» verrous cle bronze. » On le voit, c'est une phrase qui se rencontre souvent dans les
inscriptions qui traitent cle construction, et dans laquelle, seul, le mot qui désigne la
pierre employée tranche sur la banalité de l'expression. Je crois donc qu'on peut l'y
remplacer par l'un des termes usités le plus souvent en pareil cas, et, me guidant sur
l'apparence même qu'il présente, par ^ . Le texte d'où Sallier II dérive portait
11 11 1 c ma o ma
sans doute l'orthographe pleine \\ c=^> X\ , et ie suis tenté de croire qu'il
v a eu là un effet de prononciation, plutôt qu'une faute de copie. ^ , mot com-
^ ma cnni
posé, devait avoir lié ses deux éléments dans une énonciation commune, â-rda ou a-rdé,
avec déplacement de l'accent de roûd sur la finale comme c'est le cas dans les féminins,
et avec chute normale des -t. Si l'on suppose un fort grasseyement de r, comme dans
rekh, ersh, devenant euj-, îïj-, la prononciation â-da, a-dé, de â-rda, a-rdé, explique
la leçon "v\ et la faute de notre manuscrit.
_Q Jfi& û I I I
Que la chute de r ainsi placée s'explique ou non par le grasseyement, elle est plus
fréquente qu'on ne l'a supposé jusqu'à présent, surtout au passage de l'égyptien au
copte, et j'en ai recueilli d'autres exemples que je donnerai en leur lieu.
G. Maspero.
LE Xe NOME DE LA HAUTE-ÉGYPTE
(ÉTUDE GÉOGRAPHIQUE)
l'Ail
Henri Gauthier
( Suite1)
VII. — Le X° nome à l'époque gréco-romaine.
Les documents d'époque ptolémaïque qui nous ont été laissés sur la division géo-
graphie de l'Egypte sont extrêmement rares. Nous avons vu au début de ce travail
que les listes de nomes gravées sur les parois des temples cle Phila3, d'Edfou et cle
Dendérah étaient assez nombreuses et descendaient jusqu'aux derniers Lagides2. Mais
il semble que ces listes, copiées sur celles des âges pharaoniques, ne correspondaient
plus à la réalité des divisions administratives du pays; les sculpteurs égyptiens repro-
duisaient indéfiniment les anciens modèles cle listes sans se soucier de savoir si elles
étaient en accord avec les nouvelles circonscriptions établies par le régime grec.
1. Voir p. 1-26 du présent volume.
2. La liste du sanctuaire d'Edfou, datant de Ptolémée XI Alexandre Ier (fin du IIe siècle et début du
1er siècle av. J.-C), est citée par Bouché-Leci.ercq, Histoire des Lagides, t. III, p. 128.
inscriptions qui traitent cle construction, et dans laquelle, seul, le mot qui désigne la
pierre employée tranche sur la banalité de l'expression. Je crois donc qu'on peut l'y
remplacer par l'un des termes usités le plus souvent en pareil cas, et, me guidant sur
l'apparence même qu'il présente, par ^ . Le texte d'où Sallier II dérive portait
11 11 1 c ma o ma
sans doute l'orthographe pleine \\ c=^> X\ , et ie suis tenté de croire qu'il
v a eu là un effet de prononciation, plutôt qu'une faute de copie. ^ , mot com-
^ ma cnni
posé, devait avoir lié ses deux éléments dans une énonciation commune, â-rda ou a-rdé,
avec déplacement de l'accent de roûd sur la finale comme c'est le cas dans les féminins,
et avec chute normale des -t. Si l'on suppose un fort grasseyement de r, comme dans
rekh, ersh, devenant euj-, îïj-, la prononciation â-da, a-dé, de â-rda, a-rdé, explique
la leçon "v\ et la faute de notre manuscrit.
_Q Jfi& û I I I
Que la chute de r ainsi placée s'explique ou non par le grasseyement, elle est plus
fréquente qu'on ne l'a supposé jusqu'à présent, surtout au passage de l'égyptien au
copte, et j'en ai recueilli d'autres exemples que je donnerai en leur lieu.
G. Maspero.
LE Xe NOME DE LA HAUTE-ÉGYPTE
(ÉTUDE GÉOGRAPHIQUE)
l'Ail
Henri Gauthier
( Suite1)
VII. — Le X° nome à l'époque gréco-romaine.
Les documents d'époque ptolémaïque qui nous ont été laissés sur la division géo-
graphie de l'Egypte sont extrêmement rares. Nous avons vu au début de ce travail
que les listes de nomes gravées sur les parois des temples cle Phila3, d'Edfou et cle
Dendérah étaient assez nombreuses et descendaient jusqu'aux derniers Lagides2. Mais
il semble que ces listes, copiées sur celles des âges pharaoniques, ne correspondaient
plus à la réalité des divisions administratives du pays; les sculpteurs égyptiens repro-
duisaient indéfiniment les anciens modèles cle listes sans se soucier de savoir si elles
étaient en accord avec les nouvelles circonscriptions établies par le régime grec.
1. Voir p. 1-26 du présent volume.
2. La liste du sanctuaire d'Edfou, datant de Ptolémée XI Alexandre Ier (fin du IIe siècle et début du
1er siècle av. J.-C), est citée par Bouché-Leci.ercq, Histoire des Lagides, t. III, p. 128.