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INSCRIPTIONS HISTORIQUES MENDÉSIENNES
qu'on l'a déjà tordu maintes fois. Or, à mesure qu'on avançait, il fallait une plus grande
dépense d'énergie; chaque tour était plus pénible que le précédent. L'expérience dut
alors apprendre que, si l'on attachait le sac non plus au milieu, mais au bout des
perches, on obtiendrait, au prix d'un peu de temps, beaucoup plus de force avec une
moindre fatigue.
Le vin était ensuite transporté, au moyen de petits récipients faciles à manier, dans
de grandes jarres qu'on remplissait jusqu'au bord 1 et qu'on bouchait avec des cônes
d'argile. Le vin destiné au repas funéraire était reçu dans des vases plus petits 2 qui
étaient fermés à la manière des vases à parfums3.
Il s'en faut de beaucoup que notre curiosité soit satisfaite sur tous les points.
Nous aurions voulu contempler par exemple les préliminaires du pressurage. Il serait
bien important de savoir si on mélangeait le vin de cuve et le vin de presse ou si on les
conservait séparément, quels soins on apportait au vin, la fabrication une fois terminée.
La réponse à ces questions et à quelques autres est peut-être contenue dans des docu-
ments d'époque plus récente. J'ai pensé néanmoins qu'on devait un peu d'attention aux
bas-reliefs et aux peintures qui nous enseignent d'une manière assez piquante les
humbles débuts de la fabrication du vin.
1er mai 1911.
INSCRIPTIONS HISTORIQUES MENDÉSIENNES
par
G. Darkssy
En février 1912, on découvrit à Tmaï-el-Emdid, enfoui sous des briques d'époque
romaine, un bloc de grès jaune siliceux, portant des inscriptions, qui fut envoyé au
Musée du Caire4 par les soins des agents du Service des Antiquités. Le bloc est haut
de 0m70; une des faces ayant 0m58 de largeur est légèrement inclinée, ce qui montre
que la pierre faisait partie du jambage d'une porte; le côté adjacent avait 0m 80 environ
en bas et seulement 0m 77 en haut, sans tenir compte d'une partie non dégrossie, qui
entrait dans la maçonnerie.
Deux faces portent des inscriptions, celle qui devait être en bordure du passage et
celle de l'extérieur; je m'occuperai d'abord de la première, la moins importante mais
la plus ancienne.
A. — Elle ne compte que quatre lignes, incomplètes du commencement, mais la
lacune semble n'être que de quelques groupes. Le tableau qui surmonte le texte n'est
d'aucun secours pour déterminer la longueur de la partie manquante, car, au lieu d'avoir
été placé au milieu, il est tout à fait à l'extrémité, au-dessus des fins de lignes.
1. L., D., II, 53; B. //., I, 12, registre 2; Rosellini, Monumenti cioili, 38, 1.
2. Pétrie, Medum, pl. 11.
3. L., Z)., II, 96, avec la légende ^ ^ " ^j- <d> ^~ ^ •A
4. Il porte au Livre d'Entrée le n° 43359.
Lu y G
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qu'on l'a déjà tordu maintes fois. Or, à mesure qu'on avançait, il fallait une plus grande
dépense d'énergie; chaque tour était plus pénible que le précédent. L'expérience dut
alors apprendre que, si l'on attachait le sac non plus au milieu, mais au bout des
perches, on obtiendrait, au prix d'un peu de temps, beaucoup plus de force avec une
moindre fatigue.
Le vin était ensuite transporté, au moyen de petits récipients faciles à manier, dans
de grandes jarres qu'on remplissait jusqu'au bord 1 et qu'on bouchait avec des cônes
d'argile. Le vin destiné au repas funéraire était reçu dans des vases plus petits 2 qui
étaient fermés à la manière des vases à parfums3.
Il s'en faut de beaucoup que notre curiosité soit satisfaite sur tous les points.
Nous aurions voulu contempler par exemple les préliminaires du pressurage. Il serait
bien important de savoir si on mélangeait le vin de cuve et le vin de presse ou si on les
conservait séparément, quels soins on apportait au vin, la fabrication une fois terminée.
La réponse à ces questions et à quelques autres est peut-être contenue dans des docu-
ments d'époque plus récente. J'ai pensé néanmoins qu'on devait un peu d'attention aux
bas-reliefs et aux peintures qui nous enseignent d'une manière assez piquante les
humbles débuts de la fabrication du vin.
1er mai 1911.
INSCRIPTIONS HISTORIQUES MENDÉSIENNES
par
G. Darkssy
En février 1912, on découvrit à Tmaï-el-Emdid, enfoui sous des briques d'époque
romaine, un bloc de grès jaune siliceux, portant des inscriptions, qui fut envoyé au
Musée du Caire4 par les soins des agents du Service des Antiquités. Le bloc est haut
de 0m70; une des faces ayant 0m58 de largeur est légèrement inclinée, ce qui montre
que la pierre faisait partie du jambage d'une porte; le côté adjacent avait 0m 80 environ
en bas et seulement 0m 77 en haut, sans tenir compte d'une partie non dégrossie, qui
entrait dans la maçonnerie.
Deux faces portent des inscriptions, celle qui devait être en bordure du passage et
celle de l'extérieur; je m'occuperai d'abord de la première, la moins importante mais
la plus ancienne.
A. — Elle ne compte que quatre lignes, incomplètes du commencement, mais la
lacune semble n'être que de quelques groupes. Le tableau qui surmonte le texte n'est
d'aucun secours pour déterminer la longueur de la partie manquante, car, au lieu d'avoir
été placé au milieu, il est tout à fait à l'extrémité, au-dessus des fins de lignes.
1. L., D., II, 53; B. //., I, 12, registre 2; Rosellini, Monumenti cioili, 38, 1.
2. Pétrie, Medum, pl. 11.
3. L., Z)., II, 96, avec la légende ^ ^ " ^j- <d> ^~ ^ •A
4. Il porte au Livre d'Entrée le n° 43359.
Lu y G