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UN CAS REMARQUABLE DE TRANSCRIPTION FAUTIVE
sur une stèle d'Apis du Louvre, et transcrit Jj^»8S8î<>*l=_ {Dict., n° 1051, p. 345).
Il l'a rangé à p-h dans son index, et ne doute point, par suite, que le signe anormal,
terminé à la partie inférieure par une barre verticale, soit un .JSo. Or, on remarque que
ce signe ressemble étrangement au signe inconnu de Magharah, tel que le donne la
colonne 1, et que, pour faire de cette dernière forme le type de la colonne A, il suffit de
lui adjoindre, au pied de sa barre verticale, et en hiératique, le c qui l'accompagne sur la
stèle du Louvre. A IMagharah, de plus, le signe inconnu est suivi du signe tandis que
Lieblein a cru voir, au Louvre, que ce dernier signe faisait partie intégrante de l'autre.
Ce singulier mélange de concordances et de discordances s'explique ainsi qu'il suit.
C'est un même signe qui figure sur la stèle du Louvre et que portait l'original sur
papyrus du graveur de Magharah; Lieblein y a vu un ^SSi, malgré sa queue verticale;
le graveur antique inclinait à la même interprétation, mais, dans son incertitude, il n'a
point osé l'imposer, et a pris l'ingénieux parti de reproduire le signe hiératique original
avec, au-dessous de lui, la transcription présumée. Ainsi l'écriture du nom de Magharah
et la transcription que Lieblein a faite d'un nom du Louvre sont-elles deux manifesta-
tions différentes d'une même erreur de lecture.
Maintenant, quel est le signe méconnu de la sorte? Le nom du Louvre montre qu'il
ne peut s'agir que de la désignation d'une divinité, et parmi les noms composés d'un
nom divin suivi de , on songe immédiatement à celui du roi Mirnirî Mihit-m-
saouf, que la liste d'Abydos écrit ~^p=t\ . et les textes de sa pyramide ^
Nul signe qui revête des formes plus variées, à l'époque ancienne, que celui de
Mihit, qui est un nid, mihit; on connaît des formes avec oiseau et des formes sans
oiseau. Des formes avec oiseau se rencontrent dans le nom susdit du roi Mihït-m-saouf
et dans un certain nombre d'autres noms propres :
ra, Mihit-m-hâït J
i (Liebi.kin, Dict., n° 311, p. 102).
Mihit-m-saouf \
■^■J^_o^s, Onk/imadournihit (Lieblein, Dict., n° 1394, p. 567).
o
La forme que donne ce dernier exemple montre, par l'analogie, que c'est le même
signe Mihit qui sert à écrire le nom de deux divinités jumelles, '<^'^te<=\^N^^N^j,
« les deux filles du Roi du Nord, les deux Mihti », clans une formule des Pyramides
dont le texte n'importe pas ici. Il est facile d'en relever les divers exemples, qui donnent,
pour le signe en question, les formes que voici :
Papi I, 1. 79 (Recueil de Travaux, t. V, p. 169).
Formes avec oiseau : { (/^j^ Mirnirî, 1. 707 (Recueil de Travaux, t. XI, p. 21).
Mirnirî, 1. 109 (Recueil de Travaux, t. IX, p. 188).
UN CAS REMARQUABLE DE TRANSCRIPTION FAUTIVE
sur une stèle d'Apis du Louvre, et transcrit Jj^»8S8î<>*l=_ {Dict., n° 1051, p. 345).
Il l'a rangé à p-h dans son index, et ne doute point, par suite, que le signe anormal,
terminé à la partie inférieure par une barre verticale, soit un .JSo. Or, on remarque que
ce signe ressemble étrangement au signe inconnu de Magharah, tel que le donne la
colonne 1, et que, pour faire de cette dernière forme le type de la colonne A, il suffit de
lui adjoindre, au pied de sa barre verticale, et en hiératique, le c qui l'accompagne sur la
stèle du Louvre. A IMagharah, de plus, le signe inconnu est suivi du signe tandis que
Lieblein a cru voir, au Louvre, que ce dernier signe faisait partie intégrante de l'autre.
Ce singulier mélange de concordances et de discordances s'explique ainsi qu'il suit.
C'est un même signe qui figure sur la stèle du Louvre et que portait l'original sur
papyrus du graveur de Magharah; Lieblein y a vu un ^SSi, malgré sa queue verticale;
le graveur antique inclinait à la même interprétation, mais, dans son incertitude, il n'a
point osé l'imposer, et a pris l'ingénieux parti de reproduire le signe hiératique original
avec, au-dessous de lui, la transcription présumée. Ainsi l'écriture du nom de Magharah
et la transcription que Lieblein a faite d'un nom du Louvre sont-elles deux manifesta-
tions différentes d'une même erreur de lecture.
Maintenant, quel est le signe méconnu de la sorte? Le nom du Louvre montre qu'il
ne peut s'agir que de la désignation d'une divinité, et parmi les noms composés d'un
nom divin suivi de , on songe immédiatement à celui du roi Mirnirî Mihit-m-
saouf, que la liste d'Abydos écrit ~^p=t\ . et les textes de sa pyramide ^
Nul signe qui revête des formes plus variées, à l'époque ancienne, que celui de
Mihit, qui est un nid, mihit; on connaît des formes avec oiseau et des formes sans
oiseau. Des formes avec oiseau se rencontrent dans le nom susdit du roi Mihït-m-saouf
et dans un certain nombre d'autres noms propres :
ra, Mihit-m-hâït J
i (Liebi.kin, Dict., n° 311, p. 102).
Mihit-m-saouf \
■^■J^_o^s, Onk/imadournihit (Lieblein, Dict., n° 1394, p. 567).
o
La forme que donne ce dernier exemple montre, par l'analogie, que c'est le même
signe Mihit qui sert à écrire le nom de deux divinités jumelles, '<^'^te<=\^N^^N^j,
« les deux filles du Roi du Nord, les deux Mihti », clans une formule des Pyramides
dont le texte n'importe pas ici. Il est facile d'en relever les divers exemples, qui donnent,
pour le signe en question, les formes que voici :
Papi I, 1. 79 (Recueil de Travaux, t. V, p. 169).
Formes avec oiseau : { (/^j^ Mirnirî, 1. 707 (Recueil de Travaux, t. XI, p. 21).
Mirnirî, 1. 109 (Recueil de Travaux, t. IX, p. 188).