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ÉTUDES GRAMMATICALES
-une inscription du ouady Magharah que Brugsch a copiée et reproduite dans son Thé-
saurus (p. 1487), et dont Spiegelberg, en 1899, publia ici même un fragment1 d'après
un estampage incomplet du Dr Euringer; nous croyons bien faire de donner ici cette
inscription peu connue, telle qu'on la trouve dans les estampages clu British Muséum5 :
T1PP~P=\tP
ffVuV^PPLa,
« Adoration du mineur AU, fils de....., et du ouârtou Ousirtasen. — Adoration
du mineur Sanakht, fils d'Amoni, et du ouârtou Amonisonbou. — Adoration du mineur
Onkhou, fils de Khontkhaïti-ourou, et du ouârtou hiqit.....— Le mineur Ptafa, fils
de Khontkhaïtihotpou, et le ouârtou Amonisonbou. — Amiousni. »
On voit que, dans ebacune des quatre premières lignes, le nom d'un noutir kherti,
ou mineur, est régulièrement accolé, dans une intention dont l'esprit nous échappe, à
celui d'un ouârtou, _f " aux lignes 1, 2, i^J^ » la ligne 4, ^ , . , à 1:1 ]lSne 3-
On remarque, dans le mot ouârtou, l'anomalie du déterminatif r.—r, — peut-être h, —
qui ne figure dans aucun des autres exemples de la XIIe dynastie que nous avons passés
en revue plus haut. Il est probable qu'à Magharah, le scribe a fait une confusion avec un
mot de la famille de 5 " , Ç, ou bien Jbi.j^, ^ | y , etc.,
—Il Q 1 1 S <^ZI^> /wwv\ ../I <Z l> " .) t
qui ne semblent rien avoir de commun, par le sens, avec le titre dont il s'agit (cf., pour
ces derniers mots, Brugsch, Dict., SuppL, p. 306-307, et Dict. géogr., p. 145-146,
1128-1129J.
ÉTUDES GRAMMATICALES
PAR
Edouard Naville
I. — Considérations générales
L'étude de la grammaire égyptienne est non seulement pleine d'intérêt, mais elle
me semble devoir conduire à des résultats importants, si l'on veut bien étudier l'égyp-
1. Recueil de Tracaux, t. xxi (1899), p. 51.
2. C'est le n° 22 de notre Recueil des Inscriptions égyptiennes du Sinaï, où nous expliquons que cette in-
scription a été gravée sur le rocher par un certain nombre d'officiers attachés à l'expédition minière qui tra-
vailla à Magharah et visita le Sarbout el-Khadim, en l'an 2 d'Amenemhùit iii.
ÉTUDES GRAMMATICALES
-une inscription du ouady Magharah que Brugsch a copiée et reproduite dans son Thé-
saurus (p. 1487), et dont Spiegelberg, en 1899, publia ici même un fragment1 d'après
un estampage incomplet du Dr Euringer; nous croyons bien faire de donner ici cette
inscription peu connue, telle qu'on la trouve dans les estampages clu British Muséum5 :
T1PP~P=\tP
ffVuV^PPLa,
« Adoration du mineur AU, fils de....., et du ouârtou Ousirtasen. — Adoration
du mineur Sanakht, fils d'Amoni, et du ouârtou Amonisonbou. — Adoration du mineur
Onkhou, fils de Khontkhaïti-ourou, et du ouârtou hiqit.....— Le mineur Ptafa, fils
de Khontkhaïtihotpou, et le ouârtou Amonisonbou. — Amiousni. »
On voit que, dans ebacune des quatre premières lignes, le nom d'un noutir kherti,
ou mineur, est régulièrement accolé, dans une intention dont l'esprit nous échappe, à
celui d'un ouârtou, _f " aux lignes 1, 2, i^J^ » la ligne 4, ^ , . , à 1:1 ]lSne 3-
On remarque, dans le mot ouârtou, l'anomalie du déterminatif r.—r, — peut-être h, —
qui ne figure dans aucun des autres exemples de la XIIe dynastie que nous avons passés
en revue plus haut. Il est probable qu'à Magharah, le scribe a fait une confusion avec un
mot de la famille de 5 " , Ç, ou bien Jbi.j^, ^ | y , etc.,
—Il Q 1 1 S <^ZI^> /wwv\ ../I <Z l> " .) t
qui ne semblent rien avoir de commun, par le sens, avec le titre dont il s'agit (cf., pour
ces derniers mots, Brugsch, Dict., SuppL, p. 306-307, et Dict. géogr., p. 145-146,
1128-1129J.
ÉTUDES GRAMMATICALES
PAR
Edouard Naville
I. — Considérations générales
L'étude de la grammaire égyptienne est non seulement pleine d'intérêt, mais elle
me semble devoir conduire à des résultats importants, si l'on veut bien étudier l'égyp-
1. Recueil de Tracaux, t. xxi (1899), p. 51.
2. C'est le n° 22 de notre Recueil des Inscriptions égyptiennes du Sinaï, où nous expliquons que cette in-
scription a été gravée sur le rocher par un certain nombre d'officiers attachés à l'expédition minière qui tra-
vailla à Magharah et visita le Sarbout el-Khadim, en l'an 2 d'Amenemhùit iii.