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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 27.1905

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Nr. 3-4
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Legrain, Georges: Seconde note sur Nouit-Risit, et son étendue
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https://doi.org/10.11588/diglit.12682#0190

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SECONDE NOTE SUR NOUIT-KISIT

183

SECONDE NOTE SLR NOUIT-RISIT ET SON ÉTENDUE

PAR

Georges Legrain

Les auteurs anciens nous ont fourni sur l'étendue de Thèbes des renseignements
qui paraissent être en désaccord formel. D'Anville', puis Jollois et Devilliers8, malgré
toute leur science, ne purent faire concorder les textes d'Eustathe et d'Etienne de
Byzance avec ceux de Diodore et de Strabon. Faisons un nouvel essai. Dans notre pre-
mière « Note sur Nouït-Risit et son étendue3 », nous avons tenté de déterminer les
limites de l'ancien markcus thébain. C'était, en somme, le domaine primitif d'Amon,
domaine semblable ii celui de nos abbayes du moyen âge. Autour des édifices consacrés
au culte du dieu et de la ville placée en partie sous la juridiction sacerdotale et en partie
sous la juridiction royale, il y avait de vastes propriétés, des régions entières qui con-
stituaient le fief du dieu et qui, comme celui des abbayes de Saint-Germain des Prés
et de Notre-Dame de Paris, par exemple, relevaient plus ou moins du pouvoir royal,
tout en s'administrant eux-mêmes.

Le =M « comte-prud'homme » tuebain semble avoir été le délégué royal, le

ministre nui réunissait sous son autorité tous les r^arkaz depuis Siout jusqu'à Assouàn.
Il v avait, à côté de lui. des fonctionnaires locaux, un \ gouverneur de

Nouït-Risit, un «=^/w^ | maire du omdeh de Thèbes, titres que parfois s'arro-
geait le comte-prud'homme lui-même, mais ces deux titres nie semblent maintenant
avoir été indépendants du premier. Au-dessous de ces trois fonctionnaires principaux,
se rangent des cheikhs, des employés municipaux de grades différents et des bourgeois

. Viennent ensuite les gens du commun, serfs ou esclaves, n'ayant aucun
©loi '

droit municipal ni vie politique. Tout ce monde appartenait au fief d'Amon, en vivait
et le faisait valoir. C'est ce que semble indiquer la version des Septante, qui, pour
rendre exactement le No-Amon hébreu' la (I des textes hiéroglyphiques, tra-

Ç) i i /www

duit par ~v' pip»8« 'Ajijmov portion ou possession d'Amon. Les dictionnaires ajoutent :
(iipiç, fôo; (•?,) « partie, morceau, portion, ration ». Racine : pipos « partie, portion, obtenir
une part, la part échue ».

La il Nouït-Amon ou i ^ Nouït-Risit était le fief original du dieu
Amon, la portion d'Egypte qui lui appartenait en propre, la ration qui le faisait vivre,
lui et ceux qui étaient ses féaux. C'était ce qu'on appelait le j neler-hotep, la pro-
priété du dieu Amon. Cela était bien peu pour un dieu aussi grand qu'Amon et un
clergé aussi ambitieux que l'était celui de Thèbes. A la fin de la XVIIIe dynastie, Amon

1. D'Anvillk, Mémoires sur l'Egypte ancienne et moderne, MDCCLXVI, p. 198 et suiv.

2. Jollois et DEVU.ubb8, Dissertation sur la position géographique de l'étendue de Thèbes____dans la

Desrrijition de l'Egypte, édit. Pasckoucke. 1881, III, p. 225 et suiv.

3. Lm&AIK, dans le Recueil de Trac aux, t. XXVI.

4. Naijum, 111, vin ; Ézékiei., xxn, cités par Jollois et Devilliers, p. 218.
 
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