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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 11.1889

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Nr. 3-4
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Loret, Victor: Tout-Ankh-Amen, fils d'Aménophis III
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https://doi.org/10.11588/diglit.12261#0222
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212

TOUT-ANKH-AMEN, FILS d'AmÉNOPHIS III.

TOUT-ANKH-AMEN, FILS D'AMENOPHIS III.

par

Victor Loret.

Il existe au British Muséum, sur un monument historique fort connu, une mention très
importante qui me paraît avoir échappé à l'attention des historiens de l'Égypte antique.1
C'est un lion couché découvert au Gebel-Barkal, devant le temple qu'Aménophis III y con-
sacra au dieu Amon. Les inscriptions qui décorent la poitrine, les flancs et le socle de ce
lion ont été publiées, entre autres, par C. Leemmaxs2 et R. Lepsius.3 Il est dit formellement,
dans la légende qui entoure le piédestal, que Tout-ankh-amen est fils d'Aménophis III,
Voici les quelques mots qui indiquent ce degré de parenté entre les deux pharaons

MflC^lL^]^(0^î4] slc roi Tout-ankh-amen a restauré le monu-
ment de son père Aménophis 111, qu'il avait fait en monument de lui à son père Amon
de Karnak, à Toum d'Héliopolis et au dieu Lune».

Les cartouches de Tout-ankh-amen, exactement copiés par Lepsius, ont été, dans sa
publication, barrés de traits obliques, signes d'usure ou de martelage. De là, peut-être, le
peu d'importance qu'on a cru devoir attribuer aux indications généalogiques fournies par le
lion de Gebel-Barkal. Lors d'un voyage à Londres, fait il y a bientôt dix ans, j'ai examiné
soigneusement le monument et j'ai pris un estampage des cartouches douteux. Ils sont un
peu abîmés, c'est vrai, mais le prénom et le nom de Tout-ankh-amen y sont si sûrement
reconnaissables que, si je les avais publiés moi-même, je n'aurais même pas, je l'avoue,
tant la lecture en est indiscutable, songé à les recouvrir de traits obliques.

L'histoire des successeurs d'Aménophis III, déjà embrouillée par elle-même, semble
avoir été, comme à plaisir, compliquée davantage par les égyptologues. La nationalité de Tii,
l'origine d'Aménophis IV restent objets de doute pour bien des gens, la question de Titi-Tii
est toujours discutée, les chairs rosées de l'élégante princesse Ramesside tournent encore
quelques têtes et les rayons maniformes d'Aten viennent, comme dans les bas-reliefs, brocher
sur le tout. Je compte revenir sous peu sur ce sujet ; il m'a paru bon, en attendant, de rap-
peler qu'un document fort utile avait été négligé à tort.

Paris, 22 octobre 1889.

1) Ni Brigsch (Geschichte Aegyptens, p. 434—437), ni Wiedkmann (Aegyptische Geschichte, p. 403—404),
ni Ed. Mkykb {Geschichte des AUerthums, t. I, p. 273—274) ne connaissent la filiation de Toutankhamen.

2) Lkemans, Lettre à M. François Salvolini, p. 63—71 et pl. XII, n° 136.

3) Lepsius, Auswahl der wichtigsten Urknmlen, pl. XIII.
 
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