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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 35.1913

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Moret, Alexandre: Monuments égyptiens du Musée Calvet à Avignon, [4]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12746#0063
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XXX

(Inv. 58.) — Stèle d'Horus sur les crocodiles

(Pl. VII, 4 et 5)

Grès rouge. Haut., 0m,22 ; larg., 0ra,17.

Les deux côtés sont gravés. Figure en relief au recto. Textes en creux au recto et au verso
et sur les tranches.

Travail ordinaire. Conservation médiocre.

La petite stèle est un de ces talismans qu'on plaçait dans les maisons pour se pro-
téger contre les animaux malfaisants, crocodile, lion, serpent, scorpion, bêtes cornues,
et dont le plus bel exemplaire est connu sous le nom de « Stèle de Metternich' ». La
protection magique s'obtenait par des figures des dieux et par des formules. Les figures
sont celles de Bes, Horus fils d'Isis, Harmakhis, Ririt, Min, qui agissaient, par leur
seule présence, en tant que porteurs du fluide de vie (sa), et comme antidotes vivants
contre les monstres, leur venin ou leurs dents. Les formules indiquent qu'on évoque
ces dieux de plusieurs manières. Ou bien on proclame les noms des dieux, et ceux-ci,
asservis par la force sacrée qui réside dans ces noms, se mettent au service de l'invo-
cateur; ou bien on révèle les noms cachés des démons, qui se dissimulent sous la forme
des animaux malfaisants, et, derechef, les noms sont tout-puissants contre eux. On
évoque aussi le souvenir d'Osiris qu'ont défendu, en pareil péril, les dieux figurés ici;
celui qui prononce la formule se dit tout pareil à Osiris, et, par la force des paroles
magiques, s'il est en danger, ce danger sera celui-là même qu'a couru Osiris, jeté au
Nil et menacé par les monstres typhoniens; or, contre pareil danger, Horus, Isis, Thot
et les autres sont tout-puissants; ils sauveront l'homme, comme ils ont sauvé le dieu.
Tels sont les thèmes principaux2, qu'on retrouvera mêlés et souvent peu intelligibles
dans ces petits textes, comme dans la plupart des autres écrits magiques égyptiens.

Recto. Les figures divines sont concentrées ici. Dans le cintre, grosse tête du dieu
Bes, coiffant la tête hiéracocéphale d'un grand Horus debout (»»—>), vêtu du pagne à
queue, et tenant d'une main un lion et un scorpion par leurs queues, de l'autre une
gazelle par les cornes et deux serpents par la queue. Deux sceptres, à gauche un
lotus planté sur un sceau et muni de monat, à droite un lotus simple, encadrent le
tableau.

Horus marche sur deux crocodiles affrontés, dont les corps occupent toute la lar-
geur de la stèle. Au-dessous, série de petits personnages : de gauche à droite : Horus,
fils d'Isis, brandit la lance contre un scorpion (>»—>) ; Ririt-hippopotame debout (<—««)
s'appuie sur un noeud sa; Horus brandit la lance (<—««) contre une gazelle bondissante;
Horus le Grand, sous la forme d'un faucon coiffé des deux plumes entre des cornes cle

1. W. Golenischkfp, Die Metternichstele, 1877. Cf. pl. I.

2. Pour plus de détails, cf. A. Moret, La Magie, ap. Au temps des Pharaons, p. 290 sqq.
 
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