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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 35.1913

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Nr. 1-2
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Scheil, Jean-Vincent: Nouvelles notes d'épigraphie et d'archéologie assyriennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12746#0033
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ou point de renseignements sur les armes et insignes de guerre. Depuis l'époque de
Lugalanda jusqu'à celle de Hammurabi, c'est à peine si, dans une documentation très
abondante, nous relevons une demi-douzaine de listes d'armes (RTC, 220, 222, 229\
Myhrman, 77, 78. ..2). Peuple de pasteurs et d'agriculteurs, dans un pays sans pierre,
sans bois, sans métaux, les gens de Basse-Mésopotamie étaient de tempérament paci-
fique. Des mémoriaux de victoire comme les stèles de Sargon, Narâm-Sin, celle des
Vautours, où l'on voit quelque conquérant armé en guerre, quelque scène de bataille,
prouvent peu à l'encontre, si l'on compare le nombre de bas-reliefs, statues et sta-
tuettes de dieux et de princes qui ne témoignent d'aucun caractère belliqueux. Plus
enclins et plus aptes à la lutte furent sans doute les gens du Nord, ceux des régions
susiennes, par exemple, qui, occupant la zone frontière, se heurtaient à d'autres races.
Sous la pression des événements, dans cette région voisine de forêts et de montagnes,
riche en pierre, bois et métaux, l'industrie des armes devait et pouvait rapidement
prospérer.

C'est ainsi que sur un lot de moins de quarante tablettes de comptabilité, de
l'époque où la Susiane était vassale de Sumer-Accad, vers 2800, je trouve deux docu-
ments relatifs aux armes de guerre. Ils ne portent le nom d'aucun souverain, mais
l'écriture si caractéristique de Manistusu et Narâm-Sin fixe à cet égard aussi sûrement
que la plus authentique des signatures.

Je ne citerai que pour mémoire le premier de ces documents : livraison de. . . .

3 lances de cuivre à Ipirum; 1 casque et 2 lances de cuivre à Ismail; 1 casque et

4 lances de cuivre à Ilu-bani ; 2 lances de cuivre à Asara ; 1 casque et des lances de
cuivre à . . . Salli ; des lances de cuivre à Dudatus, à . . . Sarha. Suit le total des lances
d'abord, puis des casques qui (on le marque collectivement à la fin) sont tous des
casques à'argent.

L'autre document, plus instructif par la variété de sa liste, est, en outre, unique
en son genre pour les renseignements qu'il fournit sur la fabrication de plusieurs
équipements complets : casque, hache (?), arc, carquois, lance, vêtement ; nomenclature
raisonnée de panoplie, que nous allons examiner en nous reportant de temps à autre
à un bas-relief contemporain : la Stèle de Victoire de Narâm-Sin.

*

L'idéogramme de casque se composait d'une demi-circonférence (bientôt déformée
en circonflexe sur l'argile), qui était placée avant (dessus) ou après le signe de la tête.
Ce groupe se lisait, toutes valeurs combinées, sak-sus ou sus-sak : couvre-chef ou
chef-couvre. Enannatum I (br. 2.5) l'emploie pour désigner la toiture d'un édifice;
Urukagina, pour désigner un casque (de bronze) B. c. col. 5-11. Les Babyloniens le
rendaient par kubsu, qu'ils tiraient d'une racine kabâsu, signifiant, sans doute, lier,
couvrir étroitement.

1. Recueil de Tablettes chaldôennes, édité par Fr. Thureau-Dangin.

2. Babyl. Expédition, III, 1.
 
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