé par le vulgaire Ismandès ;
et de fait, rien n'empêche que nous n'ayons là une notation grecque de la prononciation de
0"| ^jj Osurmârë, le héros des contes populaires.fi 'Oou(*«v8uaç ou 'Ocu[xavBâvv;ç,7 comme écrivent
les auteurs grecs, suivant les dialectes qu'ils parlent, est de la même famille; mais le nom
est conservé sous une forme moins contractée qu'Ismandès et avec un élément final eu plus dont
il faut tenir compte. Ce nom, il se lit sur tous les murs de Medinet-Abou JQ~j yj Q&gg|^|o
« la demeure de usu(r)mâ(re x)nwmte heh (vulg. en grec osumdndue ou usumdnden-è-) »,8 avec
les variantes du type ( o~j ^ ^ ' GJ ^ *| ^ qui attirent la terminaison uns, oës d"Oau[ji,avSu<xç, et
c'est celui du temple de Kamses III.9
1) Tzetzes QhU., III, 99.
2) Tzetzes qui avait la passion du Syrien, fait d'Osumanduas et de Sesostris des rois assyriens ou
syriens, cfr. Ohil, III, 83.
3) Tzetzes, Ohil., III, 892 et sqq.
4) Cfr. dans Diodore I, 61 le Pharaon MévSrjç nommé aussi Mappo;, constructeur du labyrinthe. —
Le prof. Lauth (1. 1.) a fait le même rapprochement, Mendes-Marros-Mara-Amenemhc III.
5) Strabon, tr. Tardieu, t. III, p. 445.
6) Maspero, Contes égypt., le conte de Satni Xamoïs, p. 47.
7) Tzetzes, Ohil., III, 892.
8) Les aspirées disparaissent pour le grec, et dans la prononciation usée du groupe par les Égyptiens,
tombe, t au voisinage de n devient o, les voyelles colorées des syllabes faibles passent, aux syllabes
accentuées.
9) Au moment do corriger les épreuves de cet article, je reçois communication d'un mémoire du
professeur Lauth, Busiris et Osymandyas, que je n'avais pu me procurer. Ce savant auquel on doit tant de
vues ingénieuses, en identifiant Osymandyas à Kamses II, compare le groupe Osyma-ndyas k i
(SâJ-Vesu-Mà nuti aa, avec rejet du mot Kâ qu'il prononce au commencement du cartouche, et addition
de l'épithéte «dieu grand».