NOTES SUR L'ISTHME DE SUEZ
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plâtre. La partie supérieure de l'une des faces est ornée d'une croix pattée. La face
supérieure est taillée en bassin rectangulaire. On y voit
les marques du feu qu'on y allumait pour y brûler l'en-
cens. C'est très probablement un petit autel domestique
(fig. 11).
Aenni. — A moins d'une heure de marche à l'ouest de
Catiéh en se dirigeant au nord de la grande route d'Égypte
est un lieu que les Arabes désignent sous le nom de Gebel-
Aenni, ^ J^>-, que l'on atteint immédiatement après avoir
passé devant les hauts sommets dénudés du gebel Abou-
Darem. L'Aenni est une succession de dunes plates, cou-
vertes de buissons et de tamaris. Sur l'une de ces dunes l'on
remarque un vaste espace de terrain couvert de tessons de
poteries et de débris de pierres; parmi ceux-ci j'ai ra-
massé ce fragment d'inscription grecque (fig. 12), de 0m 12
de largeur, gravée sur marbre noir. Le morceau est trop
restreint pour que l'inscription soit,
présentement, de quelque utilité;
mais il est peut-être l'indice d'une
nécropole antique, et, par cela même,
il était important de le signaler. Je
lg' 12' ne crois pas que ces débris cachent Fig. il.
une localité, car je n'ai relevé aucune trace de construction.
El-Arish. — Inscription grecque de l'empereur Alexandre-Sévère; elle est gravée
sur un calcaire.blanc très dur et siliceux. Hauteur, 0m32; largeur, 0m275. Je l'ai achetée
^___ à un habitant d'El-Arish, en mars 1914. Il n'en
\C AV 1 Vr A.r^T^ connaissait pas la provenance et m'a dit l'avoir
toujours vue dans sa maison. Elle est conservée
aujourd'hui au musée d'Ismaïliah, sous le nu-
méro 2558 du registre d'inventaire (fig. 13).
L'inscription n'a plus que les six premières
lignes, dont une, la troisième, a été martelée.
Toutefois, dans les débris de lettres que le ciseau
n'a pas entièrement détruites, on peut facilement
restituer le nom d'Alexandre. Au-dessus de la
première ligne, je ne relève aucune trace de ca-
ractères; mais, à la fin de celle-ci, la cassure de
Fig. i3. la pierre a porté sur le dernier caractère; par ce
qu'il en reste, je pense qu'il faut restituer un Y
et un P, et voir, dans ce groupe précédé de A, le nom d'Aurélius. Le début de la
deuxième ligne se marque par un blanc d'environ une lettre, deux au maximum. Si
ceoYHPQ
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plâtre. La partie supérieure de l'une des faces est ornée d'une croix pattée. La face
supérieure est taillée en bassin rectangulaire. On y voit
les marques du feu qu'on y allumait pour y brûler l'en-
cens. C'est très probablement un petit autel domestique
(fig. 11).
Aenni. — A moins d'une heure de marche à l'ouest de
Catiéh en se dirigeant au nord de la grande route d'Égypte
est un lieu que les Arabes désignent sous le nom de Gebel-
Aenni, ^ J^>-, que l'on atteint immédiatement après avoir
passé devant les hauts sommets dénudés du gebel Abou-
Darem. L'Aenni est une succession de dunes plates, cou-
vertes de buissons et de tamaris. Sur l'une de ces dunes l'on
remarque un vaste espace de terrain couvert de tessons de
poteries et de débris de pierres; parmi ceux-ci j'ai ra-
massé ce fragment d'inscription grecque (fig. 12), de 0m 12
de largeur, gravée sur marbre noir. Le morceau est trop
restreint pour que l'inscription soit,
présentement, de quelque utilité;
mais il est peut-être l'indice d'une
nécropole antique, et, par cela même,
il était important de le signaler. Je
lg' 12' ne crois pas que ces débris cachent Fig. il.
une localité, car je n'ai relevé aucune trace de construction.
El-Arish. — Inscription grecque de l'empereur Alexandre-Sévère; elle est gravée
sur un calcaire.blanc très dur et siliceux. Hauteur, 0m32; largeur, 0m275. Je l'ai achetée
^___ à un habitant d'El-Arish, en mars 1914. Il n'en
\C AV 1 Vr A.r^T^ connaissait pas la provenance et m'a dit l'avoir
toujours vue dans sa maison. Elle est conservée
aujourd'hui au musée d'Ismaïliah, sous le nu-
méro 2558 du registre d'inventaire (fig. 13).
L'inscription n'a plus que les six premières
lignes, dont une, la troisième, a été martelée.
Toutefois, dans les débris de lettres que le ciseau
n'a pas entièrement détruites, on peut facilement
restituer le nom d'Alexandre. Au-dessus de la
première ligne, je ne relève aucune trace de ca-
ractères; mais, à la fin de celle-ci, la cassure de
Fig. i3. la pierre a porté sur le dernier caractère; par ce
qu'il en reste, je pense qu'il faut restituer un Y
et un P, et voir, dans ce groupe précédé de A, le nom d'Aurélius. Le début de la
deuxième ligne se marque par un blanc d'environ une lettre, deux au maximum. Si
ceoYHPQ