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UN NOUVEAU SYLLABAIRE ASSYRIEN
UN NOUVEAU SYLLABAIRE ASSYRIEN
PAR
François Martin
Ce syllabaire provient des environs de Mossoul ; il est aujourd'hui en la possession
du P. Scheil. La tablette sur laquelle il est gravé est en brique cuite, recouverte d'un
enduit que la cuisson a rendu très dur. Dans le sens de la largeur, elle est encore in-
tacte au moins par endroits et mesure 11 centimètres. Elle devait être sensiblement
plus longue, mais elle a été cassée, et il est impossible d'évaluer la partie qui manque.
Sa longueur actuelle est de 10 centimètres environ.
Elle est écrite en caractères ninivites, mélangés de quelques éléments babyloniens.
Ils sont très nets, mais parfois très serrés, ce qui en rend la lecture assez difficile, surtout
quand la tablette est un peu endommagée. Le recto est en général assez bien conservé.
Le verso est, au contraire, en fort mauvais état. L'enduit a presque complètement dis-
paru sur la plus grande partie de sa surface et avec lui la plupart des signes qu'il portait.
Ceux qui restent sont à peu près méconnaissables. Aussi presque tous les signes du
verso sont-ils douteux dans ma copie, à l'exception de quelques-uns de ceux des der-
nières lignes de la Ire colonne et de ceux des lignes 12-16 de- la II6 colonne qui com-
posent la souscription. Ceux-là sont en grande partie encore lisibles.
Le syllabaire est disposé sur deux colonnes. Les idéogrammes sont dans la colonne
de gauche; leurs équivalents assyriens, dans celle de droite. De temps en temps, des
gloses, en caractères très fins et pas toujours lisibles, gravés entre les signes qui com-
posent l'idéogramme, en indiquent la prononciation.
L'auteur de cette pièce semble avoir voulu composer un extrait de syllabaires
divers, autant qu'on peut en juger par quelques passages qui se trouvent aussi dans les .
syllabaires du Ve volume cle Rawlinson, The cuneiform inscriptions of Western Asia,
et dans Cuneiform Texts, t. XI et XII, ou dans le syllabaire de Berlin, Zéitschrift fût
Assyriologie, t. IX. Les sections qu'il a introduites dans la tablette correspondent
sans" doute à l'ordre des signes qu'il avait en vue. Cependant des idéogrammes com-
mençant par le môme signe, et exprimant des idées analogues, comme ^ et
ï^E A recto, col. II, 1. 27, 28, sont pl aces dans deux sections différentes.
Le syllabaire se terminait par une souscription où on peut relever encore les noms
tle amêiu (?) Ha-am-bi-zi, masmas du roi, et de Marcluk-bêl-abê-èu, «scribe» (a-ba),
(plutôt que bêl-mârê-su, à cause de l'allusion à l'exaltation de Marduk au-dessus de
tous les dieux après sa victoire sur Tiâmat). Il est daté du lima de ilu Ninip-epuë, donl
le nom n'a pas encore été signalé à ma connaissance dans les listes de limu.
A la suite de cette tablette, A, je publie un autre fragment de syllabaire, B, de même
provenance, mais beaucoup moins considérable. Il est écrit comme le premier en carac-
tères assyriens, en général assez nets, bien que la brique n'ait été que séchée au soleil.
Je donnerai d'abord la copie des deux textes; en second lieu, la liste des idéo-
grammes, complets ou incomplets, qu'ils contiennent, rangés par ordre de forme; enfin
la liste des mots assyriens par ordre alphabétique.
Ainsi il sera facile à chacun de mettre à profit la petite contribution que ces docu-
ments fournissent au dictionnaire d'idéogrammes et au lexique assyriens.
UN NOUVEAU SYLLABAIRE ASSYRIEN
UN NOUVEAU SYLLABAIRE ASSYRIEN
PAR
François Martin
Ce syllabaire provient des environs de Mossoul ; il est aujourd'hui en la possession
du P. Scheil. La tablette sur laquelle il est gravé est en brique cuite, recouverte d'un
enduit que la cuisson a rendu très dur. Dans le sens de la largeur, elle est encore in-
tacte au moins par endroits et mesure 11 centimètres. Elle devait être sensiblement
plus longue, mais elle a été cassée, et il est impossible d'évaluer la partie qui manque.
Sa longueur actuelle est de 10 centimètres environ.
Elle est écrite en caractères ninivites, mélangés de quelques éléments babyloniens.
Ils sont très nets, mais parfois très serrés, ce qui en rend la lecture assez difficile, surtout
quand la tablette est un peu endommagée. Le recto est en général assez bien conservé.
Le verso est, au contraire, en fort mauvais état. L'enduit a presque complètement dis-
paru sur la plus grande partie de sa surface et avec lui la plupart des signes qu'il portait.
Ceux qui restent sont à peu près méconnaissables. Aussi presque tous les signes du
verso sont-ils douteux dans ma copie, à l'exception de quelques-uns de ceux des der-
nières lignes de la Ire colonne et de ceux des lignes 12-16 de- la II6 colonne qui com-
posent la souscription. Ceux-là sont en grande partie encore lisibles.
Le syllabaire est disposé sur deux colonnes. Les idéogrammes sont dans la colonne
de gauche; leurs équivalents assyriens, dans celle de droite. De temps en temps, des
gloses, en caractères très fins et pas toujours lisibles, gravés entre les signes qui com-
posent l'idéogramme, en indiquent la prononciation.
L'auteur de cette pièce semble avoir voulu composer un extrait de syllabaires
divers, autant qu'on peut en juger par quelques passages qui se trouvent aussi dans les .
syllabaires du Ve volume cle Rawlinson, The cuneiform inscriptions of Western Asia,
et dans Cuneiform Texts, t. XI et XII, ou dans le syllabaire de Berlin, Zéitschrift fût
Assyriologie, t. IX. Les sections qu'il a introduites dans la tablette correspondent
sans" doute à l'ordre des signes qu'il avait en vue. Cependant des idéogrammes com-
mençant par le môme signe, et exprimant des idées analogues, comme ^ et
ï^E A recto, col. II, 1. 27, 28, sont pl aces dans deux sections différentes.
Le syllabaire se terminait par une souscription où on peut relever encore les noms
tle amêiu (?) Ha-am-bi-zi, masmas du roi, et de Marcluk-bêl-abê-èu, «scribe» (a-ba),
(plutôt que bêl-mârê-su, à cause de l'allusion à l'exaltation de Marduk au-dessus de
tous les dieux après sa victoire sur Tiâmat). Il est daté du lima de ilu Ninip-epuë, donl
le nom n'a pas encore été signalé à ma connaissance dans les listes de limu.
A la suite de cette tablette, A, je publie un autre fragment de syllabaire, B, de même
provenance, mais beaucoup moins considérable. Il est écrit comme le premier en carac-
tères assyriens, en général assez nets, bien que la brique n'ait été que séchée au soleil.
Je donnerai d'abord la copie des deux textes; en second lieu, la liste des idéo-
grammes, complets ou incomplets, qu'ils contiennent, rangés par ordre de forme; enfin
la liste des mots assyriens par ordre alphabétique.
Ainsi il sera facile à chacun de mettre à profit la petite contribution que ces docu-
ments fournissent au dictionnaire d'idéogrammes et au lexique assyriens.